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6 janvier 2008 7 06 /01 /janvier /2008 04:14
Pour le blogueur que nous sommes, en conséquence (bien) modeste éditeur, comment rendre compte en toute objectivité d’un important discours comme celui du président Nicolas Sarkozy prononcé sous les lustres du palais du Latran, le jeudi 20 décembre 2007, après sa visite au pape Benoît XVI ?


Il y a d’abord les contre voix des opposants français qui dénigrent par principe tout ce que fait leur président, étant entendu que nous sommes dans un système de rivalité qu’ils font perdurer entre deux élections afin de maintenir leur partisans sous pression, de conserver leur base militante, de mobiliser leurs troupes, ou encore de faire connaître leur existence institutionnelle à tout prix même lorsqu’ils n’ont rien à dire de spécial.


Que le président français soit de Droite ou de Gauche, l’autre partie qui n’a pas voté pour lui ne le reconnaît pas comme président de tous les Français. Il reste à leurs yeux le chef d'une "majorité" politique, sinon le chef d'un parti. On voit bien là une différence fondamentale d’avec la royauté qui, elle, dispose d’une légitimité historique et qui a une base populaire (du moins tant que le peuple y consent).


En conséquence, un président en France est sans cesse contraint de s’appuyer sur son propre parti politique, sur ses alliances politiques, sur son électorat … tout en parlant au nom de l’intérêt commun et de tous les Français. Exercice parfois bien difficile mais à laquelle on reconnaît un " homme d’Etat ".


Des voix individuelles s’ajoutent aux voix institutionnelles que sont celles des partis politiques, des syndicats, des mouvements, etc. ; des articles d’auteurs s’ajoutent aux entretiens de responsables, aux déclarations, aux manifestes, aux pétitions. Ils sont tous les bienvenus au sein d’une société qui se veut démocratique et où les courants d’opinion sont invités à s’exprimer.


Faut-il faire un décompte des voix pour et des voix contre ? Des éditeurs mettent ainsi face à face des articles d’auteurs pour ou contre. C’est assurément plus élégant, pour un éditeur, que de prendre partie, d’être partisan, lorsque l’événement génère des sentiments contrastés.


On peut faire appel aussi à des experts, à des scientifiques, à des " observateurs " qui nous font part de leur analyse la plus objective possible, qui savent dresser un tableau d’ensemble avec tous ses contrastes, qui lui donnent une profondeur historique.


Enfin, afin de respecter les nuances du discours, de ne pas dénaturer les propos de l’orateur par des citations tronquées, de ne pas le caricaturer, il vaut mieux parfois renvoyer à la publication intégrale.


Ayant déjà écrit un livre sur ce sujet, ayant été chargé des cultes en sa qualité de ministre de l’Intérieur, ayant été un acteur de tout premier rang dans la mise en œuvre du Culte national des musulmans de France, Nicolas Sarkozy a un vécu personnel et direct des faits religieux de notre pays. Sa pensée est innovante, aborde franchement des sujets réputés particulièrement sensibles, délicats, où la langue de bois est bien souvent d’usage. 


On peut aimer ou ne pas aimer le style, saluons cependant son courage d’oser parler de ces questions. On peut être d’accord ou pas d’accord avec sa politique et ses projets, mais constatons qu’il en parle ouvertement et qu’il en a une vision personnelle, faite de convictions et qui touchent aux valeurs qui fondent notre société.


Qu’on ait voter ou non pour lui, là n’est plus la question. Qu’on votera pour lui ou non la prochaine fois, là n’est pas encore la question. Nous ne sommes pas en campagne électorale, ni pré- ni post, mais tout simplement devant des enjeux que nous avons à traiter ici et maintenant.


Dans le contexte (très) polémique qui est le nôtre, en France et en Navarre, où l’on adore le jeu des quilles dès qu’un homme politique, quel qu’il soit, monte au créneau, nous conseillons très vivement à nos lecteurs de consulter le texte intégral et de se faire une idée par eux-mêmes. C'est notre choix "éditorial". 


Ceci ne dispense pas bien entendu de se tenir au courants des polémiques, des opinions des autres, des débats de l’actualité, etc.


La liberté de pensée commence en effet par se faire une idée personnelle, par juger par soi-même afin de ne pas se laisser emporter par les flots, que ce soit ceux d’une " majorité " électorale ou parlementaire, d’une opinion majoritaire du moment, d’un courant d’opinion particulièrement bavard où qui a la main mise sur une partie des médias, ou encore de la furie d’une opposition qui se fait parfois/souvent haineuse ou au contraire de l’apologie des courtisans. La tradition unitarienne nous invite à cette liberté.


Vous pouvez consulter ce texte sur Internet.

http://www.droitdesreligions.net:80/actualite/nouvelleactu/decembre_2007/025.htm

http://www.voltairenet.org/article153862.html


Nicolas-Sarkozy-au-Latran.jpg
Beaucoup de Français ignoraient que le président de leur République avait hérité des prérogatives de l’Ancien régime. Eh oui ! notre chef d’Etat est chanoine de la cathédrale Saint-Jean du Latran, lieu de culte de l’évêque de Rome, en reconnaissance pour Charlemagne qui protégea le " Saint Siège ".

Saint Martin de Tours, Clovis et son baptême, Charlemagne succédant aux empereurs romains, la chrétienté dessinant l’Europe, etc., font bel et bien partie de notre passé, même s’il y a eu ultérieurement d’autres traditions non moins importantes qui se sont ajoutées ou inscrites en contrepoints.

Ceci dit, notre président-chanoine a fait bien entendu la joie des caricaturistes !

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