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24 février 2012 5 24 /02 /février /2012 12:29

Long Strange Trip / une longue histoire étonnante - UU History Film Series en DVD (d’une heure chacun), édité par Ron Cordes, 2011-1012, en anglais (lien) ; chaque DVD est au prix de $25.00. Ci dessous, une présentation de l'éditeur traduite par Jean-Claude Barbier. Cet historique, à partir du XIXème siècle est centré sur les Etats-Unis.


Partie 1 : au début (de l'an 0  à 1553)

long_strange_trip.jpgCe film retrace les racines de la pensée religieuse libérale. Il rend compte des déclarations isolées de salut universaliste [ndlr – tout le monde sera sauvé et personne n’ira en enfer] dans les premières années de l'ère chrétienne. Il retrace les premiers anti-trinitaires comme le moine Arius et son rôle lors du concile de Nicée. Il discute des pré-réformateurs hérétiques tels que Katherine Vogel, John Wycliffe, et Jan Hus. Il conclut avec la vie et l'œuvre de Michel Servet. Il fait place aux deux Réformes en cours au 16ème siècle : l’un théologiquement conservateur initié par Martin Luther et une politique libérale fondée en grande partie sur les travaux de Servet.


Partie 2 : la naissance de l'unitarisme (1553-1794)

Ce film raconte ceux qui ont diffusé le message de Servet après son martyre, surtout Faust Socin et Georgio Biandrata, et comment ce message est arrivé aux croyants libéraux en Pologne et en Transylvanie. Il explique comment les idées de Servet, Socin, Biandrata, et d'autres, ont nourri l'esprit de David Ferenc en Transylvanie et conduit à la formation d’une première théologie unitarienne cohérente. Il évoque la montée de la religion libérale en Pologne et comment la Contre-Réforme catholique du 17ème siècle a conduit les unitariens hors de la Pologne et à l'ouest à travers l'Europe vers les Pays-Bas et l'Angleterre. Il prouve l'influence de Servet, Socin, David Ferenc, et divers unitariens polonais, sur les premiers anglais libéraux tels que John Biddle et Thomas Emlyn, et témoigne du travail de Théophile Lindsey et Joseph Priestley pour former un unitarisme anglais. Il traite de la distinction entre les unitariens, ariens et sociniens en Angleterre. Il mentionne les débuts du féminisme avec l’unitarienne Mary Wollstonecraft. Il conclut avec l'émigration de Joseph Priestley de l'Angleterre en Amérique en 1794.

Partie 3 : l'unitarisme américain (1620-1860)

Ce film parle de la mise au point de l'unitarisme en Amérique à partir de 1620 jusqu’à la mort de Théodore Parker en 1860. Il traite des premières fractures entre libéraux et congrégationalistes dans l'Amérique coloniale. Il traite de l'effet de l'immigration, Joseph Priestley, et du rôle de William Ellery Channing dans la formation du mouvement unitarien américain. Il raconte l'histoire de la scission définitive entre les unitariens et les congrégationalistes trinitaires dans les années 1820 à partir à la fois sur le plan théologique et juridique. Il revisite la fracture ariens / sociniens qui a joué ici aussi bien qu’en Angleterre, ainsi que le transcendantalisme de Ralph Waldo Emerson, Margaret Fuller, et Théodore Parker. Il parle du rôle joué par Fuller pour diffuser le transcendantalisme, à partir du mouvement né à Concord, afin d’en faire la force motrice de l'unitarisme. Enfin, il examine le rôle que Théodore Parker a joué dans la promotion de l'unitarisme au-delà de ses traditionnelles bases bibliques et de son rôle dans plusieurs grands enjeux de justice sociale de son époque, notamment l'abolition de l'esclavage.

 

Ajout du 7 février 2014 : Depuis cet article, la collection s’est enrichie de plusieurs autres DVD :


Partie 4 : l’universalisme (1600 - 1860)
Le développement de l'universalisme avec des piétistes allemands et anglais précoces tels que Jakob Böhme et Jane Leade, et les ministres anglais du 18ème siècle tels que George Whitfield, James Relly, Georges de Benneville, et John Murray. L'émigration de de Benneville et Murray en Amérique et leur rôle dans la formation d'une religion universaliste organisée. L'histoire de l'incident Thomas Potter et le rôle que Judith Sargent Murray a joué dans le mouvement. Le développement théologique du mouvement à travers John Murray, Elhanan Winchester, et Hosea Ballou. L’essor sans précédent des églises universalistes à travers l'Amérique au cours de la première moitié du 19ème siècle, et son déclin précipité après la mort d'Hosea Ballou.


Partie 5 : L’évolution (1861 - 1961)
De la fin du 19ème jusqu’au début du 20ème siècle, l’unitarisme et l'universalisme évoluent tous deux, parallèlement, d’une religion chrétienne basée sur la Bible à l’actuel mouvement unitarien-universaliste qui, lui, est sans credo. Les influences aussi diverses que Darwin sur l'origine des espèces, la guerre civile, le féminisme et le suffrage, enfin le Social Gospel (le christianisme social). Rôles de Mary Livermore, Julia Ward Howe, Henry Whitney Bellows, Antoinette Brown, Olympia Brown, Celia Burleigh, Jenkin Lloyd Jones, Mary White Ovington, John Haynes Holmes, et Clarence Skinner.


Partie 6°: L’unitarisme-universalisme (1961-2013)
La fusion en 1961 entre l’unitarisme et l’universalisme américain est racontée comme une histoire de «séduction» habituelle entre un garçon et une fille, avec la façon dont les deux mouvances se sont courtisées mutuellement et le rôle que le courant humaniste a joué en cela. L'éducation religieuse libérale, notamment avec Sophia Lyon Fahs, a préparé le terrain. Bilan des 50 année d’existence de cette fusion. Le film se termine sur quelques commentaires personnels de l’auteur et ce que l’ avenir pourrait nous réserver.
 

 

Pour avoir la collection complète avec un coffret et un prix avantageux, à $125.00 (lien).

Par ailleurs, l'Unitarian Universalist Association of Congregations (UUA) propose un guide pour animer des discussions à partir de ces DVD (lien).

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8 avril 2009 3 08 /04 /avril /2009 04:49

L'unitarisme contemporain, ce sont à la fois des communautés rurales - comme en Transylvanie (Roumanie), pays khasi (en Inde) lien, pays kissi (au Kenya) lien, populations pygmées (au Congo RDC) lien, etc. - et des communautés citadines.

Ce sont à la fois des Eglises locales avec une culture toute paroissiale (en Roumanie et Hongrie, et dans nombre de pays anglophones - Grande-Bretagne,  Etats-Unis, Canada, Inde, Nigeria, etc.) et à la fois une multitude de réseaux et d'associations mobilisateurs des ressources humaines.

L'unitarisme contemporain, ce sont des ministres du culte, des conseils d'Eglise et de nombreux militants ; une tradition maintenue et une modernité progressiste ; une ouverture aux autres sans prosélytisme ; une vitalité enracinée dans des siècles d'histoire et construisant l'avenir ; une théologie plurielle et une inclusion de toutes les grandes sagesses qui font la richesse du patrimoine mondial. Pour information et plus, contact.

calendrier d'une paroisse en Transylvanie 
rencontre de femmes unitariennes-universalistes (UU Women) à Houston, au Texas, du 26 février au 1er mars 2009

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19 décembre 2008 5 19 /12 /décembre /2008 08:22

A l’heure où exégètes, théologiens et autres savants s’expriment sur la chaîne de télévision ARTE à propos des premiers siècles du christianisme dans le cadre de l’émission " L’Apocalypse " de Prieur & Mordillat, Michel Jamet nous fait part de toute l’importance d’un " iota " … un texte qu’il avait écrit en décembre 2005

Définition : du grec " iôta ", 9ème lettre de l’alphabet grec, la plus petite de toutes, qui correspond à notre " i ". Copier un texte sans changer un iota signifie sans rien changer .


Notule théologique
sur l’importance du " iota " : par comparaison, la controverse notoire des théologiens de Constantinople sur le sexe des Anges c’était rien à côté ...


La doctrine constante de l’Eglise depuis l’affrontement (sévère !) du concile de Nicée (325) qui a (comme on sait) vu la victoire des " trinitaires " c’est qu’il n’existe aucune hiérarchie entre les trois personnes de la Trinité puisque chacune est " consubstantielle " à l’autre, omo-ousios.  Alors que les disciples d’Arius (d’accord pour contester la ligne canonique)  se subdivisaient en deux " courants "  :


- les anoméens pour qui le Fils était " dissemblable " (
anomoios ) autant dire un homme inspiré, accrédité, oint * par le Père mais sans partager sa nature divine (c’est aujourd’hui la position du courant unitarien chez les protestants libéraux) ;
(*) oint : c’était - presque tout le monde l’a oublié - le sens premier de O Cristo (le Christ) qui ne signifie nullement " Fils de Dieu " mais " Le choisi " (on devrait ré-enseigner le grec ancien…)

  
- les homéousiens moins " radicaux " car considérant le Fils " de substance semblable " au Père (omo-iousios ), distinguo … d’un iota par rapport au omo-ousios des trinitaires nicéens - distinguo qui laissera rêveur l’uomo qualunque et pourtant ...


Doit-on comprendre - si on nous pardonne le prosaïque de la comparaison – que cette " différence " serait un peu comme celle qui existe dans l’automobile entre les " pièces d’origine Constructeur " et leurs répliques Made in China ?


Passe encore que les chrétiens nicéens considèrent comme hérétiques les " unitariens " issus des anoméens -
car contestant la " double nature " divine et humaine de Jésus. Mais si j’étais homéousien, je l’aurais mauvaise de me faire pareillement traiter d’hérétique ... et ce juste pour un iota de différence avec la théologie officielle de l’Eglise issue de Nicée !


Distinguo qui a fait l’objet d’une résurgence / réminiscence célèbre à l’époque contemporaine : on se souvient de la formule fameuse de l’ineffable Margaret Thatcher dans le bras de fer qui l’opposait à ses partenaires communautaires quant au différentiel entre les contributions acquittées par chaque pays et les retours (sous forme d’aides ciblées de l’Union européenne). La Dame de Fer avait en effet lancé à un Mitterrand interloqué :
  "I want my money back !!! ". Et pour être sûre d’être bien comprise, Thatcher avait ajouté…" Et je ne modifierai pas ma position d’un iota ! "

Commentaire de Michel Théron reçu le 19 décembre 08 :

La différence entre homousiens d'une part, et homéens et anoméens de l'autre est que dans le premier cas il est question de communauté de substance (ousia) et pas dans le second.
On ne peut pas dire que pour les homéens il soit question de consubstantialité, encore moins de substance semblable (cas des homoiousiens), et encore moins de subordination du Fils au Père.
La note de Michel Jamet confond dans son avant-dernier paragraphe différence de substance et différence de nature. L'idée de "double nature" (divine et humaine) de Jésus a été affirmée bien après Nicée, au Concile de Chalcédoine.
Pour de plus amples informations voir mon Petit lexique des hérésies chrétiennes (Albin Michel, 2005), ainsi que mes Deux Visages de Dieu - Une lecture agnostique du Credo (Albin Michel, 2001).
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17 août 2008 7 17 /08 /août /2008 19:24

La Société de New-York pour la culture éthique, qui se compte comme organisation religieuse mais qui se proclame comme une religion sans Dieu, regroupe quelques 3 000 membres, athées, agnostiques ou " humanistes ", et organise, en plein centre-ville, des rencontres dominicales, avec, parallèlement, une école du dimanche pour les enfants. Elle gère un collège important, fort réputé.
Voir une vidéo de l'Agence France Presse (AFP) présentant cette Société
http://fr.news.yahoo.com/afp/20080815/video/vwl-a-new-york-une-religion-sans-dieu-acb3f14.html

A partir de la fin du XIXème siècle, les congrégations unitariennes américaines se sont ouvertes aux agnostiques et aux athées en recherche spirituelle. Cette ouverture a conduit à ce qu’on appelle l’unitarisme-universalisme où, aux chrétiens, se sont ajoutés bien d’autres croyants d’autres religions et des " humanistes ". Dans ces assemblées hétérogènes, la référence à Dieu est souvent remplacée par celle au mystère de la Vie ou autre euphémisme afin de ne pas choquer ceux qui pensent que la croyance en un Dieu providentiel relève de convictions plutôt personnelles et non partageables par l’ensemble des membres. Il n’en reste pas moins que cette référence à Dieu n’est pas interdite et est laissée à l’appréciation de la libre conscience et libre expression de chacun.

Dans le cas présent, un pas de plus est franchi, à savoir que la référence à Dieu est exclue et que seule une approche éthique est acceptée. Les croyants, qui sont et restent partie prenante au sein de l’unitarisme-universalisme, se trouvent ici non desiderata.

Le comble pour cette " Société ", c'est de conserver, malgré tout, toutes les apparences d'un héritage du protestantisme avec office dominicale, sermon, école du dimanche pour les enfants, etc.  L’approche est seulement éthique et non plus cultuelle. Alors pourquoi encore parler de religion ?

siège de la Brooklyn Society for Ethical Culture, maison dessinée pour un particulier par l'architecte William Tubby

A noter, à son actif, que cette organisation qui se dit "religieuse" n'a toutefois pas usurpé le nom d'Eglise et qu'elle a été fondée directement conformément à ses objectifs, donc sans ambiguité. Il n'y a donc pas eu transformation par coucouisme d'une Eglise chrétienne en Société pour la culture éthique.

Pour information, cette Société religieuse n’est pas adhérente à l’Unitarian Universalist Association (UUA) of congrégations et ne revendique aucun lien avec l’unitarisme.

Complément d'information donné par Grégoire Maury le lundi 18 août : 

"la société de culture éthique de New-York est membre de l'organisation International Humanist and Ethical Union. En France cette organisation a pour membres des associations comme l'Union rationaliste ou la Fédération nationale de la Libre Pensée. L'organisation semi-religieuse du mouvement de "Culture éthique" rappelle un peu le culte de la Raison et de l'Être Suprême à l'époque de la Révolution".

Complément d'information donné par Pascal Acker le mardi 19 août :

La New York Society for Ethical Culture fut fondée en 1876 par Félix Adler, fils d’un rabbin allemand immigré à New-York et animateur d’une des plus importantes synagogues de la ville. Il fit ses études en Allemagne à l’université d’Heidelberg et apprit, à la suite du théologien Emmanuel Kant, à valoriser le meilleur dans l’Homme et dans chaque être humain. Il se retrouva ainsi de plain pied au sein du mouvement transcendantaliste américain dont la figure de proue fut le philosophe, ex pasteur unitarien, Ralph Waldo Emerson.  http://www.transcendentalists.com/felix_adler.htm

F. Adler suscita d’autres sociétés du même genre dans tout le pays, réunies au sein de l’American Ethical Union (AEU). En 1952, cette association fut cofondatrice, avec des mouvements " humanistes ", de l’International Humanist and Ethical Union (IHEU) laquelle rassemble des humanistes, agnostiques, athées, rationalistes, libres penseurs, séculiers, sceptiques, etc.

http://en.wikipedia.org:80/wiki/Ethical_Culture
http://www.aeu.org
http://www.iheu.org

La mouvance " humaniste " existe aussi au sein de l’unitarisme-universalisme ; mais là, elle cohabite volontiers avec les autres croyances. Elle y est même importante puisque, au sein de l’Unitarian Universalist Association (UUA) of Congregations, 54% des membres se disent humanistes et 18% athées.
http://archive.uua.org/news/011205.html

Deux communautés UU sont d’ailleurs affiliées à l’American Humanist Association (AHA) : l’Humanist Study Group of the UU Church of Worcester (Massachusetts) et la DuPage Unitarian Universalist Church (à Naperville dans l’Illinois)
http://www.american humanist.org

Complément d'information donné par Pascal Acker le vendredi 22 août :

A Londres, l'histoire de La société pour la culture éthique est significative de toute une évolution de milieux chrétiens non conformistes.

Un groupe de ces chrétiens prend en 1793 le nom de Philadelphiens ; ils sont de théologie universaliste laquelle rejette l'existence de l'enfer puisque le sacrifice rédempteur de Jésus a été fait une fois pour tout et pour tous. Sous l'influence de ses pasteurs, la communauté évolue au début du XIX° vers l'unitarisme (comportant donc le rejet du dogme trinitaire et la croyance en Jésus simplement homme et non dieu, ni Dieu incarné) ; elle devient alors la South Place * Religious Society ; puis, en 1888, elle abandonnera la référence à Dieu, devenant la South Place Ethical Society.
* la première chapelle des Philadelphiens fut construite à South Place en 1824. En 1926, ce qui est devenue l'Ethical Society se déplace à Red Lion Square et emménage trois ans plus tard, en 1929 à Corway Hall. Le nom du premier emplacement est maintenu dans la dénomination.

Pour plus d'informations :
http://www.ethicalsoc.org.uk
http://en.wikipedia.org/wiki/South_Place_Ethical_Society
http://www.secularsites.freeuk.com/spesindex.htm


Pour une réflexion sur l’ouverture des communautés chrétiennes aux non-chrétiens (et éviter le coucouisme), voir notre rubrique sur
le Manifeste d’Avignon (dans notre site de l’AFCU)
 , et le bulletin de la Correspondance unitarienne n° 65, mars 2007Christianisme d’ouverture et post-christianisme. Faut-il inviter les autres à faire partie de nos communautés chrétiennes ? " par Jean-Claude Barbier.

 


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18 juin 2007 1 18 /06 /juin /2007 16:55

Aishwarya-Rai--star-indienne-et---g--rie--vu-sur-paro20061--Over-blog.JPG La (très) belle actrice indienne et égérie de son pays, Aishwarya, serait-elle unitarienne à en croire son extase devant une flamme sortant d'un flacon de parfum ? 

Vue sur le blog "paro20061" de la plateforme d'Over-blog.

Mais sans doute est-ce là l'illusion visuelle de quelqu'un qui voudrait voir des unitariens (et unitariennes) partout !

L'emblème de la plupart des communautés unitariennes du monde entier est le calice à la flamme (Flaming Chalice en anglais). Pour en comprendre la signification, voir sur le site de l'Assemblée fraternelle des chrétiens unitariens (AFCU) les articles de la rubrique "le calice des unitariens" (lien).

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10 juin 2007 7 10 /06 /juin /2007 05:59

from_20christine.jpgLes unitariens s’expriment et écrivent ce qu’ils pensent en toute liberté. Ils ne sont pas à la remorque d'une hiérarchie ou d'un ministre du culte ou encore d'experts en théologie. Pour ceux qui sont chrétiens, ils appliquent le sacerdoce universel prêché par Martin Luther ... mais bien vite confisqué par les Eglises, à commencer par son promoteur !

Avec la Correspondance unitarienne (depuis octobre 2002), les Cahiers Michel Servet (novembre 2004), le groupe de discussion sur Yahoo " Unitariens francophones " (avril 2005) et maintenant avec les blogs " Assemblée fraternelle des chrétiens unitariens ", " Actualités unitariennes " et " La besace des unitariens ", et l’appui toujours très efficace du site " Profils de libertés " de Pierre Bailleux, les chrétiens unitariens français ont progressivement mis en place une politique éditoriale qui leur assure une bonne audience parmi les unitariens et leurs très nombreux sympathisants, ainsi que dans d'autres milieux de croyants ou agnostiques libéraux. 

L’unitarisme français est ainsi sorti de son confinement qui était le sien avec des bulletins seulement " internes ". 

Que tous ceux qui ont quelque chose à dire nous envoient un message : il sera publié d’une façon ou d’une autre.

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17 mai 2007 4 17 /05 /mai /2007 16:19

U---Etats-Unis--calice-sur-vitrail-2.jpgContrairement à la tradition calviniste qui se méfia des symboles et des rituels, les unitariens ne sont pas iconoclastes et ne boudent pas les rituels. Bien au contraire, ils innovent en la matière, comme par exemple la cérémonie des fleurs mise au point par le révérend tchèque Norbert Capek en 1923 et l’allumage du calice à la flamme dans les années 1980 et ce à partir du célèbre dessin de Hans Deutsch en janvier 1941.

Pour le calice des unitariens, vous trouverez une documentation sur le blog de l’AFCU, en cliquant sur la rubrique " le calice des unitariens ", et sur notre site documentaire La besace des unitariens (rubrique : " des fêtes et des rites ").

calice unitarien sur vitrail (Etats-Unis)

Une cérémonie des fleurs fut faite pour la première fois en France à l’occasion du mariage d’un couple canadien de sensibilité unitarien-universaliste, le 21 septembre 2006 (voir " Le mariage à la carte ", message du 7 décembre 2006 sur le blog de l’AFCU et notre article dans le bulletin de la Correspondance unitarienne n° 63, de janvier 2007, " Accueil aux mariés "). 

Ces deux rituels peuvent se pratiquer au sein d’une assemblée composite où les chrétiens sont avec d’autres croyants, des agnostiques et des non-croyants.

Nos Eglises historiques pratiquent le baptême, la confirmation et la communion. En France, les chrétiens unitariens célèbrent le partage du pain et du vin au nom de Jésus avec les catholiques et protestants libéraux de la mouvance du Parvis.

Oui, nous avons besoin de rituels qui nous relient les uns aux autres au sein d’une assemblée, d’un langage gestuel où nous nous exprimons par des symboles forts qui sont compris par nos voisins, de la fête partagée avec ses couleurs chatoyantes et ses chants. 

Les religions discoureuses, endoctrinantes, exhorteuses, rabâcheuses qui s’adressent au cérébral du haut d’une chaire ne suffisent pas … et puis elles ennuient (profondément !).

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9 avril 2007 1 09 /04 /avril /2007 17:06

 

 

En plus de biographies d’unitariens (pas moins de 28 à ce jour !), notamment nos réformateurs des XVI- XVIII° siècles, Didier Le Roux présente sur son site " Unitariens "  (http://www.unitariens.new.fr), des articles : une présentation du catéchisme de Rakow ; la célébration avec des fleurs ; le calice à la flamme des unitariens ; le calice dans les ornementations unitariens en Transylvanie ; les cartes de vœux de l’AFCU

 

Ainsi qu’une série de documents directement traduits de l’anglais par ses soins : lettres de Michel Servet lorsqu’il était en prison à Genève (1553) ; les " arguments " de John Biddle (1647) ; le " double catéchisme " du même auteur (1654, avec un premier catéchisme en 24 chapitres et un second, plus bref, cependant en 10 chapitres, pour les enfants ; " Notre héritage unitarien " de l’historien américain Earl Morse Wilbur (1925, en 6 chapitres).


 

Ce site est recommandé par les associations de chrétiens unitariens francophones (AFCU en France, ACUB au Burundi, ACUC au Congo) et par le réseau de la Correspondance unitarienne. Il a été lancé le 23 mars 2006 et reçoit déjà de très nombreux visiteurs.

 

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14 mars 2007 3 14 /03 /mars /2007 05:16

Le Groupe unitarien nantais (GUN) commence son "florilège" (voir article précédent) par un manifeste qui inaugure une pensée commune du groupe, partagée sur l'essentiel et prenant acte que le terme de "Dieu" n'est peut-être plus le mieux adéquate pour notre époque pour désigner le mystère de la Vie.


Conscience Primordiale,

Esprit divin, Réel ultime, origine de toute vie,

remplis notre cœur de confiance et de reconnaissance.

Qui que Tu sois, où que Tu sois, nous croyons que Tu existes

et nous voulons Te connaître un jour.

Communique-nous une espérance calme, le courage et la lucidité.

Esprit divin, que Ton nom soit sanctifié, que ton Royaume se manifeste,

Que ton Souffle saint nous anime,

et que nous marchions sur le chemin d’amour

que Tu nous proposes par Jésus le Nazarénien, notre Maître.

 

*

Au commencement était la Conscience,

Et la Conscience était avec l’Esprit divin,

Et la Conscience était l’Esprit divin.

Elle ne créa point, se contentant de vouloir.

Mais de ce vouloir jaillit la Matière,

Et de la matière, la Vie,

Et de la vie, la Pensée.

*

 

Bernard Bérest, ancien prieur de l'Abbaye de Boquem, évoquait déjà  cette Conscience, dans son livre Esquisse d’un évangile éternel (cité dans Florilège unitarien)

" Coextensible à tout espace manifesté,

la conscience originelle est présente en tout … " 

" La conscience se fait homme pour que l’homme devienne conscience ".

" Principe immanent, impersonnel (…)

Présent en tout ce qui existe, présent à chaque parcelle de mon être.

En moi, éminemment personnel.

Le moindre de mes souffles, la moindre de mes pensées,

par lui sont perçus.

Quand je me parle, il m’écoute.

Quand je me tais, il me parle.

Quel que soit le langage employé, il le comprend.

Quel que soit le signe posé, il le capte.

Ma vie, sans parole, un dialogue permanent avec lui ".

 

" Homme de foi, et non homme de croyance.

La croyance se crispe, la foi s’abandonne.

La moindre croyance, position inexpugnable à défendre

au prix de mille guerres de religion et de mille sacrifices.

La foi, ouverture sur l’inconnu,

acceptation du mystère impénétrable que constitue l’ultime strate du réel.

Homme de foi, homme de confiance inébranlable dans le réel quel qu’il soit.

La foi bannit la crainte. Elle transporte des montagnes.

Devant l’homme de foi, s’ouvre le vaste champ du possible ".

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14 mars 2007 3 14 /03 /mars /2007 04:59

Le Groupe unitarien nantais* prépare un "Florilège unitarien" proposant à notre lecture de nombreuses citations. Vous y trouverez des références au Nouveau Testament  (Jean 8, 32 ; 1 Cor 13, 12 ; 2 Cor 3, 14 ; etc.), aux apocryphes (Evangile de Thomas, etc.), aux Pères de l'Eglise (Valentin, Grégoire de Nysse, etc.), et à la littérature moderne (par ordre alphabétique : Bernard Besret, Pierre de Claverie *, Ralph Waldo Emerson, Thomas Merton, Albert Schweitzer, Theilhard de Chardin, Paul Tillich, etc.).

* voir notre message du 2 mars 2007 sur la fondation de ce groupe : "Les unitariens à Nantes unissent leurs efforts"

* Pierre de Claverie, évêque d'Oran, fut assassiné par les islamistes en 1996

Ce florilège peut être demandé à Jean-Marc Van Hill (jmvh44@wanadoo.fr)

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