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1 mai 2007 2 01 /05 /mai /2007 05:02

Je n'ai pas encore compris comment, en France, une victime de l'Inquisition, une martyr chrétienne et une héroïne de notre histoire nationale, se trouve lâchée par une partie de l'opinion française et livrée, une seconde fois, non pas cette fois-ci aux Anglais, mais à un parti d'Extrême droite qui se retrouve le seul, à sa manière, à fêter son nom le 1er mai. Ce n'est guère glorieux pour une opinion qui brade ainsi sa mémoire et son patrimoine. Aurions-nous en France, comme un problème avec notre passé ? Naguère, la Gauche citait volontiers Péguy …

Fort heureusement, les artistes l’aiment. Les cinéastes du moins ont été à la hauteur (voir la filmographie sur le site du Musée de Jeanne d’Arc à Rouen )

 Egalement ce chanteur canadien, Léonard Cohen : Traduction française de Joan of Arc (1971) , texte envoyé au groupe de discussion "Unitariens francophones" par Nicolas Semaille le 2 septembre 2006.

  

La seule effigie de Jeanne d'Arc exécutée de son vivant, par le greffier Clément de Fauquembergue. Registre du Parlement de Paris. Arch. Nat. X 1 A 1481 (reproduit sur le site du Musée de Jeanne d'Arc à Rouen)

" Mardi Xeme jour de May, fu rapporté et dit à Paris ... que dimanche dernier passé les gens du dauphin en grant nombre après plusieurs assaulz estoient entrez dedans la bastide que tenoient Guillaume Glasdal et autres capitaines et gens d'armes anglois... devant la ville d'Orleans....."


"Ô Jeanne, sans sépulcre et sans portrait, Toi qui savais que le tombeau des Héros est le Coeur des Vivants"
André Malraux

 

"Unitariens francophones" est un groupe de discussion sur Yahoo où vous pouvez discuter en toute convivialité et échanger des informations. Parmi moult sujets abordés, nous avions ainsi parlé de Jeanne d'Arc en ce début du mois de septembre 2006. N'hésitez-pas à vous y inscrire.

Jeanne, les flammes l'ont suivie / quand elle chevauchait dans la nuit, / pas de lune pour l'éclairer, / ni personne pour la guider.

Je suis si lasse de la guerre, / j'ai tant envie des travaux de naguère, / d'une longue robe de mariée / pour habiller mon appétit grossier.

Ah, quel plaisir de te l'entendre dire, / je te guettais avec tant d'ardeur, / tu sais bien que je désire, / Jeanne, ta solitude, ta froideur.

Et qui es tu demanda t'elle / à cette voix dans la fumée,

Je suis le feu, voyons, ma belle, / et ton orgueil de glace me fait rêver.

Alors, feu, tiédis ton corps, / je te donne le mien, sois fort. /

Sur ces mots, Jeanne s'est lancée / pour l'épouser à jamais. / Le coeur de braise avait gardé / ta place, Jeanne, de mariée,/ et la noce fut couronnée / de la robe tout noire et brûlée. / Le coeur de braise avait gardé / ta place, Jeanne, de mariée, / elle a compris, c'était son lot, / que pour qu'il brille, elle devait être fagot.

J'ai vu ses cris, vu sa douleur, / j'ai vu la gloire dans ses pleurs. / Je ne sais comment peuvent s'allier / tant de lumière, tant de cruauté.

 

 

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