Une certaine laïcité ne voudrait pas que les Français aient des identités autres que celle de citoyen français. Sans doute un reste du jacobinisme, ou de nationalisme, ou encore du marxisme léninisme bon teint. Or nous avons bel et bien des identités de peuples (je pense aux Corses, aux Basques et aux Bretons), d’ethnies (pour les étrangers naturalisés et les immigrés), de langues, de religions, de cultures locales avec la gastronomie et autres coutumes.
Celles-ci ne sont pas à confondre avec le communautarisme qui, lui, consiste à appliquer à une communauté des règles à part : comme par exemple des heures de piscine municipale, des carrés dans les cimetières (hormis le cas patrimonial des cimetières historiques), des cantines à part, des médecins féminins pour les femmes, etc. Le secteur privé peut par contre offrir les services particuliers que certaines communautés souhaitent pour elles (avec contrat avec l'Etat dans le cas de l'enseignement).
En démocratie, les relations publiques entre l’Etat et des représentants de communautés ou mouvements identitaires sont tout à fait normales : ceux-ci ont tout à fait le droit de s’exprimer … ce qui ne signifie nullement que l’Etat va leur emboîter le pas. Nous ne sommes plus au temps des concordats !
C’est Lionel Jospin qui avait inauguré des relations régulières avec les représentants des grandes religions en France.
Dommage que les unitariens soient trop minoritaires pour être invités à l’Elysée !