
La photo a été prise avant sa maladie
Elle avait eu le courage d’apparaître sur nos écrans avec la tumeur qui lui déformait le visage et exorbitait ses yeux.
Le respect de la vie passe entre autres par le fait de ne pas exiger l’acharnement thérapeutique et, lorsque le drame arrive, de ne pas exiger non plus l’acharnement policier ou judiciaire. A une opinion publique qui veut la transparence totale (dans la vie des autres bien entendu !), il faut savoir opposer le droit à la discrétion, à l’intimité familiale, et pourquoi pas au secret.
Evangile et Liberté avait, avec tact, traité de cette question du secret nécessaire lors de ses Journées annuelles du protestantisme libéral tenues à La Grande Motte (Hérault), les 14-15 octobre 2006 (le secret – faut-il cacher ?). Les actes de ces Journées ont été publiés un an après, en septembre 2007, avec les interventions de Laurent Gagnebin, Pierre Joxe, Étienne Leenhardt, Henri Persoz, Raphaël Picon, Didier Sicard, Édith Tartar-Goddet, en édition conjointe Évangile et Liberté et Van Dieren Éditeur (au prix de 15 euros, http://www.evangile-et-liberte.net).
Si Chantal Sébire nous a quitté dans le secret, nous pouvons dire qu’elle nous a marqué à tout jamais dans nos cœurs.
Nous présentons à sa famille nos condoléances et l’assurance que son combat est aussi le nôtre.
Les Actualités unitariennes avait déjà salué la clémence de la Cour d’assises de Dordogne qui, en mars 2007, avait jugé d’un cas d’euthanasie (message du 16 mars 2007, rubrique "l'euthanasie"). Nous rappelions à ce propos l’existence militante de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD, fondée en 1980, http://www.admd.net).