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20 septembre 2014 6 20 /09 /septembre /2014 15:34

Il y a quelques semaines, deux cents Ougandais et Ougandaises sont descendus dans les rues pour célébrer l’amour et l’égalité. Et tout cela grâce aux donateurs qui ont contribué à cette campagne contre les lois anti-homosexuelles promulguées par le parlement ougandais sur pression des Eglises puritaines.

All Out s’est associée en secret avec les organisateurs ougandais pour contribuer au financement de l’événement : ce sont donc les dons de membres comme vous qui ont permis d’organiser cette marche des Fiertés en Ouganda. Elle a été préparée dans le plus grand secret pour des raisons de sécurité. Ce fut une remarquable réussite, une célébration phénoménale et touchante, quelques jours seulement avant que la loi anti-gay ougandaise soit annulée par la Cour constitutionnelle.

L’un des organisateurs,a voulu partager ce message avec les membres d’All Out :

"C’était extraordinaire de savoir que tant de membres dans le monde entier nous soutiennent. Avant, beaucoup d'entre nous se cachaient à cause de la loi anti-gay, mais nous avons pu organiser cette immense marche des Fiertés pour rappeler à notre pays que Nous Existons ! La lutte pour l’égalité est loin d’être terminée, mais des journées comme celles-ci nous rappellent que nous pouvons réussir."

 

Voilà pourquoi All Out a été créée. Nous sommes forts de deux millions de membres et nous changeons les choses dans le monde entier. Grâce à vous, l’amour et l'égalité sont encore plus fort. Avec fierté, André, Gaëlle, Guillaume, Jérémy, Hayley, Oscar, Sara et les autres membres de l’équipe d’All Out.

P.S. : Nous avons un autre projet en préparation avec nos partenaires ougandais dont nous vous ferons part dans les jours et semaines à venir – restez à l'écoute ! Notre adresse : Purpose Action, 115 Fifth Avenue, New York, NY 10003, USA. All Out ne reçoit que des dons individuels à l'exclusion de gouvernement ou d'entreprise.

 

Tous ces sourires de fierté lors de cette marche et tous ces drapeaux arc-en-ciel, c’était à couper le souffle. Regardez les photos ci-dessous – elles illustrent ce que des membres comme vous ont rendu possible : Certaines personnes portaient des masques pour protéger leur identité afin de célébrer l’amour sans se mettre en danger.


D’autres se sont déguisés, ou portaient des drapeaux ou des parapluies arc-en-ciel.

Gays et fiers de l’être : la parade s'est déroulée dans un lieu tenu secret pour des raisons de sécurité.

 

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15 février 2013 5 15 /02 /février /2013 03:34

kenmogne-jean_blaise.jpg« Homosexualité, Eglise et Droits de l’Homme, ouvrons le débat », par le pasteur Jean-Blaise Kenmogne ; entretien avec Haman Mana, journaliste et directeur de publication du journal Le Jour, publié aux éditions CEROS, DR, en 2012, 82 p.

L’auteur est pasteur de l’Eglise évangélique du Cameroun et directeur général du Cercle international pour la promotion de la création (CIPCRE), association dont le siège est à Bafoussam dans l'Ouest Cameroun.


Saluons le courage de ce pasteur qui parle ouvertement de l’homosexualité en Afrique en conseillant de lire la Bible avec plus d’attention et plus d’ouverture ; nous pourrions ajouter : d’une façon moins littérale et non fondamentaliste … en attendant une exégèse historico-critique des textes, vraiment plus urgente que jamais sur ces questions sensibles (voir la rubrique "exégèse biblique" de nos Etudes unitariennes, lien).


Quelques échos de son livre dans la presse :

« Homosexualité, Eglise et Droits de l’Homme, le pasteur Jean-Blaise Kenmogne ouvre le débat », sur le site du CIPCRE (lien). « Ce pasteur camerounais très gay-friendly. Dans un livre-entretien, le pasteur camerounais Jean-Blaise Kenmogne prend la défense des gays et des lesbiennes de son pays. Une position qui tranche au Cameroun, où les homosexuels risquent cinq ans de prison » ; par Habibou Bangré dans Slate Afrique, mise à jour 29 avril 2012 (lien). « Cameroun : seul contre tous, un pasteur prêche la défense des homos », par Habibou Bangré mercredi 28 mars 2012, dans Têtu (lien). Etc.

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11 janvier 2013 5 11 /01 /janvier /2013 02:11

DECLARATION DE L’ACADEMIE CATHOLIQUE DE FRANCE (1) « CONJUGALITE, FAMILLE, PARENTALITE, FILIATION » lue sur La Croix.com du 10 janvier 2013.

Academie_catholique_de_France.png(1) note de présentation de cette instance sur Wikipedia : " L'Académie catholique de France, a d'abord été pensée fin 2007 début 2008 par un groupe d’universitaires. Le 11 juillet 2008 se tint une première rencontre qui réunit des personnalités issues de revues, d'associations et de facultés. Le 13 octobre 2008 s'est réuni un comité restreint au Collège des Bernardins à Paris qui décida de l'appellation définitive « Académie catholique de France » [sur le modèle d'académies catholiques d'autres pays, notamment en Allemagne] et de son siège social à cette adresse. Elle est héritière du Centre catholique des intellectuels français créé en 1945 ".

 

Ndlr - Refusant tout groupe de pression politique ou religieux (lobbying en anglais), tout forçing militant de part et d'autre, nous versons ce document à notre rubrique sur l'homosexualité ( lien) en sachant que ce débat divise les communautés religieuses, dont la nôtre, et reste donc très ouvert. Dans une polémique où l'opposition au "mariage pour tous" est assimilée ni plus ni moins à de l'homophobie et où l'institution du mariage est allègrement confondue avec l'eros dans tous ses ébats, il est important - quelque soit son option finale - de respecter la définition des mots afin d'éviter les confusions. Nous rappelons aussi que tout couple, quelque soit son orientation sexuelle, à le droit à un accompagnement spirituel de la part de sa communauté - ce que nous affirmons sur le site des chrétiens unitariens dans la rubrique "l'accompagnement spirituel des couples" ( lien) et qu'il a le droit à une protection juririque - ce qui est en France, jusqu'à présent, le rôle du PACS.

 

En exergue : « La famille, fondée sur l’union plus ou moins durable, mais socialement approuvée, de deux individus de sexes différents qui fondent un ménage, procréent et élèvent des enfants, apparaît comme un phénomène pratiquement universel, présent dans toutes les sociétés » (Claude Lévi-Strauss, Les structures élémentaires de la parenté, 1948, p. 133).

Le mariage est un acte officiel et solennel qui, toujours et partout, institue une communauté de renommée appelée « famille », dont le but est de former de façon durable un cadre de vie commun aux parents et aux enfants. Il concerne d’un même effet l’organisation de la relation entre hommes et femmes, entre les générations, et la structure symbolique de la société.


Par-delà les diverses formes culturelles qu’elle a pu prendre et les modèles historiques qui l’ont organisée, la famille est, de facto, l’institution publique la plus ancienne, imposée par deux données de la nature, d’une part le fait de sexes différents et complémentaires dont la rencontre est nécessaire à la perpétuation de l’espèce, d’autre part l’offre d’un cadre protecteur au développement physique, intellectuel et social de l’enfant. La famille (mononucléaire ou élargie) étant toujours et partout considérée comme « l’élément naturel et fondamental de la société », elle « a droit à la protection de la société et de l’Etat » (Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, art. 16-3).Toutes les sociétés sont ainsi conduites à interdire l’inceste et à organiser juridiquement la filiation.


Jusque très récemment, ces repères n’étaient pas mis en question dans l’organisation de la cité : « Une famille ce n’est pas simplement deux individus qui contractent pour organiser leur vie commune. C’est l’articulation et l’institutionnalisation de la différence des sexes. C’est la construction des rapports entre les générations qui nous précèdent et celles qui vont nous suivre » (Elisabeth Guigou, 3 nov. 1998).


L’importance anthropologique et sociale de la « famille » et du « mariage » a porté les religions à leur fournir les plus puissants étais. Le christianisme a ainsi très largement contribué à asseoir plusieurs de leurs caractères modernes, tels l’exigence du consentement libre et public des futurs époux et leur devoir d’assistance mutuelle, et à consacrer l’idéal qu’expriment tout ensemble la monogamie, la fidélité, l’indissolubilité, l’ouverture à la fécondité, l’articulation entre procréation et éducation. Même si les accidents de la vie, les déficiences personnelles ou sociales, les choix de vie de certains montrent que l’épanouissement commun des parents et des enfants peut se réaliser dans des contextes fort différents, la référence optimale ne peut demeurer que la famille enracinée dans des conditions symboliques fortes et dans des choix respectueux des données de la nature.


Nos sociétés actuelles connaissent de nombreuses familles monoparentales ou recomposées, ou des unions homosexuelles. Les sciences humaines, le droit et la pastorale chrétienne ont vocation à s’intéresser de manière adaptée aux situations concrètes brisées ou reconstruites. On peut toutefois s’interroger sur la tendance à réduire les fondements du mariage aux seuls sentiments d’amour des deux partenaires alors que l’amour, s’il a vocation à s’épanouir dans le mariage, ne suffit pas à établir sa validité, que ce soit au niveau civil ou sur le plan religieux.


Cette conception du mariage comme un droit conféré par un amour réciproque est un sophisme qui sert aujourd’hui, dans plusieurs pays et en France, à justifier des projets législatifs de transformation radicale de l’institution en l’ouvrant à des unions entre personnes de même sexe. Excipant ici d’une simple réforme de société, déclarant là vouloir, plus profondément, une réforme de civilisation, on use encore d’un autre sophisme, celui du progrès moral de l’égalité, pour établir une rupture flagrante avec le socle même de toutes les civilisations.


Considérant toutefois comme « naturel » le lien entre mariage, bonheur individuel et parentalité, certains imaginent alors un nouveau type de filiation, propre aux unions homosexuelles : le désir d’enfant garantirait l’amour pour l’enfant. Désir et amour de l’enfant garantiraient à eux seuls une éducation structurante et deviendraient ainsi « droit à l’enfant ». Ce droit qui ne fut, justement, jamais reconnu aux couples hétérosexuels, permettrait l’adoption ou même les procréations de convenance aux couples homosexuels.


Mais la société n’invente pas ex nihilo la famille, elle lui est en réalité redevable. Au bénéfice de leur existence même, société et Etat sont donc tenus d’en privilégier le développement et, sauf déni de réalité ou mensonge, de conserver au mariage son rang de droit fondamental « ouvert à tous » (V. Déclaration universelle précitée, art. 16-1), non pas, précisément, « entre tous ». L’identité biologique, psychologique et spirituelle de l’humain est constituée dans l’altérité et l’alliance des différences, en premier lieu des polarités masculine et féminine. Le mariage entre personnes de même sexe menacerait ce processus de constitution, mettrait en péril une harmonie éducative toujours fragile, porterait ainsi atteinte aux droits de l’humain en croissance et grèverait l’aventure humaine de la plus lourde hypothèque.

 

Académie catholique de France, le 10 janvier 2013

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15 septembre 2012 6 15 /09 /septembre /2012 08:31

d-j_40ans.jpgMouvement homosexuel chrétien "ouvert à toutes et tous) (lien), D&J fête son 40ème anniversaire le 6 octobre à 18h 30 dans les salons de la mairie du 12 ème arrondissement de Paris, 130 avenue Daumesnil, métro Montgallet. Ce mouvement est agréé par les pouvoirs publics pour son utilité.

Lu sur son site : David & Jonathan a obtenu l’agrément national « jeunesse et éducation populaire » de la part du Ministère de l’Education nationale, de la jeunesse et de la vie associative.D&J est reconnue, par les pouvoirs publics, comme une association exemplaire au carrefour de la société, des Eglises et du monde LGBT.

D&J est membre de la Fédération des réseaux du Parvis dont les chrétiens unitariens sont membres (lien).

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20 juin 2012 3 20 /06 /juin /2012 16:45

homosexuels_catholiques.gifHomosexuels catholiques : sortir de l’impasse, par Claude Besson, préface de Véronique Margron. À paraître aux Editions de l'Atelier le 20 septembre 2012, 144 pages, 15 €, Pour tout renseignement : Delphine Richard (lien)


Claude BESSON est chargé de mission pour la pastorale scolaire au sein du réseau La Salle. Engagé dans différents lieux d’Église (CCFD, paroisses …), il travaille depuis plus de dix ans pour l’accueil des personnes homosexuelles dans l’Église catholique avec le groupe « Réflexion et Partage » à Nantes.

Véronique MARGRON est théologienne moraliste, doyen de la Faculté de théologie de l'Université catholique de l'Ouest à Angers, de 2004 à 2010. Elle est l’auteur de nombreux ouvrages.


Présentation du livre par l'éditeur :


 Vivre son homosexualité et sa foi chrétienne dans l’Église catholique, est-ce possible ? La question pourrait paraître obsolète, du fait des recherches en sciences humaines, des avancées sociales et sociologiques d’une part, et de l’émancipation des personnes face aux discours de l’Église, d’autre part. Et pourtant, la clandestinité que s’imposent les personnes homosexuelles par peur d’être mal jugées est réelle et douloureuse pour elles et leurs familles.

À partir d’approches multiples, anthropologique, théologique, biblique, Claude Besson coprésident de l’association « Réflexion et Partage » à Nantes interpelle la communauté catholique, et invite l’Église à rouvrir cette question pour sortir de l’impasse d’un discours inopérant. Dans un souci évangélique, l’auteur invite à prendre soin des personnes homosexuelles afin qu’elles puissent trouver leur place dans l’Église. Il propose des pistes pastorales qui leur permettent de vivre pleinement leur foi au sein de la communauté.

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30 mars 2012 5 30 /03 /mars /2012 19:32

coran_et_chair.jpgVient de paraître (mars 2012), aux éditions Max Milo (lien), « Le Coran et la chair » par Ludovic Lofti Mohamed Zahed, 192 p., 15,90 €.

 

Né à Alger en 1978, l’auteur a grandi entre la France et l’Algérie. Il est doctorant en anthropologie du fait religieux sur la question de l’islam et l’homosexualité. Il a créé plusieurs associations, dont HM2F (Homosexuels musulmans de France) ( lien). Il est le premier musulman français à s’être marié religieusement avec un homme. Entre l'essai et l'autobiographie, il raconte comment sa quête spirituelle l'a amené des salafistes de son adolescence en Algérie au mariage avec son partenaire sud africain.


Sur la quatrième de couverture :

 

« La renaissance ou la réforme de l’islam n’arrivera pas seule, il nous faut agir. Selon moi, l’homosexualité, quoi qu’on en dise, n’est pas un choix ; et il faudrait être fou pour choisir d’être homosexuel lorsque l’on vient du milieu socioculturel d’où je viens. Bien heureusement, ici en France, ce n’est plus un délit.


Je pense que c’est la représentation que certains Français de confession musulmane ont de leur religion, pas l’islam en lui-même, qui pose problème. C’est l’être humain dans toute sa complexité, sa connaissance, sa liberté d’autodétermination, sa capacité à l’empathie, qui font de lui un créateur de possibles, le successeur de Dieu sur terre selon les enseignements du Coran. J’ai compris que l’homosexualité telle que nous la vivons aujourd’hui, telle du  moins que la loi française nous permet de la vivre, ne va pas à l’encontre des principes d’un islam éclairé. »


Ludovic Lofti Mohamed Zahed est également l’auteur de « Révoltes extraordinaires un enfant du sida autour du monde » paru en novembre 2011 aux éditions L’Harmattan.

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24 janvier 2012 2 24 /01 /janvier /2012 07:36

carrefour-de-chretiens-inclusifs.jpg

 

Le Carrefour de chrétiens inclusifs (CCI) regroupe des homosexuels, mais aussi bien d'autres personnes qui estiment que les Eglises doivent s'ouvrir et permettre l'accès aux responsabilités indépendamment de l'orientation sexuelle de leurs fidèles. Il travaille en partenariat avec d'autres mouvements : C+H (Genève), Chrétiens LGBTH 31, Communion Béthanie, La Maison Verte ( la Fraternité de la Mission Populaire Evangélique, Paris 18ème), MCC Montpellier, Rendez-vous chrétien. Le CCI est aussi en relation avec bien d'autres groupes et réseaux : la Communauté du Christ libérateur (Bruxelles), David et Jonathan, Devenir Un en Christ, la Fédération internationale des églises MCC, Gay Christian Europe, Gay Christian Network, Refo – Rete Evangelica Fede e Omosessualità (Italie), Réseau des croyants-tes pour l'inclusivité (Québec).


La Maison verte et David et Jonathan ont publié un "Livre noir gris blanc de l'homophobie religieuse", qui est une compilation de textes faisant le bilan des positions des différentes Eglises chrétiennes et des témoignages. Il est en téléchargement gratuit sur le site du CCI (lien).


Ce lundi 16 janvier, le CCI annonce la parution d'un livret du Groupe protestant de réflexion théologique sur les bénédictions pour les couples de même sexe (lien).


cci.jpgLe CCI recommande la fréquentation des Eglises "ouvertes" qui reçoivent les homosexuels sans discrimination et qui l'ont fait savoir (lien) : la Cathédrale américaine de Paris, l'Eglise Réformée de la Rencontre, la Communauté Vieille Catholique d'Alsace, et la Société des amis (Quakers). En Belgique, quelques paroisses de l'EPUB accueillent les personnes homosexuelles sans discrimination. Notamment, la paroisse de l'Eglise Protestante de Bruxelles-Chapelle Royale.


En 2008, des messages fraternels ont été échangés entre l'Assemblée fraternelle des chrétiens unitariens (AFCU) et les organisations chrétiennes LGBT, et nous avons prier ensemble par correspondance (voir ces échanges sur le site de l'AFCU à la rubrique "Les semaines unitariennes de Nantes", lien). Par ailleurs, le site de l'AFCU dispose d'une rubrique sur l' "accompagnement spirituel des couples" (lien) et les Actualités unitariennes, une rubrique sur "L'homosexualité" (lien).

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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 11:08
par Michel Roussel, membre de l'association David et Jonathan, message du 24 novembre 2011
La chaîne de télévision Arte vient de diffuser un reportage sur les gays palestiniens. Leur situation est désormais bien connue (le cinéma israélien s'en est fait l'écho). Réprimés, rejetés par leur entourage, certains fuient en Israël. Considérés comme clandestins, ils y sont arrêtés, interrogés et si on n'a rien à leur reprocher, expulsés dans les Territoires. Là, de retour à leur point de départ, ils peuvent être condamnés à mort car on n'arrive pas à croire, ou ils n'osent pas dire, qu'ils sont partis en raison de leur homosexualité et ils sont accusés de haute trahison avec l'ennemi israélien.

On évoque des cas de liaisons entre un Israélien et un Palestinien. Voilà qui rappelle étrangement la situation en Algérie française. Outre, des couples mixtes, des "amitiés particulières" se nouaient entre les deux communautés. Ce qui fait que souvent les femmes qui embrassaient la cause de l'Indépendance algérienne étaient traitées de nymphomanes, accusées de ne s'engager aux côtés du FLN qu'en raison de leur appétit sexuelle vis à vis des Arabes (les mots étaient plus vulgaires, mieux vaut ne pas les reprendre) et les hommes de pédés. L'idéologie coloniale a pris des détours étonnants. Le film "The bubble" est au coeur de ce sujet.


Pour en revenir aux Palestiniens, des associations israéliennes admirables (au même titre que celles qui combattent aux côtés des Palestiniens, femmes en noir, mouvement non violent....) essayent de leur procurer un titre de séjour provisoire et de les faire partir en Europe ou aux Etats-Unis car ils n'ont leur place ni en Israël (c'est là qu'ils seraient encore le moins mal), ni en Palestine occupée. On a du mal à imaginer en Europe, qu'à côté de la politique indigne et criminelle du gouvernement Netanyahou, la société civile israélienne fait preuve d'une telle vigueur et d'un tel dynamisme, elle a fait émerger notamment le mouvement des Indignés et on se rend bien compte que ce pays se trouve plus ou moins dans la même situation que ses voisins (classe politique corrompue et proportionnelle intégrale qui entraîne une multiplicité de partis qui donne du pouvoir aux plus organisés : islamistes dans les pays arabes et en Israël trahison éhontée du parti travailliste s'alliant avec la Droite extrême [...]. 

Alors que faire face à ces pays musulmans, où les homosexuels sont plus nombreux qu'en Occident - qui répriment nos frères (certains en théorie, d'autres allant jusqu'à la mort, voire l'opération comme en Iran). On ne peut plus se contenter de dire que le Coran, dans la lignée de la Bible, ne condamne que les rapports sodomiques par la violence, ou les hommes efféminés et les femmes masculines et que c'est la tradition, rapportant des dits du prophète (sunna) qu'il n'a surement jamais prononcés, qui les réprime. La solidarité internationale doit intervenir  mais comment ? ONU, organisations régionales, pétitions, manifestations... On est un peu démuni puisque, même dans un pays où le chef suprême est soupçonné d'homosexualité (l'ancien sultanat d'Oman), le code pénal réprime les rapports entre hommes.
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4 octobre 2011 2 04 /10 /octobre /2011 18:46

Le vendredi 14 octobre à 11h, à l’Hôtel de Ville de Paris (5, rue Lobau, 4e arr.), le maire, Bertrand Delanoë, parraine l’initiative de trois associations françaises confessionnelles et culturelles regroupant des personnes homosexuelles : Beit Haverim (groupe juif gay et lesbien), David et Jonathan (mouvement homosexuel chrétien) et HM2F (homosexuels musulmans), lesquels organisent du 6 au 13 novembre prochain un voyage commun en Israël et en Palestine dans un objectif de solidarité avec les mouvements locaux de lutte contre l’homophobie. Ces associations présenteront leur projet de voyage et évoqueront les autres actions menées ensemble depuis une dizaine d’années. Le maire du 10ème arrondissement, Rémi Féraud y représentera le maire de Paris.

 

beit_haverim.jpgimages.jpgle Beit Haverim

 

Le Beit Haverim ("Maison des amis" en hébreu) ( lien) est le groupe juif gay et lesbien de France, fondé en 1977, et à ce titre l’une des plus anciennes associations homosexuelles françaises. Nous regroupons dans un esprit de tolérance, d’ouverture et de mixité près de 200 adhérents et plus de 500 sympathisants : juifs, juives, judéophiles, gays, lesbiennes et leurs ami(e)s.

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26 mai 2011 4 26 /05 /mai /2011 11:19

L’Eglise catholique romaine chasse les homosexuels de son clergé. Pas de prêtre en concubinage et encore moins marié, pas de femme (depuis les origines !), et maintenant plus de prêtre homosexuel. Qu’on se le dise, l’Eglise veille à la pureté de son clergé et des séminaristes qu’elle forme … ce qui ne l’a pas empêché d’avoir de très grosses affaires de pédophilie, au niveau même de ses évêques. En matière de management, c’est se priver de compétences et de charismes dans le sens où l’entendait Paul de Tarse.


david_berger.JPGCe 5 mai, le théologien allemand David Berger (voir photo), âgé de 42 ans, spécialiste de saint Thomas d’Aquin et responsable de la revue théologique en langue allemande Theologisches, vient d’être exclu de ses fonctions auprès de l’Académie pontificale de Saint Thomas d’Aquin, pour avoir, contraint par la rumeur Internet, révélé son homosexualité en avril 2010. Il faut avouer aussi que l’intéressé remettait en cause l’approche de son Eglise vis-à-vis de l’homosexualité et dénonçait la progression de l’homophobie en son sein.


Le père Timothy Radcliffe, qui a dirigé par le passé l'ordre dominicain, pense aussi que l’Eglise devrait être accueillante à leur encontre. "Pour avoir travaillé avec des évêques et des prêtres (...) du monde entier, je ne doute pas un instant que Dieu appelle les homosexuels à la prêtrise, et qu'ils font les prêtres les plus dévoués et les plus impressionnants qu'il m'ait été donné de voir. Et nous pouvons penser que Dieu continuera à appeler à la fois des hétérosexuels et des homosexuels à la prêtrise parce que l'Eglise a besoin de leurs talents. Un meilleur accueil est pour moi nécessaire à leur encontre. » (hebdomadaire catholique britannique The Tablet).

Le 4 février 2011, 143 théologiens catholiques germanophones ont publié un mémorandum proposant un certain nombre de réformes pour l'Eglise catholique; leur déclaration a été aussi signée par 71 théologiens de pays non-germanophones. Le paragraphe sur la "Liberté de conscience", tout en reconnaissant la légitimité de l'attachement traditionnel au mariage et au célibat consacré, propose une vision positive de l'homosexualité, en invitant à ne pas exclure ceux qui «vivent de manière responsable l'amour, la fidélité et l’attention réciproque au sein d’un couple de même sexe [...]»

Il faut dire que le Président de l’Académie, Lluis Clavell, est par ailleurs cadre dirigeant de l’Opus Dei ! L’archevêque de Cologne, Joachim Meisner, quant à lui, explique avoir procédé au retrait de la "mission canonique" parce que David Berger par ses publications et ses déclarations dans les médias s’est mis lui-même, par son enseignement et son mode de vie, dans une situation qui ne correspond pas aux normes morales et canoniques de l’Eglise.

A ce rythme, l’Eglise catholique romaine n’aura plus dans ses rangs que des moutons de Panurge …

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