Les blogs mettent à la disposition des individus et des groupes le moyen de s’exprimer sur la toile. Il va de soi que cela signifie un minimum de pudeur (eh oui !), le sens d’une responsabilité éditoriale (même si nous sommes des " petits "), le soucis de vérifier les informations, et bien entendu le respect des autres.
Ors, une dépêche de l’AFP d’hier, nous apprend que des bloggeurs – pour se faire mousser – s’apprêtent à publier les sondages qui seront disponibles aux environs de 18h 30 ce dimanche 22 avril, jour du premier tour de nos présidentielles.
Ces résultats sont habituellement communiqués en toute discrétion aux seuls partis politiques en compétition afin que ceux-ci puissent préparer leurs interventions, mais la loi interdit leur publication avant 20 h pour des raisons évidentes : certains électeurs pourraient s’abstenir en pensant que les jeux sont faits, et d’autres être influencés par les votes déjà émis. Dame Raison soutient à 100% le législateur en ce domaine.
Mais voilà que notre société, ou du moins une partie, est devenue une véritable passoire. Aucun secret, ne fusse que durant 1h 30 en attendant les résultats, n’est supportable. On veut tout savoir immédiatement quitte à avaler les rumeurs comme d’autres avalent des couleuvres.
Les sieurs X, pourtant journaliste (sur Europe 1), et Y, pourtant éditeur, n’ont pas caché leur intention d’utiliser leur blog personnel – quitte à les déménager à l’étranger pour échapper aux poursuites de la justice française – ceci afin de jouer les premiers annonceurs.
Bonjour pour la réputation des bloggeurs qui vont passer (encore) pour des autodidactes de l’information et des charlots … C’est ce qu’on appelle des " p’tits cons " qui gâtent la sauce des autres. Et ceux-là, ce sont des grands "p'tits cons" puique ce sont des professionnels de l'information.
Nonobstant, gonflés comme ils sont, cela ne les empêche aucunement de trouver des justificatifs du genre " je fais cela pour que la loi change " (ben voyons !), ou de donner des leçons de moralité aux autres en disant que les politiciens eux mêmes ne respectent pas la loi. A quand donc un (grand) parti politique Pour la transgression de la République française (PTRF) - ce qui commence par péter ("plus haut qu'on a le cul" qui est une expression là aussi bien populaire et très vulgaire de chez nous, mais qui dit bien ce qu'elle veut dire et que tout le monde comprend !). Il a déjà ses militants bien connus qui vous referont la République vite fait et bien fait ...
Jadis, les annonceurs de mauvaises nouvelles courraient le risque de se faire couper la tête par les rois à qui il les annonçaient ! Du moins, le métier avait ses risques !
J’assume ce coup de gueule car chacun doit savoir nettoyer devant sa boutique, sans faire de tribalisme. Il en va de la réputation des bloggeurs que nous sommes. En tout cas, pas de photos pour les " p’tits cons " fussent-ils grands ! Jean-Claude Barbier