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2 septembre 2008 2 02 /09 /septembre /2008 09:10

Avec l’organisation de primaires en vue des présidentielles de 2007, où 3 candidats se retrouvèrent alignés devant la caméra de télévision, sa récente université d’été à La Rochelle et son prochain congrès de Reims, le Parti socialiste a joué la transparence et n’a pas caché ses différences internes.

Quoi de plus normal, au sein d’une famille politique de tradition démocratique de débattre des personnes qui vont assumer des responsabilités de premier plan : un candidat aux élections présidentielles, un secrétaire général, etc.

Mais voilà, l’opinion française est traversé par des courants manifestement contradictoires. En héritage d’un pays qui a proclamé " un seul pays, un seul roi, une seule foi " ; puis des jacobins de la Révolution française qui - au nom du Peuple bien sûr ! - imposèrent leurs idées ; puis des marxistes dont chaque parti ou groupuscule s’érige en détenteur de la plus fine des analyses et de la marche à suivre ; certains Français veulent des partis " en ordre de marche " (pour gagner les élections !). Ils se lamentent sur les dissensions et parlent immédiatement de désunion. Certains voudraient qu’on débatte des idées seules comme si c’était possible de les séparer des hommes et des femmes qui les incarnent ...

Naguère, paraît-il, les évêques étaient élus par leurs ouailles. Depuis longtemps, l’Eglise catholique romaine y a mis bon ordre en nommant d’en haut les dignes prélats ... qui, nonobstant, sont toujours dits " pasteurs de leur troupeau ", mais qui ne sont plus que de braves fonctionnaires chargés de répercuté la ligne vaticane, ou du moins de ne pas la contredire et de savoir courber l’échine.

Que voulons-nous ? Des partis, des Eglises, des associations qui débattent de leur avenir et choisissent leurs responsables en conséquence ? ou bien des nominations en catimini, selon des négociations en interne, voire des pressions occultes ?

La tradition unitarienne est décentralisée, à savoir que chaque communauté s’organise à sa façon et se relie aux autres en toute liberté. Nous savons par expérience que le choix de nos responsables (président et autres membres des conseils et bureaux, ministres du culte, etc.) est une affaire importante pour toute la communauté concernée. A elle de prendre le temps et les moyens pour trouver le consensus en son sein et aller de l’avant. Présentement, aux Etats-Unis, deux candidats se sont déclarés au sein de l'importante Unitarian Universalist American (UUA) of congregations pour la succession du président actuel, le révérend William G. Sinkford.  Ils se font connaître et mènent campagne, parlant d'eux-mêmes sans critiquer l'autre.

Et puis, cessons de nous gausser de ce qui se passe chez les voisins car Jésus a parler de la poutre que certains, toujours prêts à dénigrer les autres, avaient dans l’oeil. Dans une démocratie, au-delà des concurrences et des compétitions, tout le monde n'a-t-il pas intérêt à ce que les processus de sélection des élites des diverses organisations et instances aboutissent à des choix de personnes de qualité. Alors que la monarchie est condamnée à accepter des héritiers de naissance qui ne sont pas toujours à la hauteur des tâches qu’on attend d’eux, la République en appelle, quant elle, à ses meilleurs enfants. C’est là sa fierté.

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