Dans le cadre d’une rencontre nationale à Padoue, organisée par la Comunione Unitaria Italiana (CUI) du vendredi 28 février au dimanche 2 mars 2014, ils étaient près d'une dizaine unitariens au rendez-vous : le révérend Roberto Rosso, les pasteurs Lawrence Sudbury et Alessandro Falasca, Mme Paola Ferrari, Ian McCarthy, Mario Gensini, Gianluca Milo, Gianni Mecarti et Pierluigi Servida.
En plus de ses bons restaurants comme le prouve la photo ! Padoue (Padova en italien) est une référence importante dans l’histoire de l’unitarisme. Il y eut en effet, en cette ville, des rencontres durant la décennie 1545-1555 entre « humanistes » de sensibilité plus radicale que ne l’étaient les luthériens et les calvinistes : anti-trinitaires, anabaptistes, etc. Les réunions avaient lieu, clandestinement bien sûr, dans une maison en face de l’église Sainte-Catherine ; elles témoignaient de l’existence d’une élite progressiste et audacieuse en symbiose avec l’essor universitaire de la ville.
Extrait de l’article de Wikipedia consacré à l’université de Padoue (lien) :
L’université de Padoue est l’une des plus anciennes universités du monde. Elle fut fondée le 29 septembre 1222 par des professeurs et des étudiants ayant fui l’université de Bologne, du fait de l’atteinte aux libertés universitaires et aux privilèges qui avaient pourtant été garantis aux enseignants et à leurs élèves. Cela lui confère une certaine autonomie puisqu’à cette époque la plupart des universités qui devaient leur existence à une charte avec le pape. Elle s’installe en 1493 dans le Palazzo Bo, ce qui lui donnera son surnom de « il Bô ». À l’origine, les enseignements étaient limités au droit et à la théologie, mais ils furent bientôt élargis à la médecine, à la philosophie, l’astronomie et la rhétorique. À partir de 1399, il y eut deux universités : l'Universitas Iuristarum pour l’étude du droit civil, du droit canon et de la théologie, et l'Universitas Artistarum pour l’étude de la médecine, de la philosophie, de la rhétorique et de l’astronomie.
Les études et la vie à l’intérieur de l’université étaient organisées en nations, qui étaient le reflet d’origines géographiques ou ethniques. Les différentes nations formaient elles-mêmes deux groupes : les Citramontains (c'est-à-dire les italiens) et les Ultramontains (c’est-à-dire les autres).
Comme à Bologne, c’était au départ les étudiants eux-mêmes qui votaient les statuts de l’université, élisaient le recteur au sein même du corps étudiant, et choisissaient les professeurs et les cours. Les enseignants étaient rémunérés grâce à des collectes de fonds. Plus tard, aux XIVe et XVe siècles, le recrutement et la rémunération des enseignants devinrent du ressort des autorités publiques.
À partir du XVe siècle commença une longue période de plus de trois siècles d'un prestige croissant car l'université de Padoue bénéficia de la protection de la République de Venise. Or cette dernière était déterminée à ce que Padoue demeure la seule université pluri-disciplinaire à l'intérieur de son territoire. Pendant cette période, Padoue apporta une grande contribution à la révolution scientifique naissante. C'est l'époque du développement de la pensée philosophique, des études de la médecine et de l'anatomie et des grandes découvertes en astronomie, physique et mathématiques, notamment au moment où Galilée est enseignant à l'université (de 1592 à 1610).
Dès les premiers temps, la réputation de Padoue a attiré des étudiants du continent entier. André Vésale, Albertino Mussato, Le Tasse fréquentèrent l'établissement. Ceci est particulièrement notable aux XVIe et XVIIe siècles. À cette époque en effet, les étudiants n’étaient pas seulement attirés par le prestige des enseignants mais aussi par l’esprit de tolérance qui était garanti par la République de Venise. Aux XVe et XVIe siècles, d’importantes figurent étudient ou enseignent à Padoue, et parmi eux notamment les philosophes averroïstes Pietro d'Abano, Élie del Medigo, Pomponazzi, Agostino Nifo, l’humaniste Pic de la Mirandole, et les scientifiques Nicolas Copernic et Galilée.
L’année 1678 connaît de plus l’une des plus grandes fiertés de l’université de Padoue. C’est cette année-là en effet qu’Elena Lucrezia Piscopia obtint son diplôme de philosophie, devenant ainsi la première femme du monde diplômée d'une université.