Si la Bible ne fait plus autorité au sein de l'unitarisme comme naguère au temps des Réformes protestantes (qui étaient sur ce point fondamentalistes), elle n'en reste pas moins écrite par des croyants qui ont partagé la même foi, la même culture, la même histoire, les mêmes espérances ... et nous en sommes les héritiers spirituels. C'est dire combien cette bibliothèque est chère à nos coeurs ; elle constitue un patrimoine à conserver et à transmettre de génération en génération. "Mettez ces paroles sur votre coeur, sur votre être, enseignez-les à vos fils ..." (mis en exergue par André Chouraqui au début de sa traduction de la Bible)
Voilà qu'Internet vient au secours du Codex Sinaiticus, "la plus ancienne des bibles", rédigé entre 330 et 350 sur des peaux de boeuf par les moines du monastère Sainte-Catherine, sur le Mont Sinaï en Egypte, et dont les 400 pages sont aujourd'hui dispersées entre les bibliothèques de Leipzig, Londres, Saint-Pétersbourg et au monastère Sainte-Catherine en Égypte, après qu'ils furent ramenés en Europe au XIX° siècle par un savant allemand.
Pain des moines du monastère de Sina (Khobz Deir Sina), monastère Sainte Catherine, Sinaï du Sud, Coll. Musée de l'agriculture du Caire, Cliché Arnaud du Boistesselin
C'est un pain levé de petite taille, plutôt épais et rond (9 cm de diamètre et 4 cm de haut) fait avec une farine à taux d'extraction élevé, d'où l'on a seulement ôté la fraction la plus grossière du son. Habiba WASSEF, nutritionniste
http://museum.agropolis.fr/pages/expos/egypte/fr/cuisine/pains/monk_bread.htm
Le projet, à l'initiative de la British Library et soutenu par de nombreuses fondations privées, prévoit de numériser et de présenter sur Internet, en 2009, le codex en entier, ainsi qu'un fac-similé en version papier. Les pages originales, couvertes sans interruption d'une élégante calligraphie grecque, sont aujourd'hui intransportables. Ce codex contient la version complète la plus ancienne du Nouveau Testament.
Un grand mystère plane toujours sur la date et les raisons de la division du manuscrit. Il a été ramené par le savant allemand Konstantin von Tischendorf, originaire de Leipzig, lors de trois voyages successifs. L'histoire de cet explorateur original a été relatée dans la dernière édition du magazine Der Spiegel, parue lundi.
Sur ces 400 pages, 43 pages sont entreposées à la Bibliothèque universitaire de Leipzig depuis 1844, a expliqué Ulrich Schneider, le directeur de la bibliothèque de la ville est-allemande.
La ville de Saint-Pétersbourg, elle, ne détient plus que cinq pages sur les 347 qu'elle a obtenues au 19ème siècle grâce à Tischendorf et à un chercheur russe concurrent : les 342 autres ont été revendues par Staline à la cité de Londres au cours du XXème siècle.
Enfin, douze pages sont toujours aux mains des moines du monastère Sainte-Catherine, qui ont pendant longtemps réclamé le retour des autres pages du Codex.
Vive donc Dame Internet qui va nous restituer notre bible du Sinaï !
source : AFP du 26 avril 2007.
Information transmise ce jour par Fabien Girard au groupe de discussion " Unitariens francophones ".