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24 avril 2009 5 24 /04 /avril /2009 11:10

La Pentecôte : et si le Souffle était en nous ?

par Charles Nicol
prédicateur laïc de l’Eglise réformée de Nantes et Loire-Atlantique, secteur Saint-Nazaire,
prédication du dimanche 18 mai 2008 au temple de Saint-Brévin l’Océan,
publié en article à la Une dans le bulletin n° 91, mai 2009, de la Correspondance unitarienne.

La Pentecôte ! […] quelle curieuse histoire que ce "Saint-Esprit" qui vient dont on ne sait où, sous forme de flammèche sur la tête des apôtres. Essayons d’y voir plus clair. Il faut bien reconnaître que chez les protestants, la Pentecôte ne fait pas vraiment recette. La tradition libérale réformée ne cache pas son scepticisme - moi le premier- à l’égard de ce passage raconté dans les Actes des apôtres et qui devient dogme au IIème siècle. Ce scepticisme a même divisé les protestants au XVIème siècle et envoyé certains d’entre eux au bûcher comme ce malheureux Michel Servet.

Pour commencer mon propos, il faut aussi admettre que beaucoup ne connaissent pas la réelle signification et l’origine de cette fête qui est juive avant tout. On venait de loin pour célébrer à Jérusalem la Pentecôte. Elle avait lieu au temps des premières moissons, cinquante jours après la pâque, d’où son nom grec qui signifie 50.


Ces 50 jours qui séparent Pâques de la moisson étaient aussi chez les juifs, un temps fort pour commémorer la promulgation de la loi, des dix commandements, donnée par Dieu à Moïse au Sinaï. Dans l’Ancien testament, la première partie de notre Bible, il s’agit alors de remercier Dieu, de se souvenir du long exode, de remercier la moisson fruit de l’alliance entre un Dieu créateur de toutes choses et les hommes. C’était un moment important durant lequel il était rappelé que l’alliance ne pouvait être rompue sinon le pire pouvait se produire : sécheresse, inondation, famine… La Pentecôte était aussi la fête du travail des hommes, une sorte de 1er mai de l’époque. Bref tout avait été donné par Dieu à Pâques, lorsque le peuple d’Israël se mit en marche pour fuir l’Egypte. La Pâque était la célébration de la libération du peuple hébreu. C'est la traversée de la mer Rouge qui sépare le pays de la servitude de la terre promise. C'est le passage de l'esclavage à la liberté. C'est la renaissance du peuple d'Israël, comme le printemps est la renaissance après l’hiver.

Pâques, c'est le triomphe de la liberté sur l'esclavage. Pâques, c'est la fête de la libération, la fête de la liberté. Maintenant à nous de faire un effort et de récolter la moisson qui nous est offerte.
 

Pour les premiers chrétiens, ce qui se passe est un peu différent même si la Pentecôte revêt cette même symbolique. A Pâques, Dieu a donné son fils Jésus. Mais sans lui, les apôtres et disciples sont perdus, isolés, déconcertés parfois. Ils ont peur de l’extérieur. Ils sont désarmés, sans la force de la parole de Jésus. Il n’est plus là ; que faire ? Repliés sur eux-mêmes, effrayés à l’idée de propager les paroles du Christ, ils étaient voués à une disparition quasi certaine. Et dans cet épisode de l’Acte des apôtres, Dieu intervient. Quoi en penser ?
 
Ascension et Pentecôte, peinture de Françoise Burtz

Ce qui a été appelé " le Saint-Esprit ", est avant tout le souffle de Dieu, ce souffle qui nous met en marche, qui nous donne du courage, que nous percevons parfois ou pas du tout la plupart du temps. Les Hébreux avaient le Livre. Les premiers chrétiens n’ont rien. Les évangiles ne sont pas encore écrits. Les Eglises ne sont pas organisées. Plus tard, les auteurs du Nouveau testament se sont inspirés du judaïsme : ils ont retrouvé une fête juive en lui donnant une nouvelle signification. Ce n'est pas le don de la Bible que le christianisme célèbre mais le don de l’Esprit. Le judaïsme est une religion du livre ; le christianisme est dorénavant une religion de l’Esprit.

N’oublions pas en effet que les autorités religieuses ont condamné Jésus parce qu'ils lui reprochaient que sa parole n’était pas fidèle à la loi de la Bible. Il ne s'agit pas de condamner l’Ancien testament, mais de comprendre que l’Esprit est plus important que le Livre. A cet instant, plutôt qu'une religion, le christianisme est avant tout une spiritualité.

Avec le christianisme, on change radicalement la façon de concevoir Dieu. Jésus est le dernier prophète, l'homme qui fait descendre Dieu sur Terre. Celui qui aime Dieu mais n'aime pas son prochain n'aime pas Dieu. L'amour de Dieu n'est rien sans l'amour du prochain. La Pentecôte, c'est avant tout l’Esprit de fraternité. Un être saint, c'est un être de grande bonté, un être qui aime son prochain plus que tout. C'est l’Esprit d'amour qui nous anime et nous fait aimer notre prochain comme nous-mêmes. Célébrer la Pentecôte, c'est rendre grâce à l’Esprit de fraternité, esprit d'amour fraternel, amour universel qui agit en nous comme une force extraordinaire. C'est cet amour qui fait transporter des montagnes !

Pour comprendre l’Esprit de Jésus, il suffit de lire la parabole du Bon Samaritain.
Jésus réprouve les prêtres, qui disent ce qu'il faut faire mais ne sont pas capables d'aimer leur prochain.

Dans l’épisode de la Pentecôte, les apôtres se mettent à parler dans toutes les langues. Ils nous rappellent ainsi par ce beau symbole, que le monde n’est pas uniforme et que certaines grandes puissances feraient bien de s’en inspirer. Ils nous rappellent aussi que pour aller vers autrui, il faut aimer le monde et chercher à comprendre, à connaître ce qui nous entoure et rencontrer l’étranger. Et il est vrai - c’est bien naturel - que nous avons peur de ce que nous ne connaissons pas. Ici c’est tout le contraire qui se produit. Non seulement les apôtres reprennent confiance en eux-mêmes mais Dieu leur manifeste sa confiance. De nos jours on appellerait cela un contrat de confiance.

Ce contrat nous rappelle aussi que notre destin est entre nos mains. Fini de compter tout le temps sur les autres ou sur Jésus. Fini de croire que Dieu détient tout entre ses mains. Il n’est pas là. Ce Dieu là autrement serait un Dieu liberticide, un Dieu de superstition. Fini d’invoquer Dieu quand ça ne va pas et de l’oublier quand tout va bien ou mieux.

Notre Dieu, est un Dieu optimiste, confiant dans les hommes. Il n’attend pas de nous que nous soyons des adorateurs d’idole ni des peureux, mais des femmes et des hommes veillant à conduire le mieux possible nos vies et nos familles.

Le souffle de Dieu est en nous ! C'est à nous d'aimer l'autre ! C'est à nous de faire le premier pas ! Cessons de réclamer un esprit qui nous vienne du ciel ! Aide-toi et le ciel t'aidera ! Aime et tu seras aimé ! Aime avant de chercher à être aimé !
  

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14 avril 2009 2 14 /04 /avril /2009 14:00
Il fréquentait tout le monde disent les évangiles ...

"La Cène selon eux", vue sur le site "ailes d'ange"

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17 février 2009 2 17 /02 /février /2009 01:11

Bible et migrations - Figures d'hier, réalité d'aujourd'hui " par Pierre Trudeau, Paris, éditions Karthala, janvier 2009, 240 p., Collection : Chrétiens en liberté, 20 €

 

Ce livre qui vient tout juste de sortir sera mis en discussion dans le cadre d'un café-bouquin, organisé conjointement par DLE (Droits et Libertés dans les Eglises) et FHE (Femmes et Hommes en Eglise, Genre en Christianisme), le mardi 17 mars 2009 de 18H30 à 20H, chez Temps Présent, 68 rue de Babylone 75007 Paris (Métro St François Xavier). L'échange sera animé par René Luneau (dominicain), responsable de la  collection "Chrétiens en liberté.

Présentation du livre par l'éditeur :


Pierre Trudeau médite assidûment la Parole de Dieu. Cela, il l'a appris en famille d'abord, dans la paroisse de sa jeunesse, puis au Prado, une véritable école évangélique dans l'Eglise, dont il est membre. Enfin, Pierre a vibré à la manière propre des communautés latino-américaines d'entrer dans les Ecritures, sans jamais lâcher leur traduction dans la vie sociale, personnelle et communautaire. Il a longuement ruminé l'itinéraire des personnages bibliques. Avec la même empathie profonde qui lui fait écouter les migrants d'aujourd'hui, il est entré en communion avec Abraham, Moïse, Elie, Ruth l'immigrée, Tobit, Esther, Jérémie, Jean-Baptiste, Pierre, Paul, Jésus.


Le livre est en cours de diffusion; si vous ne le trouvez pas en librairie, il est disponible chez l'éditeur :

Karthala , 22-24 Boulevard Arago, 75013 Paris, tél. 01 43 31 15 59, http://www.karthala.com/

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9 octobre 2008 4 09 /10 /octobre /2008 13:42

Dans le cadre de leur " café-bouquin ", les associations Droits et libertés en Eglise (DLE) et Femmes et Hommes en Eglise (FHE), toutes deux associations du Parvis, vous invitent à la discussion de ce livre qui est paru à Paris aux éditions Plon en octobre 2007 : mardi 21 octobre de 18h 30 à 20h, à Temps Présent, 68 rue de Babylone 75007 Paris.

Commentaires lus sur le site de la librairie Alapage.com
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Alors que le politiquement correct récuse le religieux en général, et le christianisme en particulier, Frédéric Lenoir rappelle les valeurs chrétiennes de l'Europe. Quel est le socle de l'Europe ? Même si nous n'en sommes pas conscients, même si on les rejette, ce sont bien les valeurs judéo-chrétiennes qui nous fondent. Dans un texte polémique, engagé et extrêmement documenté, Frédéric Lenoir ne tourne pas le dos à ces valeurs, mais les repositionne avec subtilité. Un moyen de nous permettre de les accepter, tout en les dépassant. Frédéric Lenoir, 45 ans, est philosophe et sociologue, docteur de l'EHESS, directeur du Monde des religions et auteur d'une trentaine d'ouvrages. La Librairie Alapage.com.

Dans "le Christ philosophe", Frédéric Lenoir explore les racines chrétiennes de la pensée occidentale. Outre la perspective d'un jackpot éditorial, associer le Christ et la philosophie peut sembler, à première vue, engendrer un paradoxe insurmontable. Surtout dans des sociétés sécularisées qui opposent de façon radicale foi et raison. Frédéric Lenoir, surnommé "le Dan Brown français" depuis le succès de ses ouvrages de vulgarisation théologique et de ses romans mystiques, reconnaît et assume pleinement le quasi non-sens... Là où le chrétien Lenoir diverge de l'athée Onfray, c'est qu'au lieu de vouloir tirer un trait sur tout cet héritage il s'agit pour lui de le reconnaître et d'opérer un "tri critique". Il interpelle le philosophe "dé-constructeur" : Qu'avez-vous de mieux à proposer que l'amour du prochain ? Marie Lemonnier - Le Nouvel Observateur du 29 novembre 2007

Enfin un ouvrage sur le christianisme qui sort de la littérature bondieusarde, des fictions sur Jésus ou des essais apocalyptiques sur son déclin. Sociologue, directeur du Monde des religions, Frédéric Lenoir s'aventure cette fois sur le terrain de la philosophie pour défendre une thèse qui n'est pas neuve - il n'omet pas de renvoyer à Marcel Gauchet - mais qu'il renouvelle de manière ambitieuse... Le premier crime de l'Eglise fut, selon l'auteur, d'avoir évacué le "message" de Jésus- Christ : la liberté, qui ne veut pas dire rupture, avec la Loi juive ; l'égalité, inconnue de son temps, entre les races, les classes, les sexes, les nations ; l'éthique du sujet dans des sociétés orientales où ne règnent que les clans. Henri Tincq - Le Monde du 21 décembre 2007.

Pour mettre à l'épreuve la parabole des talents, il a publié récemment un essai ambitieux, Le Christ philosophe (Plon), qui démontre la modernité du message de Jésus... Si Frédéric Lenoir réussit si bien, c'est parce qu'il ne joue pas la comédie. Sa quête personnelle coïncide avec celle de ses lecteurs. Il bouscule les vieilles barbes du milieu religieux et autres "pisse-copie de l'épiscopat" en leur imposant sa barbe du troisième jour, look tendance. Résultat, on ne se rase plus quand on parle de foi. Christian Makarian - L'Express du 6 mars 2008

http://www.alapage.com

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29 août 2008 5 29 /08 /août /2008 10:56

Comment parler de "Lui" ?

de Gérard Bessière, paru dans Quelques nouvelles (bulletin de la mouvance Marcel Légaut),
n° 214, septembre 2008 ;
reproduit dans la Correspondance unitarienne n° 83, septembre 2008


Il est venu, léger, / mettre un étrange feu / au creux des cœurs / et dans la foule éteinte, / soleil toujours levant / aux Orients lointains ...

Était-il élancé / était-il fort et beau? / Il n'a laissé aux siècles / que l'incendie subtil, / si souvent oublié, / qui toujours se rallume ...

De Lui l'on peut parler / car Il est né, de nuit, / quand sa mère a crié / car Il est mort, un soir, / dans l'éclair / d'un grand cri ...

De Lui l'on peut parler / car Il fut fatigué, / sur les chemins poudreux, / à guérir, à sauver, / à rebâtir les hommes, / à libérer l'amour ...

De Lui l'on peut parler / car Il fut insulté / de vouloir éveiller / du sommeil millénaire / l'enfant de l'avenir, / plus vrai / que tous les rêves ...

De Lui l'on peut parler / car il fut arrêté / jugé et condamné, / le charpentier perdu / et cloué sur du bois / au large de la ville ...

De Lui l'on peut parler / car Il avait voulu / donner à Dieu visage / mains et parole vive, / dans les rues des villages, / dans l'humaine rencontre... Il s'appelait Jésus


Né en 1928, Gérard Bessière est prêtre, ancien aumônier national des Équipes enseignantes de la paroisse universitaire. Il a travaillé aux Éditions du Cerf de 1969 à 1988 et fut journaliste à l'hebdomadaire " La Vie " de 1975 à 1988. Retiré dans sa maison de Luzech, qui devient chaque été un haut lieu de réflexion sur les mouvements sociaux du monde, ce prêtre est resté un homme en marche, fidèle à l’enfant qui l’habite (site de Jonas)

Ecrivain généreux, il est entre autres l’auteur de " Jésus selon Proudhon, la " messianose " et la naissance du christianisme " paru aux éditions du Cerf en février 2007

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28 juillet 2008 1 28 /07 /juillet /2008 04:12

Roger Parmentier, théologien protestant "non aligné" est un spécialiste reconnu des "actualisations de la Bible", c’est-à-dire de la méthode permettant des réécritures et des transpositions culturelles des textes fondateurs du judaïsme et du christianisme. Ces révélations sont particulièrement bienvenues dans nos sociétés sécularisées où les mythes d’autrefois ne sont plus reçus. "Actualiser" permet de parler vrai à nos contemporains dans le langage qui les touche, de retrouver les accents polémiques et parfois prophétiques des documents originels.

"Roger Parmentier nous enchante par les transcriptions qu’il fait des anciens textes bibliques en actualisations saisissantes. Il nous jette à la figure, une vision percutante et bouleversante de l’Évangile de Jésus. Loin de se laisser aller à des fantasmes discutables, c’est toute sa science biblique et théologique qui sous-tend ces pages ébouriffantes. Ceux de nos contemporains qui sentent leur foi se liquéfier et les abandonner, trouveront dans ces pages brûlantes toutes les raisons d’accroître encore cette désolation. Et sur ces ruines surgira alors la Réalité vivante et dynamique, fraternelle et souriante d’un monde heureux." Gilles Castelnau

Il est appelé à présenter cette méthode de travail dans la plupart des Facultés de théologie européennes. Il a actualisé et publié 15 "livres" de la Bible et de nombreux chapitres isolés. Il ose réécrire la Bible pour qu’elle soit davantage "parlante" dans les cultures modernes et sécularisées que sont les nôtres.

Ces ouvrages sont publiés aux éditions L’Harmattan ; ils peuvent être commandés dans les librairies ; o
u encore auprès de l’auteur : 
 Roger Parmentier, Raynaude, 09290 LE MAS D’AZIL, tél. 05 61 69 97 44, courriel : rogerparmentier@wanadoo.fr



Les prophètes Amos et Osée (8ème siècle avant l’ère chrétienne) actualisés, préface de Jean Cardonnel (11,00 €).
Comme Osée et Amos, à notre tour devenons "prophètes" (porte paroles lucides et surmontant leurs craintes et les oppositions). Par conviction de responsabilité et pour tenter de sauvegarder notre humanité que tant de cataclysmes menacent, et d’appeler nos Eglises à revenir à l’essentiel après les pires effondrements de leur Histoire, pour pouvoir retrouver l’authentique. Mais soyez prévenus : il y a peu de chances que vous soyez entendus !

Les prophètes Jonas et le Cantique des Cantiques actualisés
, préface de Jean Cardonnel (9,00 €)
JONAS : "Dieu" a un plan, une vocation pour chacun de nous : Il mettra de l’obstination à vaincre nos refus, nos incompréhensions...Le vrai miracle ce n’est pas la baleine mais que toutes les "Ninive" (et Jonas), (c’est-à-dire nous) changent radicalement de mentalité ...
LE CANTIQUE DES CANTIQUES : La religion, c’est peut-être bien beau... mais l’amour d’un homme et d’une femme, leur entente profonde., corps et "âme", c’est la merveille des merveilles (avec ou sans religion).



Le grand projet de Jésus exalté dans Les Béatitudes, 10,50 €
Les Béatitudes sont un résumé de l’enseignement utopique et magnifique de l’homme de Nazareth, son appel à des volontaires pour mettre fin à tout ce qui va mal, à inventer "le monde renversé", celui de la compassion sans limites et de la générosité débordante, coûte que coûte ...

Le combat politique de Jésus sera remplacé par la mythologie des " Hellénistes ", schémas, 17 €

Les Paroles de Jésus (appelées aussi " Logia ", source Q) actualisées (transposition en notre temps, réécritures) (10,00 €)



L’Évangile selon Marc actualisé
, préface imaginaire de " Marc " (11,00 €)
Le grand secret de "Dieu", mystérieux et caché est à l’œuvre, comme la bonne semence dans la bonne terre, préparant de merveilleuses moissons..."Dieu" ? La force qui inspire Jésus et les "prophètes", qui fait triompher la vie, malgré ses catastrophes et menaces ; qui met en mouvement auprès des vies blessées, "perdues"...

L’Évangile selon Matthieu actualisé et réécrit, l’évangile autrement, préface de Michel Bouttier, 14,00 €.
Les intégrismes ne l’emporteront pas, ni les fondamentalismes auto-satisfaits. Car le règne de "Dieu" le grand projet du monde heureux est proche, à la portée de la main ! "Malheur à vous quand tous diront du bien de nous car cela prouvera que nous sommes des faux prophètes qui n’annoncent aux hommes, que ce qu’ils ont envie d’entendre, de vaines redites, au lieu d’un message vraiment prophétique

L’Évangile selon Jean actualisé et démythisé, ou l’évangile de Jean à Montpellier (17,50 €)
Paroles tardives de disciples bien intentionnés, après des dizaines d’années de constructions théologiques par les communautés ; Paroles si peu semblables à celles de Jésus...Jésus n’aurait-il pas été scandalisé par cette "haute christologie" ? Et nous ? Pouvons-nous entendre le meilleur de "Jean"? "Sauvez" le quatrième évangile ?



L’épître de Jacques et la Première épître de Paul aux Thessalloniens, (8 euros)
Voici un art de vivre pour chacun et pour nos communautés, une sorte de circulaire syndicale : conduire notre vie intelligemment et nos relations avec tous, spécialement les gens peu aimables (comme nous !)

L’Apocalypse de Jean actualisée : urgent ! (11,00 €)
Ça va mal... et ça ira encore plus mal, mais les impérialismes seront vaincus et les fidèles comblés, car celui qui conduit l’Histoire la conduit bien : sa sagesse vaincra ! We shall overcome !

Voir aussi aux mêmes éditions L'Harmattan :
Herméneutique de la Bible. Prédication de la Bible. Actualisation de la Bible (février 2006, 120 pages, 12 €), par Paul Ricoeur, Henri Blocher, Roger Parmentier
Trois approches modernes de la bible ont été réunies dans ce recueil : l'herméneutique est la science des interprétations. Le grand philosophe Paul Ricoeur met en lumière tout ce que les lecteurs consciencieux de la Bible sont en droit d'attendre de cette science. Le pasteur et professeur Henri Blocher, est un représentant éminent du courant évangélique considéré par certains comme traditionnel. Enfin Roger Parmentier, pasteur et animateur biblique, est spécialiste des actualisations de la Bible.

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21 juillet 2008 1 21 /07 /juillet /2008 15:54

Apocalypse 2, 20

Le "Codex Sinaiticus", le plus ancien Nouveau Testament en grec, a été rédigé entre 330 et 350 sur des peaux de boeuf par les moines du monastère Sainte-Catherine, sur le Mont Sinaï en Egypte, puis laissé à l'abandon, soit 400 pages. Celles-ci ont été retrouvées au cours du 19ème siècle par le savant allemand Konstantin von Tischendorf, originaire de Leipzig, lors de trois voyages successifs, puis ventilées entre plusieurs bibliothèques comme autant de reliques ! soit 43 pages entreposées à la Bibliothèque universitaire de Leipzig depuis 1844, 5 pages à la ville de Saint-Pétersbourg, les 347 autres à la cité Londres (à laquelle Staline les avait revendues !) et 12 pages restées sur place au monastère Sainte-Catherine.

Grâce à un programme international,
www.codexsinaiticus.org, vous aurez, d’ici 2010, votre bible en grec du IVème siècle, avec en prime deux textes apostoliques : la Lettre de Barnabas et le Berger d'Hermas. Il existe d’autres antiquités très précieuses comme le Codex Vaticanus et le Codex Alexandrinus, mais c’est le plus ancien.

Que voulez-vous de plus ? En l'absence d'enregistrement direct (magnétophones, caméras vidéo, etc.), les autres religions du monde entier ne sont pas mieux loties.

E
n tout cas, pour ceux qui doutent des miracles de la foi, je dirais que cette transmission à nous du Codex Sinaiticus relève sinon du parcours du combattant du moins d’une formidable aventure basée sur la foi de croyants et la curiosité insatiable de savants ...

D’après des informations transmises aux Actualités unitariennes par Fabien Girard.

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15 juin 2008 7 15 /06 /juin /2008 20:44

THERON Michel, 2008 - La Source intérieure, Villeurbanne (France), Golias, 147 p., préface d'André Gounelle

Il s'agit d'une édition nouvelle (la première publication date de 2005 et avait été faite à Paris par Le Publieur), revue et augmentée d'environ un tiers par rapport à la première.

le prix est de 16 euros à l’ordre de Golias, B.P. 3045, 69605 Villeurbanne cx).
Pour la Belgique, virement à l’ordre de Golias, compte n° 435-3400801-61 (banque KB).
Pour la Suisse, virement à l’ordre de Golias, code IBAN FR76 3005 6001 7701 7720 2864 484 – BIC : CCFRFRPP

La couverture est la reproduction d'une icône copte, représentant le Christ (à droite) et l'abbé Ménas (à gauche), qui figure au Louvre. Cette icône est commentée dans le livre même (page 94) : j'y vois la meilleure image qu'incarne Jésus à mes yeux, l'image d'un compagnon de route, qui ne nous domine pas du haut d'une haute stature mais nous tient d'une main par l'épaule, et qui joue auprès de nous le rôle d'un instituteur de la Parole (le livre dans l'autre main) " (message de l'auteur du 15 juin 08).

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27 mars 2008 4 27 /03 /mars /2008 10:34

Que vous soyez croyant, agnostique ou athée, vous n’êtes certainement pas indifférent au rôle joué par l'homme Jésus dans la civilisation occidentale. Le retour massif du "fait religieux" dans notre vie sociale et politique montre la place qu'y tient le christianisme qui se réclame de sa personne.

Depuis une cinquantaine d'années, la recherche permet de retrouver l'homme derrière le mythe. Qui était-il ? Pourquoi a-t-il été divinisé, par qui, comment ? A-t-il voulu fonder une nouvelle religion ? Sinon, qu'apporte-t-il de nouveau ? Quelle est sa réponse aux questions de toujours : le cheminement humain, l'aventure personnelle et sociale ?



Le mouvement lorrain "Ecoute et Partage", déjà présenté sur ce site, organise du 8 au 11 novembre 2008, un stage de formation avec Michel Benoît, qui vient de publier "Jésus et ses héritiers" aux éditions Albin Michel (voir notre message du dimanche 16 mars 08 qui présente ce livre), sur le thème "Découvrir Jésus tel qu'il fut ; l'homme et son enseignement ".

Michel Benoit, docteur en pharmacie, théologien et spécialiste des origines du christianisme, propose de porter sur ces questions un regard neuf par une série d'exposés simples et progressifs, suivis d'échanges.  Ce stage est ouvert à tous car il requiert seulement une curiosité, une ouverture d’esprit, un désir d’en savoir plus. Ce n’est pas une " démarche de foi " mais la recherche du visage d’un homme.

Vous pouvez vous faire une idée de la méthode et du style en lisant son dernier ouvrage, un court essai publié en mars chez Albin Michel : Jésus et ses héritiers, 13€50

S'inscrire (ou du moins faire part de votre intention) assez vite afin de faciliter l'organisation de ce stage. Pour contact :
pascal.jacquot@free.fr

Pour plus ample information, voir le site d’Ecoute et Parole  http://www.ecoutetpartage.fr

L'Assemblée fraternelle des chrétiens unitariens (AFCU) recommande très vivement et la lecture des livres de cet auteur et ce stage de formation.

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16 mars 2008 7 16 /03 /mars /2008 10:16
J-sus-et-ses-h-ritiers.jpgAprès " Dieu malgré lui ", publié en 2002, " Le secret du 13ème apôtre " en mars 2006, Michel Benoît poursuit son enquête et sa quête sur le Jésus historique avec " Jésus et ses héritiers, mensonges et vérités ". Le livre est paru ce 6 mars, aux éditions Albin Michel, comme les deux autres précédents. 

Alors que le livre précédent, à propos d’un éventuel 13ème apôtre, relevait du genre des thrillers religieux, le livre qui vient de sortir en reste à l’histoire toute simple mais celle-ci est déjà suffisamment compliquée ! 

En effet, la version " officielle " donnée par le Nouveau Testament nous fait gober, au nom de la foi et/ou de l’obéissance à l’Eglise, des évènements pour le moins insolites. Je ne parle pas ici des miracles, qui, eux relèvent du chapitre des guérisons (y compris la fameuse " résurrection de Lazare "), mais des évènements purement historiques qui concernaient la place publique.

Il y a d’abord ce personnage bien énigmatique de Judas. Si énigmatique que les analystes et les interprétateurs en tout sens s’y sont cassés les dents. A moins de faire entrer le Diable dans le jeu (mais sur ce site ce n’est pas notre genre !), on ne comprend toujours pas pourquoi cet homme aurait trahi. Pour quelques écus ? - c'est la version " officielle ", facile mais un peu un peu courte - pour aider Jésus à se délivrer de son enveloppe charnelle et s’élever ainsi plus aisément ? – c’est la version gnostique de l’Evangile selon Judas - Pour forcer Jésus à un procès publique où il aurait proclamé sa vérité ? - plus qu’hasardeux ! 

Les circonstances de sa mort sont également bien étranges et contradictoires. Matthieu (et lui seul Mt 27, 3-10) nous dit qu’il s’est pendu en regrettant son geste, mais les Actes des apôtres (Ac. 1, 18) décrivent un ventre ouvert d’où sortent les entrailles (d’une chute sur la tête, malheureuse ou après avoir été poussé, ou un coup de couteau ?). Y aurait-il eu règlement de compte entre disciples voulant succéder à Jésus. L’Evangile n’est pas sans évoquer leurs chamailleries pour le leadership.

Et puis ce tombeau vide, celui que Joseph d’Arimathie avait prêté à la famille et qui n’était que pour une étape temporaire, voici qu’il est vidé de son occupant plus vite que prévu ! La famille serait-elle venue chercher le corps avant que les femmes du groupe des disciples ne viennent à l’aube ? Matthieu nous dit qu’une rumeur courait dans la ville en ce sens *. Nous savons que la Résurrection trois jours après la mort de Jésus, sera un thème développé plus tard.

* voir notre rubrique " tombeau de Jésus "

Et comment ne pas imaginer une certaine tension entre les disciples et la famille de Jésus pour l’héritage spirituel et religieux. Soudain, la phratrie de Jésus occupe la scène à Jérusalem : ce seront successivement Jacques, Jude, puis Siméon. Les " apôtres " se dispersent, en Samarie, puis à Antioche, enfin à Rome, certes pour cause d’évangélisation. Paul est mal vu par les judéo-chrétiens qui l’accusent de prendre ses aises avec les pratiques juives ; il est non desiderata au Temple en dépit de la collecte qu’il organisa au sein des communautés de la diaspora. Il y est arrêté nonobstant les bonnes relations de Jacques avec les autorités juives.

Plusieurs siècles plus tard, la mort de Muhammad généra elle aussi une querelle de succession, entre sa famille (sa fille Fatima, son gendre Ali, etc.) et la première communauté des croyants. La guerre était déclarée pour des siècles entre chiites et sunnites.
  

Pour en savoir plus, voir le blog de Michel Benoît (en lien sur le site de l'AFCU).

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