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28 janvier 2010 4 28 /01 /janvier /2010 14:45

Temps Présent vient de publier La réforme grégorienne, premier livre de sa collection « Racines et Ruptures » qui tente de répondre à cette question : que nous dit le passé qui puisse éclairer l’avenir ? L’auteur, Sylvain Gouguenheim, nous montre comment, au XIe siècle, la lutte entre la papauté et l’empire germanique pour le contrôle du sacré déboucha sur la sécularisation des sociétés européennes, jetant les bases de la modernité politique et religieuse occidentale.

Cet ouvrage est disponible à Temps Présent, temps.present@wanadoo.fr , tél. 01 45 51 57 13.

La Réforme grégorienne :

Au Moyen Âge, la réforme grégorienne est une politique menée sous l'impulsion de la papauté. Si les historiens admettent que le pape Léon IX a commencé le redressement de l'Église, c'est pourtant le pape Grégoire VII (illustration jointe) qui a laissé son nom à la réforme. De plus, les efforts pour sortir l'Église catholique d'une crise généralisée depuis le Xe siècle se poursuivent bien après le pontificat de Grégoire VII. Ainsi l'expression « réforme grégorienne » peut paraître impropre puisqu'elle ne s'est pas limitée à quelques années mais concerne au total près de trois siècles.

gregoire_VII.jpgElle comporte trois projets principaux :

- Affirmation de l'indépendance du clergé : les laïcs ne peuvent plus intervenir dans les nominations. Ce point ne va pas sans conflits, notamment entre le pape et les empereurs germaniques qui se considèrent comme les représentants de Dieu sur terre (Querelle des Investitures).

- Réforme du clergé : pour que le clergé suscite le respect. Le clergé est mieux instruit et l'Église impose le célibat des prêtres ainsi que le mariage chrétien pour les laïcs.

- Valorisation du rôle du pape : à partir du XIe siècle, le pape met en place une structure centralisée autour de la papauté. En 1059, le pape Nicolas II crée le collège des cardinaux qui élit le nouveau pape. De plus, on voit se développer la curie pontificale qui contrôle ce qui se fait dans l'Église. Enfin, le pape multiplie les interventions pontificales. L'une des plus connues est matérialisée par le décret de 1059 réformant l'élection pontificale et interdisant le nicolaïsme et la simonie.

Pour en savoir plus, voir entre autres l’article de Wikipedia

Ajout du 30 janvier 2010 ; les chants pré-grégoriens

"Dans les aspects collatéraux de la réforme grégorienne, il faut signaler l'adoption définitive du chant grégorien. Celui-ci est certes bien antérieur à Grégoire VII, le pape de cette réforme, et ce chant est attribué à Grégoire 1er, paternité symbolique car il lui est postérieur. Quelle que soit la beauté du chant grégorien, Rome s'en est servi dans une politique d'uniformisation qui a tué la diversité liturgique, apportée notamment par le chant gallican, le chant ambrosien ou milanais et surtout le chant hispanique plus connu sous le nom de chant mozarabe, puisqu'il provient des populations hispaniques chrétiennes de culture et d'écriture arabes (et parfois de langue arabe), nombreuses à l'époque du califat arabe de Cordoue. Le chant chrétien antique occidental a été réhabilité par Iegor Reznikoff (lien). Il faut bien sûr y ajouter toute la diversité du chant chrétien oriental." (Message de Régis Pluchet au groupe Yahoo "Unitariens francophones" du 30 janvier 2010).

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