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11 mai 2009 1 11 /05 /mai /2009 14:26

Né catholique et revendiquant son baptême (à l'église Sainte-Jeanne d'Arc de Versailles en février 1949) et sa profession de foi à la chapelle du lycée Hoche à Versailles en 1961, mais tout à fait détaché de l’institution catholique romaine, Régis Pluchet fait partie de ces chrétiens, qui, de plus en plus nombreux, se présentent comme chrétien d’abord. Il représente les chrétiens unitariens au sein du Conseil des unitariens et universalistes français (CUUF).

Il a été membre de l’association Croyants en liberté Sarthe, fondée en 1995 et dissoute en 2008, qui fut membre de la Fédération des réseaux du Parvis *, laquelle préconisait, comme son intitulé le stipulait, une ouverture à tous les croyants. Parallèlement à cet engagement, il pratique à l’Eglise réformée du Mans, depuis 2001 à l’âge de 52 ans, et fait désormais partie de son association cultuelle.
* Jean Huez, responsable de cette association, fut d’ailleurs le webmestre du premier site de cette fédération.

Dans un courriel du 15 août 2006, intitulé "unitarien sans le savoir", il prit contact avec le réseau de la Correspondance unitarienne en ces termes :

" Un peu catholique, beaucoup protestant, pas très orthodoxe, passionnément chrétien, membre de Croyants en liberté Sarthe et des Réseaux du Parvis, je suis sans doute unitarien sans le savoir. Toutefois, je ne suis pas anti-trinitaire. Je suis un non-trinitaire au sens du Credo de Nicée, mais j'admets que l'on prie Dieu sous la dimension symbolique ternaire/trinitaire. Je ne pense pas que Jésus soit le guide spirituel par excellence, mais qu'il est le meilleur guide spirituel pour les chrétiens, dont les chrétiens unitariens, qui peuvent avoir aussi d'autres guides spirituels, tandis que les non-chrétiens peuvent trouver un autre guide spirituel que Jésus qui sera le meilleur pour eux.. Je l'appelle aussi Jésus Christ, le mot Christ étant la reconnaissance de ce qu'il vit profondément sa nature divine, ce à quoi nous sommes tous/toutes appelé/es ".


Beaucoup se reconnaîtront dans son itinéraire, qu’il décrit dans un courriel postérieur :


" Catholique d'origine, attiré par les rares communautés nouvelles qui se sont formées après 68, j'étais non pratiquant de l'âge de 25 à 50 ans, agnostique imprégné des valeurs de l'Evangile, des Béatitudes en particulier. Disciple de Gandhi, j'admirais Albert Schweitzer et Théodore Monod, connaissant leur point de vue sur le christianisme, mais ignorant toutefois qu'ils étaient unitariens * [ndlr – protestants libéraux de sympathie unitarienne]. Depuis cinq ans, je suis membre de l'Eglise réformée du Mans […]. Je ne crois pas à la divinité de Jésus au sens dogmatique du terme, mais je crois qu'il a manifesté plus que la moyenne notre nature profonde qui est le divin. Il est pour moi le Christ, ou plutôt un Christ, comme pour d'autres Siddharta est devenu un Bouddha, deux termes qui à mon avis peuvent être considérés comme quasi synonymes. Je suis attaché au dialogue interreligieux (incluant dans ce terme l'athéisme ou l'agnosticisme), mais je crois important de se situer avec ses racines et en ce sens, je ne peux être unitarien qu'en étant chrétien ".


Convictions assurément fortes et stables puisque l’intéressé redit tout récemment, en avril 2009 : " Un peu catholique, beaucoup protestant, pas très orthodoxe, mais passionnément chrétien avec un zeste de bouddhisme."


Déjà, dans un second courriel, Régis appelait de ses vœux une Eglise chrétienne, porteuse de ce nouveau christianisme :


" […] je crois qu'il serait utile de créer une nouvelle Eglise chrétienne (ce qui n'empêcherait pas l'appartenance simultanée à d'autres Eglises), car : 1) jamais l'Eglise catholique n'évoluera, étant verrouillée par les dogmes et le centralisme romain (peut-être implosera-t-elle avec la disparition des prêtres en Europe et la montée des contradictions sociologiques et théologiques dans les Eglises des pays du Sud, mais cela prendra encore 20 ou 30 ans et je serais mort ou presque […] 2) l’Eglise réformée, ultra-minoritaire en France, a certes évolué sur le plan théologique, mais ses fidèles, étant très attachés à leur passé et à des liturgies vieillottes, je crains qu'elle n'attire bientôt plus guère de jeunes .... même si elle forme une pléthore de pasteur-e-s. Autant je déplore le fond du message des Eglises dites évangéliques, autant je pense qu'elles ont raison sur la forme liturgique, seule à même d'être comprise aujourd'hui et de porter un message spirituel (à condition de ne pas confondre spirituel et émotionnel). Même si je n'y ai pas participé, j'apprécie les initiatives de célébration prises en commun entre Parvis et Correspondance unitarienne ".


En ce sens, il s’intéresse vivement à l’Eglise unitarienne francophone qui a été fondée sur la Toile en juin 2008 ( "a church online" disent les anglophones !), lien. La continuité avec l’Eglise unitarienne de Transylvanie lui apparaît nécessaire, l’unitarisme ayant des racines chrétiennes – et de solides racines !


A 60 ans, journaliste en activité, Régis Pluchet est déjà grand-père de deux petits enfants.

Régis a été membre des Réseaux Espérances (écologie, non-violence, alternatives économiques, etc.) mouvement proche de l'Arche de Lanza del Vasto). Il s’intéresse entre autres aux questions de santé alternative * et d’écologie ; il effectue des recherches sur le botaniste André Michaux qui explora durant 12 ans les Etats-Unis et en partie le Canada à la fin du XVIIIème siècle (lien)
et fréquenta plusieurs personnalités unitariennes (le futur président Jefferson et certains membres de l’American Philosophical Society), etc. Il est actuellement membre des Amis de la Paix, groupe interreligieux et non-violent au Mans, de l’Entraide protestante de la Sarthe et d’une association locale de protection de l’environnement. 

Journaliste cofondateur de la revue Alternative santé ( lien), il a été amené à y écrire des articles touchant à la spiritualité : une interview de Baubérot sur la laïcité *, une autre de Frédéric Lenoir sur son livre " Le Christ philosophe ", un dossier sur le zen (le présentant avec une approche laïque, mais enraciné dans sa tradition, avec une interview de Frédéric Lenoir sur le sujet), des contributions à un numéro hors série d’Alternative santé * rédigé avec d'autres journalistes sur le thème : " Quand l'esprit agit sur le corps " (dont un article sur le yoga soulignant que ce n'était pas une simple gymnastique, mais une Voie d'évolution).
* Alternative santé, n° 360, novembre 2008, p. 17
** Régis dispose d’une formation de professeur de yoga, mais ne l'enseigne pas.

Il a déjà écrit plusieurs libres propos dans les bulletins de la Correspondance unitarienne : sur le végétarisme et son point de vue sur Albert Schweitzer, n° 59, septembre 2006, libres propos (lien) et
Quitter une Eglise qu’on ne peut plus réformer ", dans le bulletin n° 70, août 2007 (lien).
Voir aussi son commentaire (daté de mai 2003) du passage de l’Evangile évoquant la rencontre d’une syro-phénicienne avec Jésus dans la région de Tyr et de Sidon que nous avons publié sur ce site sous le titre " Est-ce une païenne qui révéla Jésus à lui-même ? " (lien).

Sa participation au Conseil des unitariens et universalistes français (CUUF), au nom de l’Assemblée fraternelle des chrétiens unitariens (AFCU), suit logiquement la mise sur orbite de cette nouvelle instance puisque c’est précisément cette association qui, en tant que groupe émergent reconnu en avril 2006 par l’International Council of Unitarians and Universalists (ICUU), a initié ce projet et l’a porté jusqu’à sa concrétisation. Avec sa présence, le CUUF s’adjoint une personne de qualité : notre instance nationale vise en effet autant le quantitatif (être représentative de tous les unitariens de France et de Navarre ! ) mais aussi, impérativement, le qualitatif (son fonctionnement dépend en effet de la bonne connaissance de l’unitarisme contemporain par ses responsables et de leur bonne entente).

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