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1 octobre 2012 1 01 /10 /octobre /2012 19:45

C’était un rendez-vous donné à tous ses amis pour le dimanche 14 octobre. Il est mort le vendredi 22 septembre avant d'avoir pu réaliser ce geste rassembleur au soir de sa vie ...

Ndlr - nous remercions Roger Gau, l'un des destinataires de cette lettre circulaire, de nous en avoir fait copie.

 

roger_parmentier_derniere_lettre.JPGChers Amis.


Enfant des Bordes sur Arize, né pendant la guerre de 14-18 (çà ne nous rajeunit pas !), j’ai des choses importantes à vous dire, de vive voix. C’est pourquoi je vous invite le dimanche 14 octobre à 11 heures au temple des Bordes (lieu commode pour sa position). Ceux qui le souhaitent pourront déjeuner sur place en apportant leur repas (stationnement sur la grande place, avant la passerelle). La rencontre se poursuivra dans l’après-midi, à partir de 14h 30 avec ceux qui n’auront pas pu venir avant.

Une coutume africaine est très intelligente : quand un grand vieillard est à la fin de ses jours, on réunit autour de lui, famille, amis, connaissances, tout le village, pour qu’il fasse connaître ce qu’il pense de sa vie et de l’existence. C’est formidable. Je voudrais faire la même chose, même si, comme tout le monde, je ne sais ni le jour ni l’heure (si je suis consulté, je demeure disposé à continuer !). Mais il vaut mieux prendre ses précautions.

Je suis né le 25 juillet 1918. Mon père, Alphonse Parmentier, né près de Lille, mutilé de guerre, « gueule cassée », était sorti trois jours de l’enfer des tranchées pour se marier à Paris en 1917 et, si j’ai bien compris, « me mettre en route ». Blessé à plusieurs reprises, il était venu en convalescence aux Bordes, chez son ami Camille Delord et avait trouvé à son goût, lui catholique, élevé chez les Jésuites, la fille du pasteur des Bordes, Laure (1891-1932), dont le seul frère, Roger Peloux, avait été tué à 20 ans au début de la guerre. On m’a donné son prénom.


A mon tour, je suis devenu pasteur après avoir été élève officier d’infanterie à Cherchelle, puis d’aviation à l’école de l’Air de Versailles, puis de Rabat) et ayant fait mes études de théologie à Paris sous l’Occupation et participé à un réseau de renseignement de la Résistance. J’ai commence par être pasteur volontaire à Sétif, en Algérie, où venaient d’avoir lieu les terribles évènements du jour de la victoire, le 8 mai 1945. Le reste, je vous le raconterai peut-être le dimanche 14 octobre.


Mais ce n’est pas surtout de ma vie que j’aimerais vous parler, mais d’une découverte extraordinaire dont j’ai été informé, il y a une dizaine d’années. Je n’aimerais pas disparaître en emportant ce secret, car il devrait enchanter aussi bien chrétiens que non chrétiens, croyants aussi bien que non religieux. C’est pourquoi, je suis heureux de vous inviter chaleureusement le dimanche 14 octobre.


Soyez assurés de mes sentiments chaleureux à votre égard. Roger Parmentier
P.S. Pouvez-vous me rendre le service d’inviter vos amis ? Merci.

Pasteur à Sétif, Philippeville, Rodez, Montreuil, Créteil (pasteur « au travail » comme les prêtres-ouvriers), chargé d’enseignement à l’université Paris 12 et à l’ENAP


Secrétaire national adjoint au Secours populaire
Co-animateur de la Commission Proche-Orient du Mouvement de la paix
Président de consistoire et Secrétaire du Conseil régional de l’ERF, Région parisienne
Secrétaire national de la Conférence chrétienne pour la paix (relations avec l’Est européen)
Militant syndical et politique (FEN et PSU)
Spécialisé dans les " actualisations " des évangiles
Auteur de 23 ouvrages, dont 18 édités à l’Harmattan, 3 autres sont en chantier.


J’ai épousé Annette Monod (décédée) qui m’a donné 6 fils, puis Agnès de Saint-Blanquat (également décédée), qui m’a donné une fille.

 

Avant ce qu'il voulait être un rassemblement autour de lui, il devait faire une conférence le lundi 1er octobre à Toulouse sur la source "Q", l'un de ses thèmes favoris. Il en avait entre autres averti Roger Gau qui nous a communiqué en copie le mot que Roger Parmentier avait ajouté, à son intention, à la circulaire d'information. Roger Parmentier avait envoyer ces deux lettres circulaires (celle-ci pour le 1er octobre et celle ci-dessus pour le 14 octobre) peu de temps avant sa mort puisque Roger Gau les a reçues le vendredi 22 septembre, le jour même du décès de leur auteur.

roger_parmentier_conference_a_toulouse.jpg

à Roger Gau - cher ami, je vais faire un exposé sur la source Q des paroles de Jésus, lundi 1er octobre, à 17h 30 au Vieux Temple de Toulouse, 70 rue Pargaminière. Si vous pouvez participer, j'en serais très heureux. A bientôt, peut-être ... Sentiments très cordiaux. R.P.

 

Roger Gau - À tout ce qui a été dit après le décès de Roger Parmentier (lien), je voudrais ajouter ce qui suit. Dans un courrier du 22 septembre courant, j'ai reçu son invitation qui est donnée ci-dessus. C’était pour moi et mon épouse une grande joie de le rencontrer, mais le destin en a décidé autrement. Aujourd'hui, ces mots, écrits de sa main, je veux vous les faire partager.

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