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20 décembre 2007 4 20 /12 /décembre /2007 11:54

undefinedPriorité aux plus anciens documents, ce qui est une règle d’or pour tous les historiens du monde entier fussent-ils musulmans. C’est donc la Bible par ordre chronologique. Le Coran n’en est qu’un décalque, plusieurs siècles plus tard, pour maints passages dont celui d’Abraham qui s’apprête à trucider son fils unique dont il avait pourtant tant attendu la naissance (Genèse, 22, 1-18 ; sourate XXXVII, 102-103).


Les différences fourmillent dans les détails : il y a l’inversion entre Isaac (ancêtre éponyme des Israélites) et Ismaël (celui des Arabes), le reçu du message céleste (en direct pour la Bible, " en rêve " pour le Coran : " je me suis vu en rêve t’égorger " dira le naïf Abraham à son benêt de fils), le mode de sacrifice (le brûlage sur un tas de fagots de bois selon le rituel de l’holocauste juive ; par simple égorgement, sans doute en tranchant la carotide, pour le pauvre Ismaël qui aide son père jusqu’au bout en connaissance de cause).


Mais le Coran reste tout à fait fidèle au sens global du texte d’origine : Abraham est bel et bien récompensé pour son obéissance, pour sa soumission, pour son jusqu’au-boutisme qui est un modèle de sentiment fanatique.


Plus récent que la Bible, le Coran n’en prend pas moins sa revanche par une botte secrète dont les spadassins religieux ont seuls le secret : l’original est au ciel (Platon n’aurait pas désavoué), auprès de Dieu archiviste – eh oui, il suffisait d’y penser -, si bien que la Bible n’en est qu’une bien pâle copie – en plus dévoyée par les Juifs et les chrétiens, et bing ! – ainsi que les traductions (re-bing !) puisque seule l’arabe est la langue des anges (tant pis pour nos grands orientalistes comme Jacques Berque, tout professeur honoraire qu’il fut au Collège de France). C’est imparable et l'on ne peut que rester bouche bée !


Dieu merci, les soufi ont préféré la poésie à la rhétorique, la méditation au bavardage métaphysique, la spiritualité à la religion, l’approche de Dieu qui est et non pas la répétition (obéissante et soumise) de ce qu’Il aurait dit selon certains écrits, l’amour aux malédictions, le cheminement aux grandes certitudes idéologiques, l’humilité aux discours des prêcheurs. Pour eux, les corpus religieux ne sont que des béquilles pour apprendre à marcher, mais qu’on lâche ensuite pour s’engager dans une relation plus personnelle et intime avec Dieu.


Alors que devons nous faire de nos vieux parchemins ? Les lire bien entendu, d’autant plus qu’ils recèlent d’admirables textes, mais surtout ne pas les idolâtrer car, c’est le Premier testament qui le dit, " tu n’adoreras pas des œuvres faites de main d’homme ". Qu’on se le dise : aimer et admirer n’est pas idolâtrer !

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