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22 janvier 2012 7 22 /01 /janvier /2012 08:22

 En 2003, la République et Canton de Neuchâtel lança un concours d’affiche sur le thème « Salut l’étranger ». 38 citoyens y répondirent, dont Charles-Henri Matile, protestant libéral et unitarien de cette ville. Ce dernier proposa le symbole du taoïsme, avec les principes à la fois contraires et complémentaires du yin et du yang représentés par un accolement du noir et du blanc. Il y ajouta les symboles religieux de l’interfaith que l’unitarisme-universalisme américain a diffusé depuis plusieurs décennies : « C’était pour nous l’occasion de préciser quelques idées personnelles en matière de religion, domaine qui ne nous a jamais laissé indifférent ».

ying_yang_interfaith.JPG

 

Il y avait là, pour lui, une invitation au dialogue inter religieux, mais en plus une exigence s’adressant à chaque religion pour qu’elle respecte «  les principes qui doivent servir de liens indéfectibles à tous les hommes de bonne volonté ». L’auteur est en effet « convaincu de longue date que l’union des hommes  est impossible sans un minimum de principes respectés et appliqués par tous ». Pour lui, chaque croyant doit se déterminer en face de cette perspective de solidarité mondiale ; en dehors de cela il est bien entendu libre de ses croyances particulières : « les formes et modalités propres à chaque religion n’impliquent que leurs adeptes dans la mesure où elles ne constituent pas des entraves à la fraternité universelle préconisée par Jésus ».


Le projet d’affiche avait pour titre : « Pour un vrai dialogue interreligieux… Respecter les différences, certes, mais se mettre d’accord sur les points communs », et une citation d’André Malraux (1901-1976) : « Notre civilisation sera contrainte de trouver sa valeur fondamentale ou elle se décomposera.  Je   n’exclus pas la  possibilité d’un événement spirituel à l’échelle planétaire ». Il proposait le manifeste suivant :


L’UNION DANS LA DIVERSITE POUR UN MONDE MEILLEUR


Ta religion reconnaît l’égalité et l’interdépendance de tous les êtres humains devant la même énergie universelle qui régit la vie.
Ta religion reconnaît que les hommes ont pour devoir de gérer et de protéger leur environnement naturel parce qu’il ne leur appartient pas.
Ta religion appelle bien tout ce qui favorise la vie et l’épanouissement physique et spirituel de l’être humain.
Ta religion veut que tous les hommes de la planète puissent vivre en harmonie, servent leurs intérêts et aspirent à un respect réciproque sans discrimination.
Ta religion reconnaît que l’étiquette religieuse ne fait pas la valeur de l’homme.
Tu peux pratiquer ta religion en toute liberté sans que personne ne l’impose jamais à autrui.
ALORS TU ES  … Un authentique citoyen du monde, digne de respect, comme tes traditions et ton coin de terre.


Plus tard, l’auteur en fera  une traduction en allemand à l’usage des confédérés suisses-alémaniques et autres Germanophones.


Für einen echten Dialog zwischen den Religionen, die Eigenart einer jeglichen respektieren, aber auch sich auf  die Gemeinsamkeiten besinnen.
« Will unsere Gesellschaft nicht auseinandergehen, so wird sie ihre geistige Werte  finden sollen. Ein geistiges Weltereignis ist nicht auszuschliessen. » André Malraux (1901-1976)


IN DER VIELFALT VERBUNDEN FÜR EINE BESSERE WELT


Deine Religion anerkennt die das Universum bestimmende Energie als Quelle des Lebens, die alle Menschen als gleichwertig verbindet.
Deine Religion hält dafür,  dass es den Menschen obliegt, mit ihrer Umwelt verantwortungsvoll umzugehen und sie zu schützen, da sie nicht ihnen gehört.
Deine Religion sieht das Gute in allem, was das Leben fördert und der körperlichen, geistigen und spirituellen Entfaltung des Menschen dient.
Deine Religion will, dass alle Menschen auf dieser Erde in Harmonie zusammenleben können. Als Dienerin der Menschheit ist sie für die gegenseitige Achtung aller, ohne jede Einschränkung.
Deine Religion weiss,  dass der Wert eines Menschen nicht von seiner religiösen Ausrichtung abhängt.
Du kannst Deine Religion  in aller Freiheit ausüben, ohne dass je jemand sie einem andern aufzwingt.
SO BIST DU... ein wahrhafter Bürger dieser Welt, der ebenso Respekt verdient wie Deine Tradition und Deine Heimaterde.

 

et en anglais : For a real interfaith dialogue, respect differences, of course, but to agree on common ground : UNION IN DIVERSITY FOR A BETTER WORLD
Your religion recognizes the equality and interdependence of all human beings before the same universal energy that governs life.
Your religion recognizes that men have a duty to manage and protect their natural environment because it does not belong to them.
Your religion call good all that promotes life and the physical and spiritual human being.
Your religion is that all people of the world can live in harmony, serves their interests and aims at a mutual respect without discrimination.
Your religion recognizes that the religious label is not the value of man.
You can practice your religion freely without anyone ever requires it to others.
So you're an authentic citizen of the world, worthy of respect, like your traditions and your piece of land.

 

"Our civilization will be forced to find its fundamental value, or it will break down. I do not exclude the possibility of a spiritual event on a global scale" André Malraux (1901-1976).

 

Raisons d’être de ce document
 

« Notre première intention était de rendre les gens sensibles aux possibles points de rencontre des grandes religions Il fallait illustrer la relativité de ces religions et suggérer que toute religion ne respectant pas ces principes fait tort à l’humanité. Enfin, nous  voulions simplement inviter les gens à réfléchir à leur spiritualité.


L’existence de religions en divers endroits du monde avant que les hommes puissent entrer en contact les uns avec les autres prouve en effet que le phénomène religieux est un besoin humain. Inspirés par la même Energie universelle, Jésus, Mahomet, Moïse, Bouddha, Lao Tseu par exemple, avaient sans doute tous raison dans le contexte de leur temps et de leur civilisation. La charte, adressée à tout le monde invitait nos semblables à fraterniser dans la diversité. L’ébauche d’une éthique mondiale n’est pas du syncrétisme,  puisqu’elle ne se veut restrictive d’aucune tradition religieuse compatible avec elle.


Il est certes très bien d’énoncer des principes ; encore faut-il être en mesure de les appliquer, ce qui est tout un autre programme » *
* A l’occasion d’un autre concours, cette fois-ci lancé par la revue protestante libérale « Evangile et liberté » en 2011 sur le thème « Dieu est-il une invention ? » , l’auteur a développé ses idées dans un manuscrit de 80 pages en A4 intitulé « Le miroir des Eglises »

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17 décembre 2011 6 17 /12 /décembre /2011 14:48

hlm.jpeg" Énigmatique Frère Roger ! " par Philippe Liesse. Texte publié par l'association Hors-les-Murs HLM (membre du réseau Pour un autre visage de l'Eglise et de la société PAVES, lien) dans le bulletin commun de ce réseau de PAVES (n°29, décembre 2011) ; reproduit ici avec l'autorisation de HLM et de l'auteur.


La littérature n’est pas en reste à propos de Frère Roger (1915-2005), le fondateur de la communauté de Taizé. C’est un personnage emblématique, un personnage charismatique, « père spirituel de notre temps » selon les propos du cardinal Kasper à l’occasion de ses funérailles.


frere_roger.jpgLe livre d’Yves Chiron * vient combler une lacune, celle d’une biographie fouillée. Ce travail, qui a engendré des réactions positives, mitigées ou négatives, permet en tout cas d’aller au-delà d’une certaine légende pour découvrir un homme à l’itinéraire spirituel étonnant et questionnant.

* paru aux éditions Perrin (Paris), dans la collection "Bibliographies", en février 2008, 414 p.


Frère Roger a des origines familiales qui ont pour le moins baigné dans le religieux. Son grand-père maternel, Louis Marsauche, était entré au séminaire en 1866. Il le quitta, après avoir été ordonné au sous-diaconat, car il refusait le dogme de l’infaillibilité pontificale proclamé en 1870. Il rejoignit l’Église vieille catholique et fut ordonné prêtre à Bonn par le premier évêque vieux-catholique allemand, Mgr Reinkens.


Du côté paternel, la dimension religieuse était tout aussi présente. Le père de Roger, Charles Schutz, fils unique d’un pasteur réformé, soutint sa thèse de licence en théologie à la faculté de Neufchâtel en 1902, et fut consacré pasteur pour l’Église nationale . Il restera pasteur de cette Église durant toute sa vie, même si son fils Roger sera plus tard étudiant en théologie dans la Faculté de l’Église évangélique libre.


En 1911, la famille Schutz s’installe au presbytère de Provence, un petit village qui domine le lac de Neuchâtel. C’est là que Roger y verra le jour, le 12 mai 1915. Il y connaîtra une enfance heureuse, marquée par la proximité avec la nature, les promenades dans les prés et la forêt : « La vie au jardin était poétique. J’aimais beaucoup suivre les saisons » .


Sa grand-mère, Louise Marsauche, occupa une place très importante dans la vie de Roger. Veuve en 1912, elle vint s’installer à Provence en 1919. C’est à ce moment qu’elle commença à fréquenter une église catholique, par esprit de réconciliation entre les chrétiens qui s’étaient entretués durant les quatre années de guerre. Cette intuition a manifestement marqué Frère Roger qui n’hésitera pas à écrire plus tard : « Cela a dû me donner dès l’enfance une âme catholique » (p. 23)


De son éducation, Frère Roger aimera citer la douceur de sa mère et l’autorité de son père. Il parlera de sa mère comme d’un témoignage de la joie et de la bonté du cœur. A propos de son père, il fera plutôt référence à sa sévérité et à son rigorisme auxquels il répondait par une obéissance qui ressemblait à de la soumission aveugle : « Jamais je ne me dressais contre sa manière de voir, jamais je ne protestais. Plus tard je l’ai compris : là aussi je me forgeais » (p. 25)


C’est à l’âge de 12 ans que Roger découvre, à travers la lecture de Port-Royal, ce qu’est une vie religieuse communautaire. Si les principales caractéristiques du jansénisme sont la rigueur et la résistance à Rome, Roger est fortement marqué par la vie des religieuses : « Si ces quelques femmes, peu nombreuses, […] ont eu un tel rayonnement d’Évangile, quelques hommes, réunis dans une communauté, ne le pourraient-ils pas aussi ? » (p. 29)


Élève au collège de Moudon, il fut troublé dans sa foi par un professeur de sciences, partisan des théories de Darwin. Comment croire encore en un Dieu créateur du monde ? Mais surtout, même si on ne met pas en doute son existence, comment pouvoir vivre une communion avec Lui ? Mais cette période d’incrédulité ne l’a pas enfermé dans l’agnosticisme, elle n’a fait qu’attiser sa soif de comprendre.


Il sera étudiant en théologie à la Faculté libre de Lausanne dans un premier temps, et ensuite il rejoindra la Faculté protestante de Strasbourg. La déclaration de guerre de 1939 vint bouleverser la vie, dans toutes ses dimensions. Le milieu étudiant que fréquentait Roger Schutz était surtout en recherche d’un resserrement des liens : « Nous découvrions une préoccupation commune […] : notre solitude, l’état d’isolement qui nous menaçait. Son rêve communautaire commençait à se former : tenter de former une communauté vivant dans le monde, où chaque membre fut lié par sa foi en Christ et par son adhésion à certaines règles. » (p. 29).

 

taize arrivee

Ce fut, un peu par hasard, la découverte du petit village de Taizé, des allers- retours entre la Suisse et la France, la consécration pastorale dans la collégiale de Neufchâtel. En 1944, Roger et ses amis reviennent à Taizé pour s’y installer et vivre dans la prière, le travail manuel et la communauté de biens.


Cette vie communautaire ne sera pas un long fleuve tranquille. Frère Roger, toujours en recherche, toujours en questionnement, va maintenir des relations privilégiées avec les différentes Églises, et en particulier avec l’Église catholique. Ce lien privilégié va parfois énerver le protestantisme d’origine des premiers frères de Taizé qui n’hésite pas à parler de catholicisation rampante. Mais, quand Frère Roger parle de l’Église une et catholique, « il ne désigne pas l’Église catholique romaine, mais l’ancienne Église catholique indivise, tronc commun d’où sont issues, par de tragiques séparations, les diverses branches que représentent l’Église catholique orthodoxe, l’Église catholique romaine, l’Église catholique anglicane, l’Église catholique réformée. De tels propos conduisirent certains de ses interlocuteurs catholiques à se méprendre sur son attirance pour le catholicisme. » (p. 108).


L’ambiguïté ne sera cependant pas levée, et elle persistera par la suite. Frère Roger et Frère Max Thurian participeront au Concile Vatican II, en tant qu’observateurs, et ils noueront de solides amitiés, notamment avec Helder Camara, Yves Congar, Jean XXIII, et plus tard Paul VI. Il est vrai que l’Église catholique conciliaire et post-conciliaire était attirée par l’audace et le renouveau prometteur de Taizé. Mais cela ne veut pas dire que les relations entre Taizé et Rome furent toujours au beau fixe. Il en est pour preuve l’essai d’implantation d’une communauté franciscaine à Taizé qui avorta après une brève expérience de huit ans (1964-1972).


Mais si Taizé séduit un certain monde catholique, les critiques vont s’amplifier. Elles vont s’agglutiner autour du problème de l’intercommunion. Frère Roger ne cessera de réclamer que Rome autorise l’intercommunion, au grand dam du monde protestant et du journal Réforme en particulier, dans lequel son directeur, le pasteur Finet écrivit : « Je dois bien dire que la liturgie de Taizé, dont j’apprécie l’esthétique et la beauté formelle, me détournent parfois de l’unique chose nécessaire. […] Je ne suis pas toujours convaincu que la pensée théologique de Taizé s’appuie uniquement sur l’Écriture sainte. » (p. 225)


En réponse aux critiques qui s’amoncellent, Frère Roger va répliquer que Taizé a toujours renoncé à créer une nouvelle Église : « À plusieurs reprises […] nous avons été sollicités à constituer une nouvelle Église. Mais une telle création aurait fait mentir notre recherche de réconciliation, notre passion de l’Église et de la vocation œcuménique. » (p. 298). Cependant, la conversion au catholicisme de Max Thurian et son ordination secrète vont provoquer des troubles au sein même de la communauté. Frère Roger et la plupart des frères de Taizé ressentiront très douloureusement cet événement. Frère Roger et Frère Max avaient écrit ensemble en 1946 : « Tout passage d’une Église à l’autre […] compromet le plus souvent la marche des Chrétiens vers l’unité. » (p. 344) On ne peut que se rappeler encore cette confession de foi de Frère Roger, prononcée à maintes reprises et malheureusement peu soulignée : « Pour ma part, à la suite de ma grand-mère, sans pour autant être un symbole de reniement pour quiconque, j’ai trouvé ma propre identité en réconciliant en profondeur le courant de foi de mes origines protestantes avec la foi de l’Église catholique. » (p. 327)


Le questionnement sur l’appartenance ecclésiale de Frère Roger va aller croissant d’autant plus que le monde entier le verra, à la télévision, communier aux obsèques de Jean-Paul II.


Ici, malheureusement, le biographe ne fait que citer l’une ou l’autre réaction qui ont la fâcheuse tendance de prendre le même chemin. Celui-ci peut se résumer dans la réponse apportée par le cardinal Kasper : « Frère Roger était "formellement catholique" » !


Ce n’est pas l’avis de Frère Aloïs, actuel prieur de Taizé, s’exprimant dans le journal La Croix du 13 avril 2008 : « Non, Frère Roger ne s’est jamais converti formellement au catholicisme. S’il l’avait fait, il l’aurait dit, car il n’a jamais rien caché de son cheminement. La démarche de Frère Roger n’a pas été comprise par tous, mais elle a été accueillie par tous ceux avec lesquels Frère Roger a patiemment construit une confiance au long des années. »  


Il reste que le travail d’Yves Chiron est impressionnant. Roger Schutz n’est pas idéalisé ou modélisé. Il est un personnage attachant, énigmatique, parfois troublant, d’une foi dynamique et remplie d’espérance. Un grand spirituel qui a les deux pieds sur terre. Certaines de ses approches théologiques peuvent poser question, comme celles de la présence réelle ou de la primauté de Pierre. La plus belle réponse était peut-être celle de Hans Küng, répondant aux frères Roger et Max qui lui demandaient, à Rome au moment du Concile, ce qu’ils devaient faire : « Rester tout bonnement protestants. » (p. 183).

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18 juillet 2010 7 18 /07 /juillet /2010 06:14

« Itinéraires Spirituels », sur  les pas d’Abdel Kader Aljazaïri et de François d’Assise, au château d’Amboise - le dimanche 10 octobre 2010.  Visite spirituelle ouverte à toute personne respectueuse des convictions d’autrui


Fidèles à nos fois respectives, nous nous rapprochons de Celui qui est tout proche de nous


Abd-el-Kader.jpg« Quand Mes adorateurs t’interrogent sur Moi, [dis-leur que] Je suis tout proche et je réponds à l’appel de qui M’invoque quand on M’invoque ». Coran, s. 2, v. 186


« Or, comme ils parlaient et discutaient ensemble, Jésus lui-même les rejoignit et fit route avec eux ; mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître… » Luc 24, 13-16


Nous cheminons ensemble, mus par le même Souffle


«…et rappelez-vous la grâce de Dieu quand - d’ennemis - Il a fait de vous des frères, par Sa grâce, en mettant vos cœurs à l’unisson » Coran, s. 3, v. 103


« Oh ! Quel plaisir, quel bonheur de se trouver entre frères ! … Là, le Seigneur a décidé de bénir : c’est la vie pour toujours ! » Ps. 133, 1 et 3


Je suis la voie Jean XIV, 6 – Coran I, 6اهْدِنَا الصِرَاطَ المُسْتَقِيم


Déroulement

 

09h 21 - Train : Paris Austerlitz - Amboise.

11h 19 - Marche et pique-nique au bord de la Loire ou au château selon le temps.

13h 30 - Présence spirituelle d’Abdel Kader à Amboise et évocation de celle du franciscain Saint-François de Paule, par M. Sureau, conservateur du château.

14h 30 - Lecture de textes de François d’Assise et visite du « Passage de la Cordelière » en souvenir de François d’Assise.

15h 00 - Lecture de textes d’Abdelkader au « Jardin d’Orient » - cimetière.

16h 00 - Itinéraires spirituels à l’église Saint-Denis.

17h 15 - départ vers la gare, train à 17h 43, arrivée à Paris à 19h 58


Comité d’organisation :

 

Khaled Roumo, Saïd-Ali Koussay et Paul Bissardon : Groupe d'amitié islamo-chrétienne  GAIC

Bettoune et Marc Magal : GFIC - Groupe du Foyer Islamo-Chrétien

Adji Drame et Hilaire Bodin : Amis de la Paix (le Mans)

Norbert Ducrot : MIRC - Mouvement International des Responsables Chrétiens


Important :

- Date limite des inscriptions : 7 octobre 2010

- Prix billets, plein tarif : Aller 20€30, Retour 20€40

- Pour les assurances, chacun est responsable de soi


Fiche d’inscription :

Nom : ... Prénom : ... Vient de : ... Association : ...


Envoyer vos inscriptions au frère Paul Bissardon :

Adresse postale ou électronique : 21 bis, rue Dareau, 75014 Paris, pbissardon@yahoo.fr

 

Lors de sa captivité en France à la suite de sa reddition, le Marocain Abdel Kader séjourna au château d'Amboise de novembre 1848 à octobre 1852, avant d'être reçu à Paris par Napoléon III et de partir pour la Turquie et Damas. Le portrait est de Ange Tissier, en 1852, et est exposé au musée du château de Versaille.

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22 mars 2010 1 22 /03 /mars /2010 14:24
Le jeudi 7 janvier 2010, la Gendarmerie procédait à une perquisition des locaux du mouvement Terre du Ciel sans que le motif en soit donné. Nous avons, sur ce site, le jeudi 21 janvier, répercuté une première circulaire de Terre du Ciel en précisant bien qu'il ne s'agissait nullement d'une secte (lien). A ce jour, aucun motif d'inculpation n'est connu et du matériel n'a pas encore été rendu.

Devant une telle situation déniant toute justice et rappelant la chasse aux sorcières,
l'Assemblée fraternelle des chrétiens unitariens (AFCU) apporte son entière solidarité à Terre du Ciel (lien).

bandeau-horizontal-revuesources.jpg
Nous reproduisons ici la dernière circulaire reçue aujourd'hui de Terre du Ciel.


Chers Amis. Deux mois et demi après la perquisition, les deux lettres de notre avocat demandant la restitution de mes carnets d’adresses professionnelles sont restées sans réponse. Les quelques dizaines de milliers d’euros saisis – acomptes ou soldes de stages – ne nous ont pas été rendus. Et nous ne savons toujours pas ce qu’on nous reproche.

 

Si l’on se rappelle aussi qu’il aura fallu quatre semaines et une très forte mobilisation de l’opinion publique pour que nous soient rendus nos ordinateurs et leur contenu, on ne peut que s'interroger sur l'intention qui se cache derrière cette opération. Car quelle entreprise classique pourrait survivre à un tel traitement ?

 

A travers Terre du Ciel c’est tout le mouvement du développement personnel, des médecines naturelles, des minorités spirituelles et des écoles parallèles qui est atteint. C’est tout ce qui est alternatif à la pensée unique du consumérisme et qui concerne les personnes sur lesquelles l’autoritarisme n’a pas de prise. Car qu’ont en commun les quatres secteurs d’activités mentionnés ? Ils créent des hommes et des femmes libres.

 

Est-ce cela qu’on nous reproche, à nous comme à vous qui partagez notre démarche. Nous nous sommes émancipés de l’emprise du modèle imposé – et nous refusons de jouer son jeu, car c'est un jeu stupide. Chaque jour nous grandissons en conscience et liberté, et c’est une menace pour un système qui avance à contre courant des lois de la vie.

 

Ces attaques qu’ont subies avant nous la Communauté de l’Essentiel, le Moulin de la Vallée, et bien d’autres qui ont dû souffrir dans l’anonymat, marquent le durcissement d’un système égaré qui lutte pour sa survie.

 

Gardons l’esprit de résistance. Cultivons l’esprit de résistance. De tous côtés se lèvent aujourd’hui de nouveaux résistants. C’est le tournant d’une civilisation qui se joue en ce moment.

 

C’est dans cet esprit de non-soumission que nous avons très vite réagi en programmant le forum de Pentecôte : “Spiritualité et Société - pour en finir avec le consumérisme, les chantiers du futur”. Il s’agit d’affirmer haut et fort nos valeurs, d’en démontrer la justesse – et d’afficher la large adhésion qu’elles suscitent dans toutes les couches de la société, et toutes les branches professionnelles. Et il s’agit aussi de mettre en place des outils qui feront reconnaître la justesse de notre vision.

 

Tous les intervenants pressentis et disponibles ont répondu présent dans un bel élan de générosité et de solidarité. Ce forum sera le plus beau, le plus fort rassemblement des pensées créatrices de la France d’aujourd’hui. Ce sera la plus belle université, comme la définit Bernard Ginisty, où les disciplines se croisent. Philosophes, avocats, religieux, médecins, paysans, enseignants, banquiers, sociologues, vont communier pendant trois jours dans une célébration de la Vie. Ils vont réaffirmer ensemble leurs valeurs suprêmes : accepter les lois de l’univers, se laisser habiter par le souffle de l’Esprit. Ils vont témoigner de la vraie fraternité.

 

Je me réjouis à l’avance de vivre ce grand moment, et j’espère que nous serons nombreux à nous y retrouver, et ensemble à célébrer. J’ai le sentiment fort que ce sera un moment fondateur.

 

Chaleureusement, Alain Chevillat

 

Vous pouvez voir et/ou télécharger la brochure complète du Forum (lien)
Le calendrier général de l’été est disponible sur notre site (lien

Les fiches détaillés de chaque stage seront consultables et/ou téléchargeables depuis la page calendrier d’ici la fin de la semaine (lien)

Une brochure est en cours d’impression et sera envoyée au fichier Terre du Ciel fin mars.

La revue Sources sortira fin avril ... avec une belle surprise qui sera un nouvel acte de résistance.


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13 mars 2010 6 13 /03 /mars /2010 15:50
Initié en 1954 par l’islamologue Louis Massignon (1883-1962), le pèlerinage du Vieux Marché, en souvenir des Sept Dormants d’Ephèse, réunit chrétiens et musulmans. Il se déroulera les samedi 24 et dimanche 25 juillet au village Vieux-Marché, en Côte d’Armor, près de Plouaret, au nord de la route allant de Saint-Brieux à Morlaix. Il en sera la 56ème édition.

Voir l’étonnant historique de ce pèlerinage sur le site des Amitiés islamo-unitariennes (hébergé sur le site des Etudes unitariennes) (lien).

Louis_MASSIGNON.jpgLe thème en sera cette année « Les Sept Dormants parlent arabe, breton, français ... Traduire pour faire vivre ? » (il était l’année dernière « Pour une paix sereine »). Le samedi après-midi, un membre du collectif Hamidullah interviendra sur ce thème (Muhammad Hamidullah 1908-2002 traduisit le Coran sans jamais se départir d’une démarche scientifique rigoureuse- Hamidullah, Mohammad trad., Le Coran, Tawhid, 2001) ; également, Donatien Laurent, directeur de recherches émérite au CNRS et ancien directeur du Centre de Recherches Bretonnes et Celtiques (CRBC) de l’université de Bretagne occidentale. Ghaleb Bencheikh, animateur de l’émission « Islam » sur France 2 et auteur du livre « La laïcité au regard du Coran », modérera la rencontre. Anne Aufret et, sous réserve, un musicien-chanteur de culture arabo-musulmane, donneront quelques interludes puis se produiront dans l’église du Vieux Marché en fin d’après-midi.

Louis Massignon

Le dimanche matin : messe en la chapelle des Sept-Saints (hameau au nord-est du Vieux-Marché) et lecture de la sourate 18, dite "De la Caverne", à la fontaine des Sept-Saints.

Pas moins de 500 personnes y seront attendues durant ce week-end d’été. Les unitariens et leurs sympathisants y sont très chaleureusement invités.

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7 février 2010 7 07 /02 /février /2010 10:51
Programme des manifestations du lundi 8 au vendredi 12 février 2010 à la Maison de l'UNESCO

Mardi 9 février à 19 h, table ronde : "Bible et dialogue des cultures"

La Bible et les autres grands textes religieux sont-ils générateurs de conflits ou constituent-ils au contraire des ressources incontournables pour construire la paix et la compréhension entre les humains ?
En différents lieux et époques, la Bible a pu être utilisée pour justifier violences et oppressions, qu’il s’agisse des guerres de religions, de l’esclavage, ou des conquêtes coloniales. Encore aujourd’hui, et sur tous les continents, appartenances religieuses et nationalismes s’entremêlent parfois dangereusement : on invoque la Bible ou d’autres textes sacrés pour attiser la haine et le rejet de l’autre.

La Bible elle-même ne porte-t-elle pas cette part de violence dans nombre de ses récits ? Pourtant, beaucoup d’hommes et de femmes – Gandhi, Martin Luther King, Mère Teresa, etc. - ont trouvé et trouvent encore dans la Bible une source d’inspiration pour leur engagement en faveur de la justice, la paix et la réconciliation.
La table ronde sera animée par Dominique Greiner, rédacteur en chef du journal La Croix, avec la participation de Thomas Römer, titulaire de la chaire des mondes bibliques au Collège de France, auteur du Dieu obscur, et plusieurs témoins qui évoqueront chacun leur contexte spécifique, dont l’ambassadeur Mme Samira Hanna-el-Daher (Liban), l'ambassadeur Mme Mary Mbiro Khimulu (Kenya), Mgr. Emmanuel Lafont, évêque de Guyane.
bible_expo.jpgMercredi 10 février à 15h 30, table ronde : "Un outil péagogique"

L’exposition « La Bible, patrimoine de l’humanité » a été conçue avec une grande attention portée à la distinction entre foi et savoir, c’est-à-dire entre connaissance scientifique communicable entre tous et convictions religieuses que certains confessent mais pas d’autres. L’objectif de cette approche est que l’exposition puisse être utilisée par les enseignants de toutes les écoles pour illustrer les programmes scolaires lorsque ceux-ci abordent la Bible.

À quel point cet objectif a-t-il été atteint ? À quelles conditions l’exposition est-elle utilisable, en particulier par des enseignants et des élèves de l’école laïque ? La table ronde sera animée par Matthieu Arnéra, chef de projet de l’exposition.

Trois intervenants apporteront leur éclairage et leurs réponses à ces questions : Dominique Borne, Inspecteur général de l'Education nationale de 1988 à 2005, Président du conseil de direction de l'Institut européen en sciences des religions ; Isabelle Renaud-Chamska, Docteur d’Etat ès-lettres et sciences humaines, agrégée de grammaire, enseignante de lettres en collège, auteur d'un livre sur Marie-Madeleine ; Patrice Rolin, docteur en théologie, bibliste, membre du comité de rédaction de l’exposition.

juifs_et_chretiens.jpg
Mercredi 10 février à 19 h : table ronde "Regards croisés sur la Bible"


A l’ère de la mondialisation et du brassage des cultures et des religions, la Bible – juive et chrétienne - peut-elle être lue et interprétée dans le seul contexte des croyants qui s’en réclament ? L’influence de la Bible va bien au-delà de la civilisation « judéo-chrétienne » qu’elle a contribué à façonner.

Finalement, la Bible n’est la propriété de personne : objet constant de lectures, appropriations, polémiques et interprétations diverses, elle s’enrichit de ces nouvelles significations et contribue en même temps à façonner la pensée et l’action de ses divers lecteurs. A l’instar de l’écrivain Meir Shalev, chaque lecteur de la Bible ne peut-il pas dire que, du point de vue de l’interprétation, « Ma Bible est une autre Bible » ?
La table ronde sera animée par Ivan Levaï, journaliste à France Inter.

Cinq intervenants témoigneront chacun du rapport qu’ils entretiennent avec les textes bibliques, au regard de leur propre tradition de foi ou de pensée. Ont déjà confirmé leur participation : Rachid Benzine, islamologue, chercheur associé à l'Observatoire du religieux, Institut d'Etudes Politiques d'Aix en Provence, Marc de Launay, philosophe, enseignant à l'Ecole normale supérieure ; Michel Santier, évêque de Créteil, président du Conseil pour les relations interreligieuses ; Louis Schweitzer, pasteur et théologien ; René-Samuel Sirat, grand rabbin, directeur de la chaire « Connaissance réciproque des religions du Livre et enseignement de la Paix » à l’UNESCO.
bible expoMardi 9 février à 14 h, témoignage : "Vivre la Bible aux pays de la Bible"

L’Alliance biblique universelle, sorte d’« ONU de la Bible », fédère un réseau de 145 sociétés bibliques nationales, dont l’activité consiste à traduire et diffuser la Bible dans les diverses langues du pays. De la Russie à l’Indonésie, du Brésil à l’Egypte en passant par le Congo ou l’Inde, ces sociétés bibliques au service de toutes les communautés humaines, sont au cœur des enjeux et tensions politiques, culturels, économiques qui font l’actualité du monde.

Qu’en est-il dans les pays qui ont vu naître la Bible ? L’action des sociétés bibliques contribue-t-elle à attiser, ou au contraire à apaiser les tensions entre les trois « religions du Livre » ? En Turquie, la société biblique est au cœur du débat Religion/Laïcité et de la défense des minorités religieuses. En Israël-Palestine, sur fond de tensions communautaires et religieuses, les trois responsables des sociétés bibliques s’attachent à promouvoir une culture de la paix et du dialogue.

Avec la participation de Tamar Karasu, directrice de la Société biblique turque, Nashat Felmon, directrice de la Société biblique palestinienne, Victor Kalisher, directeur de la Société biblique israélienne ; Labib Madanat, directeur de la Société biblique arabo-israélienne

L'entrée se fait au 125 avenue de Suffren (Paris VII°). Une pièce d'identité vous sera demandée à l'entrée. Pour en savoir plus, voir le site de cet exposition.


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21 janvier 2010 4 21 /01 /janvier /2010 16:53
Terre du Ciel publie des revues de grande qualité, organise des stages d'initiation aux spiritualités, des colloques internationaux et des débats. Toutes les grandes religions et sagesses de l'Humanité y participent, avec des personnalités connues et reconnues dans le monde entier, et l'ambiance y est donc tout à fait plurielle, loin des emprises sectaires qui peuvent exister ailleurs.

Terre de ciel c'est une structure : "L'université Terre du Ciel des savoirs et sagesses du monde" qui se consacre, depuis vingt ans, au développement d'une spiritualité incarnée, dans un esprit pluraliste et alternatif. Elle gère depuis une dizaine d'années le domaine de Chardenoux, centre d'accueil pour des stages, séminaires et retraites, organise chaque année un Forum et publie deux revues d'objectifs complémentaires : Sources, à tonalité plus spirituelle, et Alliance (pour une Europe des consciences) , à tonalité plus alternative.

Or une perquisition a eu lieu le jeudi 7 janvier avec un important déploiement de gendarmes ... comme s'il s'agissait d'une secte ! Comme on dit, il y a eu manifestement erreur d'adresse ! Aucune explication n'a été donnée pour cette intervention.


Terre-du-Ciel_bandeau-horizontal.jpg
"Artisans de paix" Je pense que c'est un peu l'objectif de Terre du Ciel... parce qu'on y rencontre des gens qui appartiennent à des traditions différentes, et qui ne sont pas là pour s'opposer ni même pour essayer intellectuellement de trouver des voies de rapprochement. Mais pour mettre en commun ce Souffle qui les habite les uns et les autres. Philippe Maillard

Communiqué de presse de Terre du Ciel : "mis en arrêt de travail par l’État - sans jugement -"

Jeudi 7 janvier à 8h45, 3 voitures déboulaient à toute allure dans la cour d’honneur du Domaine – avant de repartir vers les bureaux. À 9h précise, une vingtaine d’hommes intimaient au personnel l’ordre de ne plus toucher à rien – ni papier, ni ordinateur, ni téléphone – tandis que 2 fourgons bleus de la gendarmerie se positionnaient devant les 2 entrées du Domaine, et qu’en descendaient des hommes armés, en treillis d’opération militaire : défense d’entrer et de sortir. C’était une perquisition.

Il y avait là des hommes et femmes de la brigade de recherche, brigade financière, Urssaf, inspection du travail – avec un spécialiste de l’informatique et – ce qu’on découvrira à la fin - un médiateur psychologue.
L’ambiance fut celle d’une véritable opération militaire qui mit tout le monde en situation d’hors-la-loi et créa une ambiance de culpabilité traumatisant l’ensemble du personnel pour plusieurs jours.

La perquisition dura de 9h à 18h sans interruption. La moindre pièce et le moindre placard furent visités et fouillés. Des cartons de dossiers furent mis sous scellés et emportés, tous les ordinateurs – (sauf un sauvé in extremis) – soit 16 appareils – furent débranchés et emportés, ainsi que le serveur central, les sauvegardes, les disques durs annexes et tous les logiciels. Chaque membre du personnel était en permanence encadré de 3 personnes et harcelé de questions ou de remarques ironiques : Est-ce qu’on vous oblige à porter un uniforme ? Est-ce qu’on vous oblige à faire de la gymnastique ? Les repas sont-ils végétariens ? Sont-ils bons ? D’où viennent les stagiaires ? À l’évidence, les gendarmes avaient une idée bien précise derrière la tête : nous n’étions pas une entreprise classique et il y avait un « big boss » tout puissant sur les corps et les esprits.

Quelques incidents cependant ébranlèrent leur conviction :
- dans la bibliothèque, il y avait des livres sur toutes les traditions et sur tous les sujets. Cela les étonna.
- ils trouvèrent chez le gérant 2 petites salles de méditation : « Oui, car mon mari et moi, nous ne suivons pas la même voie ». Le gendarme resta très perplexe sur cette réponse. Cela ne cadrait pas avec le monolithisme culturel et intellectuel supposé du lieu.

Les années précédentes, nous avions déjà eu 2 contrôles fiscaux, 2 contrôles URSSAF et une visite de l’inspection du travail. C’étaient des contrôles « civilisés » où l’on se quittait sur une poignée de mains. Ce fut, cette fois, une opération militaire.

Pourquoi cette différence ? La nature des questions posées et des remarques rend la réponse très claire : les contrôles précédents concernaient une entreprise. Cette fois, il s’agissait d’une « secte », le grand satan de la société actuelle. Les gendarmes ont cherché partout de la drogue, ouvrant et reniflant tous nos flacons de pilules ayurvédiques et d’huiles essentielles, ils ont cherché des virements à l’étranger citant l’Inde à plusieurs reprises, peut-être ont-ils aussi cherché des armes ?

Je crois qu’ils ont été impressionnés par le calme et la dignité de l’ensemble du personnel. Leur psychologue, censé travailler sur ceux qui « pètent les plombs » dans une telle situation, n’a pas eu à intervenir. Tous ses collègues le blaguèrent à ce sujet à la fin de la visite.

On peut penser qu’une telle opération militaire est parfois nécessaire. L’était-elle en ce qui nous concerne ? Ce présupposé manifeste de « secte dangereuse » est-il justifié par les faits ? Pourrait-on alors comprendre l’amitié et la collaboration régulière de tant de personnalités du monde de la culture, des sciences et des arts ? Peut-on comprendre le partenariat officiel que nous accorde la NEF, fondateur de la future « banque éthique européenne » ? Peut-on comprendre l’amitié profonde qui nous lie à de si nombreux religieux de tous bords : catholiques, protestants, orthodoxes, musulmans, bouddhistes, hindouistes et autres ? Terre du Ciel est au contraire bien connu pour sa large ouverture, son désintéressement et son haut niveau d’exigence en terme de qualité de programmes.

L’un des hommes de la perquisition sauva peut-être l’honneur du groupe. S’adressant à Evelyne : « Je regrette, Madame, d’avoir à faire mon travail dans de telles circonstances ». Un fait demeure : la Gendarmerie a emporté tous les ordinateurs, tous les fichiers, tous les carnets d’adresses, beaucoup de dossiers en cours, et beaucoup d’argent provenant du règlement des stages et des abonnements aux revues, et en instance de partir à la banque. Nous sommes pratiquement dans l’impossibilité de continuer à travailler. Nos programmes d’été doivent être bouclés dans un mois. Si ce n’est pas fait nous frôlons la catastrophe, et aujourd’hui nous ne pouvons rien faire. Aucune date ne nous a été donnée pour la restitution du matériel : « l’enquête prime ». Une requête en restitution a été introduite auprès du procureur et nous sommes dans l’attente d’une suite. Nous avons proposé que tous les fichiers soient copiés et sommes prêts à collaborer avec la justice sur ce point.

Je pose la question : l’État français peut-il tuer légalement une entreprise et mettre au chômage 18 salariés avant que celle-ci ne soit jugée ? Est-ce cela l’État républicain, démocratique et laïque dont on nous demande d’être fier ? Est-ce cela la justice de notre pays ? Un Etat, qui se dit de droit, peut-il bafouer délibérément la présomption d’innocence ?

J’en appelle à l’opinion publique.

Chardenoux, le 19/01/2010, Alain Chevillat, Gérant
A suivre sur www.terre-du-ciel.fr
contact : alain.chevillat@terre-du-ciel.fr
Avocat : Maitre Hincker - Strasbourg

Les unitariens souscrivent totalement aux objectifs de Terre du Ciel. Ils militent pour les religions libérales et ouvertes les unes aux autres, pour des spiritualités plurielles en toute transparence et partage réciproque, loin de toute emprise sectaire.

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24 décembre 2009 4 24 /12 /décembre /2009 06:29

Il est situé à Versant-La-Noël, près de Thetford Mines, au sud de la ville de Québec, et est l’œuvre du prêtre chanteur Robert Lebel (lien) qui parle volontiers de l'Amour de Dieu et du Coeur universel. D'emblée, d'une façon visuelle, son architecture réunit catholiques, orthodoxes, protestants, musulmans et juifs.

Y sont organisés des rencontres œcuméniques ou plus largement inter-religieuses, des prières et des cultes, des retraites, des séminaires de formation, des séjours de groupes ; et puis c’est un lieu où l’on célèbre les fêtes des diverses religions ! Voir l'article de la presse locale : "un prêtre québécois inclut un minaret à son église(lien)

Il est entre autres mis à profit par "Intégration communautaire des immigrants (ICI) " (lien), un organisme sans but lucratif, fondé en 2003 par Eva Lopez, et qui vise à développer l’intégration et emploi pour les immigrés dans le milieu rural.


Adresse : Le Versant-La-Noël, 1300, Montée Nicolas, Secteur Pontbriand, Thetford Mines, QC, G6H 3K6, Tél : (418) 335-5050, Fax : (418) 335-3030, courriel

 

Cette réalisation nous a été signalée par Régis Pluchet (Le Mans)


Quebec Versant-la-Noël
Message reçu du fondateur Robert Lebel, le 24 décembre 2009

"Recevant votre courriel en cette veille de Noël, c'est une grande joie qu'il m'apporte. On aurait dit comme une confirmation que ce chemin, ce rêve d'amour et d'unité de la famille humaine, était véritablement inspiré du rêve de Dieu. Ce chemin que nous avons choisi de prendre, c'est en réponse à un appel intérieur partagé avec des frères et soeurs croyants de notre région que nous nous y sommes engagés depuis 1998.

Certes, cette route a ses risques et nous y avons tant de fois croisé des dangers. Notre projet est tout à fait humble et sans prétention, Il n'impose pas. Il interpelle à sa manière. Pourtant il fait l'objet d'adversités et de dérisions par des gens qui se positionnent dans une forme ou l'autre de conscience plus pure ou d'extrémisme peut-être issu de blessures, de peurs ou d'expériences très négatives rendant difficile le pardon.

Alors, oui, votre message en cette Vigile ou nous célébrons le Prince de Paix, la Lumière des Nations, la Joie offerte aux bergers comme aux mages de différents horizons, oui, votre message est comme un baume plein de douceur et de réconfort, il consolide en moi le rêve de voir s'accroître l'Amour universel dont l'Eternel rêve pour ses enfants. Accomplir ce rêve n'est pas toujours une route droite balisées de roses ou sans embûches. L'Amour est un appel et y répondre est un consentement mais aussi une décision qui engage le coeur à l'écoute, au pardon, à la communication et à la communion.

Devant un enfant qui sourit, qui pleure, qui a faim, qui tend les bras, qui a peur, est-ce qu'on se demande s'il est chrétien, juif, musulman, catholique, protestant, orthodoxe, avant de lui donner à manger, avant de le prendre dans ses bras, avant de lui sourire ? Toute personne humaine a ce coeur d'enfant à retrouver, à libérer, à accueillir et à être accueilli. Puissions-nous apprendre en contemplant l'enfant de Bethléem.

Ah oui, comment vous remercier de nous partager ces mots d'amitié, comme si, de votre continent jusqu'au nôtre, un même astre lumineux nous conduit au coeur de l'Amour.
Paix à vous ! Espérance, Amour et Joie ! Votre visite courriel est une Bonne nouvelle de ce jour. Oui, fraternellement."

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17 novembre 2009 2 17 /11 /novembre /2009 19:03

Du fait que les unitariens ne mettent en avant ni dogmes, ni credo, mais simplement une ouverture théologiquement libérale aux autres, ils peuvent proposer, lors de leurs cultes, un partage des prières, des méditations, des lectures de textes sacrés ou autres, des rituels, des gestes de communion, des intentions de prière et d’accompagnement spirituel, des actions de grâce, etc. Ce partage est transversal à nos fois diverses, à nos façons particulières et historiques de célébrer le culte, à nos appartenances religieuses.

C’est ce qui marque l’originalité des Eglises unitariennes : leur ouverture aux autres tout en gardant pleinement leur identité.


Un tel partage suppose une disponibilité et une attention à autrui, son ouverture à lui, l’osmose des spiritualités acceptée, l’enrichissement mutuel désiré, la conscience d’une Humanité non seulement commune mais communiquante et la capacité d'une expression personnelle et libre.


Non ! Dieu ne nous divise pas en des fois multiples et en des religions particulières, mais il nous réunit par une même synergie qui est celle d’une Création animée par un Dessein intelligent, ou encore celle d’une Humanité soulevée, transcendée, par une même espérance humaniste de fraternité mondiale. Dieu nous invite tous ensemble à faire assemblée, ekklésia, Eglise. Il nous invite à former un même égrégore.


Dans le cas de l’Eglise unitarienne francophone (EUfr), du fait que les fidèles se trouvent dispersés sur plusieurs pays et continents, elle a fait appel aux ressources de l’Internet pour procéder à ce partage d’une façon concrète.

Les cultes de cette Eglise se déroulent en deux temps : chaque premier dimanche du mois, chacun fait un culte de maison tout seul, ou avec sa petite famille, ou bien encore en invitant ses voisins, des amis, etc. ; il le fait selon sa propre tradition, unitarienne ou autre, puis, dans un second temps, il envoie un message au webmestre de l’Eglise pour une mise en ligne de ce qui a été fait. Son prénom, sa ville ou sa région, et sa photo en format vignette ou encore des photos de la célébration accompagnent le texte. Les messages sont très rapidement mis en ligne dès leur réception et ils sont lus par tous.


La modernité de cette Eglise à l’heure d’Internet en fait le prototype d’un nouveau mode de communication qui va jusqu’à la convivialité, laquelle est de mise dans les petites Eglises et les paroisses et que les fidèles recherchent. En plus, pour ceux qui souhaitent encore plus d’échanges – toujours dans la fraternité –un forum existe avec plus de 100 membres et une bonne douzaine de participants actifs y déposent chaque jour des messages (au rythme de plus de 800 par mois) : un groupe Yahoo intitulé Unitariens francophones

 

La force de cette Eglise sur la toile, c’est cette modernité qui permet un fonctionnement d’Eglise à distance et sans frais de construction ni d’entretien ou encore de personnel. Accessible à tous, elle est à moindre coût économique. Nous en avions déjà fait une première présentation le samedi 7 février 09 avec cette interrogation "Une Eglise sur la toile : est-ce possible ? " (lien)


Non seulement c’est possible, mais l’expérience montre qu’elle est le lieu d’échanges fraternels souvent très profonds et très émouvants.


Le partage avec tous les autres qui le souhaitent, chacun apportant sa spécificité, voilà ce que les unitariens peuvent proclamer de nouveau par rapport aux Eglises locales et confessionnelles qui réunissent des fidèles d’une même foi sur la base d’un credo communautaire. Transconfessionnelle et transreligieuse, mondialisée (pour nous au niveau de la Francophonie), oui, cette Eglise (l’EUfr) l’est assurément.


La cohésion des assemblées ne repose plus sur un credo communautaire mais sur cette éthique et cette dynamique du partage qui aboutit à une véritable communion. Et puis aussi, parce la tradition unitarienne propose des gestes communs : les uns et les autres sont invités à allumer leur calice (lien), ou une bougie à leur convenance, puis à lire la prière mondiale du mois qui est envoyée par une congrégation par le biais du réseau mondiale des unitariens qu’est l’International Council of Unitarians and Universalists (ICUU) (lien)


Enfin, chacun est invité à terminer son culte par une action de grâce à Dieu ou à la Vie selon ses propres convictions. C’est là un appel de la Vie qui est en nous, comme une espérance qui fleurit en nos cœurs, comme une conviction renforcée au fil des jours de par nos expériences, comme un cri jailli de nos tripes dans la mêlée des évènements vécues.

 

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11 novembre 2009 3 11 /11 /novembre /2009 11:04


Dans le cadre de la Semaine de rencontres islamo-chrétiennes (SRIC) promue par le Groupe d’amitié islamo-chrétienne (GAIC) (lien), l’Association Les Amis de la paix 72 (72 = Sarthe) organise le lundi 16 novembre au Mans une conférence avec la participation du Secours islamique, du Secours catholique et l’Entraide protestante : "Islam et christianisme, fraternité et solidarité" (à 20h 30 à la salle Edith Piaf, rue de l’Esterel). Contact 

Cette conférence invite "Chrétiens et musulmans ... Croyants et non-croyants ...
Chercheurs de sens ... Artisans de paix ... ".

 

Les Amis de la paix 72 proposent par ailleurs un calendrier inter-religieux 2010 avec des prières de toutes les religions du monde entier. De toute beauté et pour ouvrir nos âmes ! A voir sur le site de l'association.

Coup de coeur : les Amitiés islamo-unitariennes (lien) vous recommandent l'acquisition de ce calendrier.

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