Ne l'écartons pas ! car elle est pour nous un moyen de mieux sentir les choses, un accès possible à la connaissance, le zest qui rend la démarche scientifique plus alerte et - parfois - moins au ras des pâquerettes.
Parfois, eh oui ! la méthodologie, lorsqu'elle est sans génie, risque fort bien d'engluer l'intelligence comme nous l'avons vu à propos du traitement du tombeau de Jésus à Talpiot par l'archéologie "officielle" israélienne. Il arrive que la science passe à côté de son objet par manque d'attention (par exemple pour les faits qui lui paraissent à priori "particuliers") ... et par absence de réflexion philosophique (qui, elle, n'a de cesse de poser les questions).
En cela, pour notre débat sur l'aventure de notre monde qui nous reste bien mystérieux, du moins dans ses origines, la poésie d'Apollinaire est la bienvenue !
Lune multifluente aux lèvres des déments
Les vergers et les bourgs cette nuit sont gourmands
Les astres assez bien figurent les abeilles
De ce miel lumineux qui dégoûte des treilles
Car voici que tout doux et leur tombant du ciel
Chaque rayon de lune est un rayon de miel
Or caché je conçois la très douce aventure
J'ai peur du dard de feu de cette abeille Areture
Qui posa dans mes mains des rayons décevants
Et prit son miel lunaire à la rose des vents.
Photo de clair de lune sur "apollinaire" d'Over-blog.