du correspondant de l'Agence Reuters, à la Cité du Vatican, rapporté dans les actualités de Yahoo France, ce vendredi 20 avril 2007
"L'Eglise catholique a enterré de facto le concept des limbes dans un document très attendu de sa Commission théologique internationale dont l'agence de presse épiscopale américaine Catholic News Service diffuse le contenu, après le feu vert de Benoît XVI.
Signant l'"arrêt de mort" du concept, le document de 41 pages présente les limbes, où la tradition voulait qu'errent les âmes des enfants décédés sans avoir été baptisés, comme une "vue excessivement restrictive du Salut".
Extrait du blog laclassedemarieanne - publié par Marie-Anne Aujourd'hui
Puisque Dieu est miséricordieux, il "veut le salut de tous les êtres humains" et il y a des fondements théologiques et liturgiques pour "espérer que les enfants non baptisés soient sauvés et bénéficient de la vision béatifiante de Dieu", estiment les théologiens.
Dans des entretiens et des ouvrages rédigés avant son élection en 2005, le cardinal Joseph Ratzinger s'était clairement prononcé pour l'abandon du concept, affirmant qu'il n'avait toujours été qu'une hypothèse théologique et non une vérité de la foi.
Pour les théologiens du Moyen Âge, les limbes recueillaient les âmes des personnes décédées sans être baptisées, y compris de tous ceux qui avaient péri avant la venue de Jésus Christ. Elles n'y souffraient pas, mais elles étaient privées du bonheur du Paradis.
Si le concept de limbes n'a jamais fait officiellement partie de la doctrine de l'Eglise, il a continué d'être enseigné aux catholiques de nombreux pays jusque dans les années 1960. Mais le catéchisme officiel de l'Eglise diffusé en 1992, après plusieurs décennies de travaux, ne mentionnait déjà plus les limbes.".
Au XVIe siècle, le théologien anti-trinitaire Fauste Socin pensait (déjà) que l'enfer n'existait pas. Les âmes étaient accueillies ( "sauvées" dans le langage théologique ancien)par Dieu dès lors qu'elles le souhaitaient. Pour celles qui refusaient Dieu (au dernier moment !), elles erraient puis s'éteignaient progressivement conformément à la conception du shéol biblique.