Ce 15 mars, la cour d'assises de la Dordogne a sanctionné de manière minimale l'aide à mourir apportée à l'hôpital à une malade agonisante en 2003 en condamnant un médecin à un an de prison, avec sursis et sans inscription au casier judiciaire, et en acquittant une infirmière.
à droite le docteur Laurence Tramois (30 ans) et à gauche l'infirmière Chantal Chanel (40 ans) qui étaient incriminées pour euthanasie, soulagées après le verdict ; photo de l'agence Reuters.
Hospitalisée depuis 25 jours, Paulette Druais, 65 ans, atteinte d'un cancer du pancréas en phase terminale, souffrait, malgré des doses massives de morphine, et subissait tremblements, incontinence urinaire, fièvre, escarres, nausées, dépression et angoisse. Atteinte d'une occlusion intestinale, elle avait commencé à vomir ses excréments.
Une injection mortelle de chlorure de potassium lui fut administrée en présence d'aides-soignantes et de la belle-fille de la malade.
Après le verdict, le docteur Frédéric Chaussoy et Marie Humbert, qui avaient aidé à mourir le jeune tétraplégique Vincent Humbert en 2003, ont publié un appel aux candidats à la présidentielle afin qu'ils s'engagent pour "une dépénalisation sous des conditions strictes de l'euthanasie, dans certains cas extrêmes".
Les unitariens de tout bord se réjouissent d’un tel dénouement et espèrent qu’il y aura effectivement dépénalisation de l’euthanasie. Il appartient à nos parlementaires, en connaissance de cause, de légiférer en ce domaine.
Des unitariens sont engagés dans des associations qui militent en faveur d’une telle loi, comme par exemple Mme Denise Cuniberti, cofondatrice en 1986 de l’Association unitarienne française (AUF), au sein de la section départementale du Gard de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD, fondée en 1980, http://www.admd.net).