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22 juillet 2014 2 22 /07 /juillet /2014 13:55

mossoul_islamistes.jpgLe site "Unitariens français" (organe du Conseil des unitariens et universalistes français, CUUF) vient de publier une série de 5 articles sur les chrétiens d'Irak dans sa nouvelle rubrique : "Eglises du Moyen-orient" (lien). Après avoir subi des exactions depuis quelques années, suite à la chute du régime de Sadam Hussein en 2003 et la montée de l'islam intégriste, ces chrétiens se trouvent directement menacés par le prétendu Etat islamique de l'Irak et du Levant (EIIL) qui a pris Mossoul au début de juillet 2014 et en a chassé les chrétiens.

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23 juin 2012 6 23 /06 /juin /2012 11:47

Suite à une rencontre à Rome, le 21 juin 2012, avec Mgr Mario Zenari, nonce apostolique à Damas, portant sur la situation des chrétiens pris dans le drame politique en Syrie, Christian Cannuyer, professeur à la Faculté de théologie catholique de Lille, président de la Société belge d'études orientales ( lien), directeur du bulletin Solidarité-Orient Werk-voor-het-Oosten (lien), directeur de la collection "Fils d'Abraham" (Brepols), secrétaire général du Cercle royal d'histoire et d'archéologie d'Ath, a alerté ses amis (en date du 22 juin), sur le positionnement complexe voire divergent des chrétiens de cette région. Ce texte nous a été transmis par un ami belge, Philippe De Briey par message du même jour à la Correspondance unitarienne, et nous l'avons reproduit ici. Il a fait ensuite l'objet d'une polémique car des noms y étaient cités.


syrie_religions_1.jpg

Chers amis qui êtes attentifs à la situation des chrétiens d'Orient.


Je reviens de Rome, où j'ai assisté à la réunion annuelle des Associations d'aide catholiques aux chrétiens du Proche-Orient (ROACO). Nous avons eu hier une rencontre avec le Pape, qui a lancé un appel en faveur de la paix en Syrie. Vous en trouverez un bon compte rendu dans cet article de La Croix (lien) :

La veille, nous avions rencontré toute la matinée Mgr Mario Zenari, nonce apostolique à Damas, évoqué aussi dans cet article, avec lequel nous avons eu un échange passionnant et très éclairant. Mgr Zenari est un de ces grands formats de la diplomatie vaticane, à l'information extrêmement dense et aux jugements nuancés. Il fut en poste précédemment en Côte d'Ivoire et au Sri Lanka, c'est dire s'il peut apprécier les dynamiques perverses à l'œuvre dans des pays qui sont en proie à un processus de guerre civile. S'agissant de la Syrie, il nous en a dit beaucoup plus que ce qu'a retenu l'article de La Croix à partir d'une brève interview sur Radio-Vatican. [...]

syrie_religions_2.jpg

Suppression de la suite de l'article et rectificatif de l'auteur en date du 6 juillet.

A la demande de l'auteur qui nous signale que son article s'est trouvé déformé ou mal interprêté par certains médias, nous avons supprimé de notre site la suite de cet article. 


"En date du  23 juin 2012, j’adressai à un cercle d’amis un compte rendu de ma participation aux travaux de la ROACO (“Riunione Opere Aiuto Chiese Orientali”) à Rome et d’un rapport sur la situation en Syrie qu’y avait présenté Mgr Mario ZENARI, nonce apostolique en Syrie. Ce message a été diffusé par des tiers sur des « blogs » ou des organismes d’information à visibilité internationale, parfois avec des aménagements sur lesquels je n’ai eu aucun contrôle. Cette diffusion n’était pas dans mes intentions initiales. [...] ".

 

Nous remercions en tout cas Christian Cannuyer d'avoir attiré notre attention sur les points de vue des chrétiens dans ce pays et aussi sur la qualité d'information de ce nonce apostolique. Déjà, le 13 juin dernier, Mgr Mario Zenari était intervenu auprès de l'Agence de presse international catholique (APIC/KIPA) pour alerter l'opinion publique sur "l'explosion de haine" entre les factions rivales (lien).

 

syrie_religions_3.jpg

Minorités en milieu rural ; a) minorités confessionnelles : alaouites (vert clair), druzes (orange), chiites duodécimains (rose), ismaéliens (bleu), chrétiens (rouge) ; b) minorités ethniques : Kurdes (marrons), Turmènes (rouge marron).

 

Ndlr - Pour une présentation de l’histoire de la Syrie depuis l’Antiquité, voir par exemple sur le site « Euro-synergies » l’article du 24 janvier 2012 « Survol historique de la Syrie et des Alaouites » (lien).


Ndlr - Pour information, nous avons ajouté des cartes trouvées sur Google Image. Bien que la plateforme Over-blog permette des images assez grandes, certaines cartes restent difficiles à lire. Vous pouvez alors faire un copier-coller par un simple clic sur l'image, puis les agrandir par zoom lors de leur visualisation à partir de votre propre fichier.

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9 mai 2011 1 09 /05 /mai /2011 16:11

 Né au Caire (Égypte) en 1944, assistant à la Faculté de droit du Caire (1963-1966), émigré en France à la fin de 1966, docteur en droit de Paris II en 1975, Magdi Sami ZAKI a enseigné à la Faculté de droit de Rabat (Maroc) dans le cadre de la coopération franco-marocaine, puis dans les universités d'Orléans et de Dijon. Depuis 1987, il enseigne à Paris X, au doctorat : philosophie du droit, commerce international et droit privé. Il a publié deux livres sur ses coréligionnaires ( lien).

 

Histoire des coptes d'Egypte, Editions de Paris, mars 2005, 991 p., 49 euros,  

voir la couverture de ce livre dans notre dossier " Les coptes sont toujours victimes de pogroms " (lien).


Le mot copte, syllabe unique et sonore comme un petit coup sec, se confond avec chrétien d'Egypte. Mais étymologiquement, il est la déformation arabe du terme grec aiguptos, égyptien, lui-même dérivant d'ho ko Phtah, temple de l'esprit de Phtah, dieu créateur de Memphis, antique capitale égyptienne. Ce livre relate l'histoire tourmentée de ces Coptes, depuis leurs origines pharaoniques jusqu'au XXIe siècle. Il dresse l'inventaire saisissant de leurs tribulations sans négliger d'aborder le sort comparable d'autres opprimés en terre d'islam : Juifs, Arméniens, Berbères, etc.
L'ouvrage comporte aussi d'importants développements inédits sur l'origine et l'expansion de l'islam, la politique de Byzance, les Croisades, la célèbre expédition d'Egypte de Bonaparte. Dans son argumentation, l'auteur s'appuie sur les témoignages des grands chroniqueurs musulmans : As Souyouti, Baladhuri, Gabarti, Hakam, Ibn Assir, Ibn Hicham, Ibn Iyas, Ibn Khaldoun, Ibn Saad, Makrizi, Wagidi, etc.


coptes_egypte_3.gifDhimmitude ou l'oppression des chrétiens d'Egypte, publié en juin 2008 aux éditions L’Harmattan, collection « Théologie et vie politique », 232 pages, 21 euros


Le Pr Girgis et moi-même étions en train de surveiller les étudiants lorsque, soudain, il m'interrogea : Comment vous appelez-vous ? Magdi, ai-je répondu. Sourire du Pr Girgis qui m'interroge à nouveau : Et après Magdi, comment vous appelez-vous ? Sami, dis-je. Éclat de rire du Pr Girgis qui insiste : Mais encore ? Ibrahim, dis-je. Fou rire du professeur qui me secoue comme une branche : Mais encore ! Mais encore ! Zaki, ai-je fini par dire. Et là, apothéose finale de rires pour une blague que seuls les coptes saisissent et apprécient dans son amère drôlerie.
Pour le lecteur non initié, j'explique que mes quatre noms : Magdi, Sami, Ibrahim ZAKI sont des noms neutres, qui peuvent être portés aussi bien par des coptes que par des musulmans. Ce sont donc des noms inoffensifs, à la différence de noms portés exclusivement par des chrétiens, tels Girgis (Georges), Boutros (Pierre), Poulos (Paul), Andraos (André), Korollos (Cyrille), Basalious (Basil), Stéphanos (Stéphane), Matta (Mathieu), Morcos (Marc), Luka (Luc) ...

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9 mai 2011 1 09 /05 /mai /2011 11:45

Les récentes révoltes populaires dans les pays arabophones sont faites au nom de la liberté et de la démocratie, mais les grandes absentes ont été la liberté de culte et le statut des minorités ethniques et / ou religieuses. Il faut dire que ces révoltes ont été déclenchées sur un fond de crise économique mondiale et à l’initiative des éléments modernistes qui se sont individualisés grâce à leurs études scolaires et l’accès à l’Internet. Pour cette élite, les identités communautaires ne sont nullement prises en considération. Ils se réfèrent au « peuple » comme si celui-ci était homogène, composé seulement d’individus, sans minorités ethniques et religieuses ; voile pudique jeté sur une société islamique, peu développée, où la religion musulmane est majoritaire et officielle. Avec 10% de la population totale, les coptes ne sont représentés au parlement que par 3 députés.


A aucun moment, ces révoltes n’ont parlé de laïcité ; celle-ci posant les questions, assurément gênantes en pays qui prône une religion officielle, de la relation entre l’Etat et les diverses religions et de la cohabitation de celles-ci entre elles. La même occultation vaut d'ailleurs aussi pour des catégories sociales nettement discriminées dans la société civile, telles les femmes et les homosexuels. « Tout le monde » baigne dans l’anonymat de la citoyenneté et des Droits de l’Homme ; et les observateurs internationaux, complaisants et démagogues face à l'irruption de nouveaux acteurs du jeu politique qu'ils n'avaient pas prévus, sont volontairement dupes de ces discours généraux et universels dès lors qu’ils s’accompagnent de manifestations populaires dans les rues et places publiques qui donnent l'impression d'une volonté unanime.


Signes que, cependant, rien n’a vraiment bougé à ce niveau en Egypte : la nouvelle Constitution a été rapidement rédigée sans participation d'aucune juriste femme et sous la houlette d’un président charismatique … et Frère musulman ; elle fut votée au suffrage universel avec célérité et avec les encouragements des Frères musulmans ; puis, dans la foulée de ce premier succès, ceux-ci ont lancé un nouveau parti politique qui se garde bien de porter leur dénomination, se présente hypocritement comme « indépendant », bien qu’entièrement piloté par eux et affirmant la non séparation du politique et de la religion  !


comptes_d_egypte.gifIl n’est donc pas étonnant que les pogroms anti-chrétiens continuent, d’autant plus que ces pays se trouvent désormais dépourvus de régimes forts. En Irak et en Syrie, les chrétiens se sont sentis un temps protégés par un parti unique laïc et par des chefs d’Etats dotés de larges pouvoirs. En Egypte, avec la chute du raïs, la porte est largement ouverte aux activistes islamiques pour attaquer les communautés chrétiennes. Les salafistes et autres djihadistes multiplient les exactions. Toutes les occasions sont bonnes pour cela, à partir de conflits locaux et aussi – et surtout – de rumeurs les plus fantaisistes (comme par exemple « l’enlèvement de femmes musulmanes par des moines coptes »). L’armée, la police et la Justice, exclusivement composées de musulmans, puisque les coptes n'y sont recrutés, interviennent toujours en ménageant leurs coreligionnaires .


Les pays occidentaux devront composer prochainement avec une Egypte, toujours incontournable sur l’échiquier politique international, cette fois-ci dominée « démocratiquement », à la suite d’élections légales, par les Frères musulmans et agitée par des salafistes qui feront sans cesse de la surenchère… Sans nul doute, cette nouvelle donne nationale se fera plus que jamais sur le dos des coptes, lesquels seront toujours facilement pris comme boucs émissaires.

suite ...

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9 mai 2011 1 09 /05 /mai /2011 11:27

suite de l'article précédent


Samedi dernier, de violents pogroms ont frappé une nouvelle fois les coptes d’Egypte. Une centaine de fanatiques islamistes ont pris d’assaut un quartier copte d'Imbaba, district pauvre de l'ouest du Caire. Le bilan des affrontements est de 12 morts et une centaine de blessés ; 190 personnes ont été arrêtées.


« Tout a commencé lorsque des dirigeants religieux salafistes (qui distillent depuis des années la haine envers les chrétiens et les mauvais musulmans à éliminer), ont accusé les coptes d'être à l'origine de tirs et ont rameuté une foule de militants fanatiques autour du quartier chrétien, prenant d’assaut les magasins, les églises Saint-Mina et de la Vierge Marie, situées à proximité, et les maisons des chrétiens. L'armée et la police ont tenté de disperser la foule avec du gaz lacrymogène, mais les heurts ont duré durant plusieurs heures sous le regard parfois complice de policiers et de militaires.


Selon les chrétiens assaillis, les forces de l’ordre n’auraient pas tenté de désarmer et de s’opposer réellement aux foules d’islamistes, malgré maintes alertes et demandes de protections vainement formulées par les chrétiens coptes régulièrement attaqués ou menacés. Ces derniers auraient par conséquent été contraints de se défendre seuls, scénario habituel en Egypte, lors des pogroms régulièrement perpétrés par les salafistes contre les coptes, véritables boucs émissaires et « ennemis de l’intérieur » à abattre. »


D’après le père Hermina, cinq coptes auraient trouvé la mort en tentant de résister à l’assaut de militants islamistes armés. Mais d’après les autorités égyptiennes, 6 musulmans auraient été tués par des chrétiens décidés à repousser les assaillants. »

Source : « Le terrible sort des chrétiens coptes d'Egypte » par Alexandre del Valle, article paru dans France Soir du lundi 9 mai 2011 (lien). L'auteur va bientôt faire paraître un livre, le 12 mai prochain aux éditions Maxima, « Pourquoi on tue les chrétiens dans le monde, la nouvelle christianophobie ».

à suivre ...

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9 mai 2011 1 09 /05 /mai /2011 10:41

suite et fin des articles précédents ...

 

L’article d’Alexandre del Valle « Le terrible sort des chrétiens coptes d’Egypte » (lien) donne une liste des principaux attentats contre les coptes d’Egypte


dans les années 1950, sous Nasser, la haine antisémite fait fuir d’Egypte, les juifs égyptiens. Les programmes scolaires d’une Education nationale entièrement ré-islamisée occultent l'histoire chrétienne et l’apport des coptes. Les médias et la télévision publique banalisent les propagandes xénophobes stigmatisant les Juifs et les chrétiens, complices des « sionistes » et de « l’étranger ».


Les premiers grands pogroms contre les chrétiens – accusés eux aussi d’être à la solde des Occidentaux et des sionistes dans le conflit palestinien - remontent aux années 1980, à l’instigation des groupes islamistes dissidents des Frères musulmans, comme le Gamaà islamiyya, l’une des formations à l’origine de la nébuleuse d’Al-Qaïda : conversions forcées dans les villages, commandos punitifs dans des villages chrétiens, pillages de commerces, représailles contre les églises faisant sonner leurs cloches, attentats contre des fidèles et des moines, enlèvements des jeunes chrétiennes, etc.


Le 4 mai 1992, 13 chrétiens sont tués à Manchiet Nasser, village de Haute-Égypte, soi-disant en représailles de la mort, en mars, d'un musulman suite à un différend relatif à l’achat d'une maison.


Le 12 février 1997, un commando islamiste perpétue un attentat contre une église à Abou Qourqas, en Haute-Égypte, tuant 9 coptes.


Le 3 janvier 2000, 20 coptes sont tués dans le village d'Al-Kocheh en Haute-Égypte. Ce furent les affrontements les plus meurtriers entre musulmans et chrétiens survenus dans le pays depuis 20 ans.


à Alexandrie en 2005.


Le 14 avril 2006, un ouvrier musulman, présenté par les autorités comme un « déséquilibré », armé d’un couteau, attaque les fidèles qui sortent de la messe à l'église des Saints Marc et Pierre d’Alexandrie. Il tue un homme âgé de 78 ans. Il avait attaqué également d’autres églises de la ville, aux cris d’Allah Ouakbar.


En novembre 2007, 150 familles chrétiennes du village Manshat Amrou Markaz Al-Fashn, à Beni Souweif, étaient en train de prier dans leur église rénovée légalement. C’est alors que les habitants musulmans lancèrent des bombes incendiaires artisanales sur les maisons des chrétiens et déracinèrent même des arbres dans les champs des coptes, au prétexte que ces terres étaient des « terres islamiques sur lesquelles il est interdit aux chrétiens de construire des églises ». Au lieu de défendre le droit élémentaire à la propriété, la sécurité de l’Etat intervint en faveur des musulmans et arrêta les coptes, ainsi que leur prêtre. La police et le juge local s’appuyèrent sur le témoignage du maire du village affirmant que ce furent les chrétiens eux-mêmes qui mirent le feu à leurs églises pour en accuser « injustement » les musulmans...


Le 31 mai 2008, un nouvel assaut contre un monastère à Malaoui, en Haute-Égypte, entraîna la mort de 4 coptes, dont deux moines. Trois autres furent blessés par balles, et trois autres furent séquestrés pendant une nuit.


En mai 2009, durant la Pâque copte-orthodoxe, trois jeunes chrétiens coptes furent tués à Nag Hammadi, dans le sud de l’Egypte à 40 km de Louxor. Mais plutôt que d’arrêter et de punir les coupables, en février 2010, la sécurité d’Etat arrêta une centaine de jeunes coptes afin de contraindre les coptes à abandonner les charges civiles et criminelles contre leurs agresseurs ...


Dans la nuit du 6 au 7 janvier 2010, durant les célébrations du Noël orthodoxe, sept coptes furent tués à la sortie de l’église Mar Girgis, de nouveau à Nag Hammadi, par un commando de 3 islamistes sortis d’une voiture. Comme de coutume, le procès des trois accusés, identifiés rapidement, rejeta le caractère confessionnel pour relater une simple «vendetta d’honneur », chose courante en Egypte.


C’est ainsi que naquit la légende noire du soi-disant « viol d’une musulmane » par un adolescent copte, en novembre 2010, « humiliation » qui aurait « expliqué » la vengeance accomplie par les tueurs comme ceci expliquait ou pouvait justifier cela. On sait aujourd’hui que le frêle adolescent accusé par les islamistes, âgé de moins de 12 ans à l’époque, ne commit jamais ce crime sur une jeune femme physiquement plus forte que lui. Malgré les aveux ultérieurs des trois tueurs islamistes et leur condamnation, prononcée en janvier 2011, les rumeurs diabolisant les « violeurs » chrétiens qui  « souillent » l’honneur des musulmanes, courent toujours.


En octobre 2010, Al-Qaida s’empare de la rumeur des femmes soit disantes musulmanes enlevées par de prétendus moines coptes pour annoncer que « l’humiliation des musulmanes enlevées par des coptes » devait être « vengée » et que cela justifierait de tuer partout en terre d’islam les chrétiens. Critiqué pour ses attentats en Irak contre des musulmans, Al-Qaïda cible désormais les communautés chrétiennes.


Le 24 novembre 2010, à Guizeh, dans le quartier al-Omraneya, des coptes orthodoxes qui manifestaient face à la décision inique de l'administration de stopper la construction d'une église» furent conjointement réprimés par des islamistes et la police locale. Rappelons que la construction d'un nouveau lieu de culte exige, en Égypte, un permis de construire particulier, qui n'est accordé que de façon rarissime aux chrétiens. Ces affrontements firent 2 morts parmi les coptes.


En pleine nuit du Nouvel an 2011, l’attentat perpétré à Alexandrie (Egypte) devant l'église des Saints Marc et Pierre (Al-Qiddissine) et qui tua 21 coptes, fut, quelques mois après les attentats anti-chrétiens de Bagdad, le plus médiatisé de tous. Il fut l’occasion pour le monde entier de comprendre le sort tragique des chrétiens d’Egypte, longtemps passé sous silence par les médias occidentaux. L’attentat, qui aurait pu être encore plus meurtrier, car près de 1.000 fidèles assistaient à la messe, visait clairement deux symboles de ce que les islamistes détestent et veulent anéantir : le Nouvel an, symbole du calendrier et des fêtes « chrétiens ». Puis la ville même d’Alexandrie, antique cité cosmopolite, qui vit naître les premières communautés chrétiennes du pays et fut longtemps le symbole de la tolérance intercommunautaire. Grecs, Juifs sépharades, Français, Italiens ou Arméniens y ont cohabité longtemps avec les musulmans.


Entre le 15 et le 23 février 2011, renversement de Moubarak et reprise en main du pouvoir par l’armée


Le 23 février 2011, dans le village de Shotb, dans le Sud de l’Egypte, un prêtre copte, Abouna Daoud Boutros, fut retrouvé mort à son domicile, achevé sauvagement de 22 coups de couteau, puis décapité. Les témoins virent des hommes masqués quitter l’appartement aux cris d’“Allahu Akbar”. En fait, les tensions couvaient depuis deux ans, lorsqu’un fidèle copte fut accusé de commettre un « acte sacrilège » contre l’islam, ce qui provoqua des violents heurts avec des musulmans. Pour sauver sa peau, le fidèle prétendit agir sous l’influence de son curé, le Père Daoud Boutros, qui fut menacé de mort par des sites internet islamistes l’accusant de « prosélytisme auprès des musulmans ». Comble de l’intolérance, malgré le martyr subi par le père égorgé, de jeunes égyptiens musulmans agressèrent le gouverneur local qui osa venir présenter ses condoléances lors de l’enterrement…


Juste après la chute du raïs, les forces armées égyptiennes ont assailli à deux reprises trois monastères parmi les plus anciens d’Egypte. L’un d’entre eux est le monastère St. Bishoy (Vème siècle), situé à 110 kilomètres du Caire, l’un des plus anciens d’Egypte, dont les icônes coptes et des manuscrits sont d’une valeur inestimable. Les soldats ont tiré avec des armes lourdes (RPG) sur le monastère copte, blessant deux moines et des travailleurs. Quatre personnes ont été arrêtées, dont trois moines et un avocat copte qui enquêtait sur l’attaque précédente.
Durant la même semaine, le même monastère St.Bishoy ainsi que deux autres monastères ont été attaqués à plusieurs reprises par des malfaiteurs. Aux moines, qui avaient demandé la protection des forces armées, celles-ci leur ont répondu qu’ils devaient se défendre eux-mêmes. Les moines avaient alors construit des barrières pour se protéger. Mais l’armée égyptienne les fit détruire à coups de bulldozers et de RPG. Au Monastère de Saint Boula, encore plus ancien, IVème siècle (Mer Rouge), les militaires égyptiens ont agressé trois moines puis démoli la petite clôture qui protégeait le portail menant au monastère. Le 13 février 2011, 5 prisonniers évadés avaient assailli et dévalisé le monastère, d’où la décision du supérieur, le père Boutros Anba Boula, de construire un portail et une clôture pour protéger le monastère.


Le 9 mars 2011, des activistes islamistes ont fait une dizaine de morts parmi les coptes et plus de 120 blessés, dans les quartiers déshérités de Moqattam et Qualaa du Caire. Les attaques ont été déclenchées le soir du 9 mars, lorsque 500 manifestants coptes de Manshier Nasr, («Garbage City», la ville des éboueurs), située près du monastère, s’apprêtaient à rejoindre une manifestation-sit-in organisée devant le bâtiment de la télévision égyptienne au Caire depuis le 5 mars, afin de protester contre le fait que l’armée au pouvoir n’avait pas tenu sa promesse envers les coptes de reconstruire une église copte Al-Chahidaine, située à Soul, à Atfif (Helwan), détruite par un incendie criminel, sous prétexte que des musulmans manifestaient toujours près de l’église. Les manifestants coptes, dont certains étaient munis de grandes croix en bois et accusant les villageois musulmans auteurs de l’incendie de l’église de vouloir construire une mosquée à sa place, furent alors attaqués par 15 000 musulmans de la région voisine de Sayeda Aïcha et de Mokattam, armés de fusils automatiques. Le traitement de la presse internationale faisant état de dix morts dans des « heurts entre musulmans et coptes » relevait de la pure désinformation, car aucun des assaillants musulmans armés ne fut tué, tandis que les tués étaient tous des coptes pris pour cibles par des islamistes armés protégés par l’armée…
Selon le père Abram Fahmy, prêtre du monastère Saint-Simon de Tanner dans les montagnes du Mokattam, dans la banlieue du Caire, l’armée égyptienne n’hésita point à tirer à balles réelles sur les coptes. Les islamistes commencèrent par jeter des boules de feu sur le monastère du haut des collines. Les jeunes coptes en arrêtèrent cinq d’entre eux, les détenant dans l’enceinte du monastère, en attendant de les remettre aux autorités. Huit maisons et 20 usines de recyclage des déchets appartenant à des coptes furent incendiés, ainsi que 30 véhicules de collecte des ordures. Les affrontements commencèrent avec des jets de pierres sur les coptes, puis se poursuivirent avec des jets de cocktails Molotov et des tirs à balles réelles. Selon des témoins, les coptes appelèrent l’armée qui arriva sur les lieux à 15h00, avec 10 chars. Au début, les militaires assistèrent passivement aux heurts, puis tirèrent en l’air et ensuite sur les coptes eux-mêmes. D’après le procureur Anwar Abou Wagih Saad, interrogé par Free Voice copte, l’armée tira à balles réelles sur les coptes et protégea les assaillants musulmans cachés derrière les chars au lieu de secourir les victimes coptes ...

 

Et maintenant, ce 7 mai 2011, dans un quartier populaire du Caire (voir notre article précédent).

 

Fin

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11 avril 2011 1 11 /04 /avril /2011 14:59

Prions pour les coptes d’Egypte et d’une façon générale pour tous les chrétiens brimés et persécutés dans certains pays musulmans. Les révoltes de ce printemps dans les pays de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient ont été menées pour les libertés et contre la corruption des dirigeants, mais la laïcité reste toujours la grande absente, ainsi, par ailleurs, que le respect dû aux homosexuels. Même si les Frères musulmans ne sont pas à l’origine de ces mouvements populaires, ils n’en participent pas moins à la rédaction des nouvelles constitutions, comme par exemple récemment en Egypte, et les soutiennent. Les coptes en Egypte sont toujours des parias ! Prions pour eux et demandons une réelle démocratie pour ces pays, une liberté de leur peuple au sens où l'entend la théologie de la libération. Prions aussi AVEC eux.


Prions avec les chrétiens d’Egypte


Ô Eternel, que mes ennemis sont nombreux :
Quelle multitude se lève contre moi !
Combien qui disent à mon sujet :
« Plus de salut pour lui auprès de Dieu ! »
Mais Toi, ô Eternel, tu es mon bouclier.
Tu es ma gloire, et Tu relèves ma tête.
De ma voix je crie à l’Eternel et Il me répond de sa montagne sainte .
Je me couche et je m’endors ; je me réveille,
Car l’Eternel est mon soutien.
Je ne crains pas les milliers de personnes qui m’assiègent de toutes parts.
Lève-Toi, Eternel ! Sauve-moi, mon Dieu,

car Tu frappes à la joue tous mes ennemis.
Tu brise les dents des méchants.
Le salut est auprès de l’Eternel.
Que Ta bénédiction soit sur Ton peuple.
Alléluia.


Cette prière des heures de l’Eglise copte orthodoxe, inspirée des psaumes bibliques, est diffusée par l’Aide à l’Eglise en détresse (AED), 29 rue du Louvre, 78750 Mareil-Marly, tél. 01 39 17 30 10, courriel, site

 

AED.pngCette association catholique est reconnue par le Saint-Siège et est membre associé du Conseil national de la solidarité des évêques de France. Œuvre internationale de l’Eglise, l’AED a été fondée en 1947 par le Père Werenfried, religieux prémontré hollandais, décédé en janvier 2003.

 

Elle répond aux demandes émanant de chrétiens de 145 pays. Elle est notamment active en Haute-Egypte où elle aide les 35 écoles regroupées au sein de l’Association de la Haute-Egypte pour l'éducation et le développement (AHEED)°, organisation non confessionnelle fondée en 1940 par le Père jésuite Henry Ayrout. Elles accueillent aujourd’hui gratuitement et quelle que soit leur religion, 11 000 élèves âgés de 9 à 15 ans dont les familles ne peuvent pas prendre en charge la formation. L’objectif ? Enseigner les matières classiques, mais aussi la solidarité et la responsabilité, afin que ces enfants puissent un jour participer efficacement au développement de leur communauté. Une approche éducative globale qui vise à former la classe moyenne de demain en Egypte.

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5 novembre 2010 5 05 /11 /novembre /2010 04:57

oeuvre-d-orient_livre_presentation.JPG

Fondée en 1856 par des laïcs, professeurs à la Sorbonne, l’Oeuvre d’Orient est une association catholique de bienfaisance régie par la loi de 1901 et placée sous la protection de l’archevêque de Paris. Sa devise est les chrétiens de France au service des chrétiens d’Orient. Voir la présentation de cet organisme dans notre article du 3 avril 2008 : « Aidons les chrétiens d’Orient » ( lien).

 

L'Oeuvre d'Orient : Solidarités anciennes et nouveaux défis, sous la direction d'Hervé Legrand, Giuseppe Maria Croce, etc. : postface de Philippe Brizard, éd. Cerf (24 juin 2010), 423 pages, collection : « L'histoire à vif ».


La chrétienté d’Orient se présente sous la forme d’une mosaïque d’Eglises de confessions et de rites orthodoxes divers, en quelque sorte un christianisme multicentré. Ceci n’empêche nullement une coordination entre elles.

 

Au niveau de l’Irak, c’est le cardinal Emmanuel III Delly, patriarche de Babylone des chaldéens qui est le président du Conseil des chefs des communautés religieuses en Irak ; il réside à Bagdad. 

 

Suite au récent attentat contre la cathédrale syrienne-catholique Sayidat Al-Najat (Notre-Dame du Perpétuel Secours) à Bagdad, le 31 octobre, qui aura fait 58 morts (dont deux jeunes prêtres) et 67 blessés et qui vient à la suite d’une longue série d’exactions et de meurtres contre les chrétiens d’Irak, l’Oeuvre d’Orient tient à remercier les responsables musulmans de leur condamnation unanime de l’attentat. « Nous continuons d’affirmer notre désir de vivre avec nos compatriotes  musulmans » a affirmé Mgr Casmoussa, archevêque syrien catholique de Mossoul, au lendemain du massacre. La déclaration de l’ayatollah Sisteni, grande figure du chiisme irakien, a, entre autres, retenu l’attention.
 
notre-dame-du-perpetuel-secours_bagdad.jpgla cathédrale Sayidat Al-Najat au lendemain de l'attentat, photo vue dans le journal La Croix


Lancée en 2008, un programme d’accueil  a permis de recevoir en France 500 chrétiens d’Irak (dont 150 à la suite des récents évènements).


Une messe sera célébrée à l’intention des victimes de l’attentat ce dimanche 7 novembre à 18h30 à la cathédrale Notre-Dame de Paris


Le même dimanche 7 novembre, les unitariens français vous invitent à participer au culte mensuel de leur Eglise sur Internet, l’Eglise unitarienne francophone (EUfr), lequel culte se fera en intention de prière avec la célébration à Notre-Dame de Paris (lien).

 

Pour donner à l'Oeuvre d'Orient : 20 rue du Regard 75006 Paris, tél. 01 45 48 54 46, site (lien). Contact presse : Catherine Baumont (adresse électronique) 

 

Les Actualités unitariennes ont ouvert une nouvelle rubrique "Chrétiens en terre d'islam" (lien).

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14 octobre 2010 4 14 /10 /octobre /2010 17:33

"Etat bigot et confessionnel", par Ali BRAHIM et Tarik MIORA, article publié dans El Watan du 10 octobre 2010 (p. 5)
 

 

L’acquittement des deux non-jeûneurs de Aïn El Hammam, le 5 octobre dernier, est à la fois un soulagement et en même temps une interrogation. Soulagement parce que le droit et la raison l’ont emporté. Interrogation car, en réalité, ce procès n’aurait jamais dû avoir lieu ; sa tenue est une prime à la crispation identitaire et à la provocation. C’est dire la régression que l’on a subi depuis l’Indépendance à ce jour et les écarts que l’on a pris avec les principes et fondements du Mouvement national dans l’ensemble de ses composantes, y compris avec les ulémas de l’époque.


C’est dire également à quoi mène la concurrence – biaisée par nature – entre  l’Etat et les intégristes sur un terrain balisé par ceux-là, et ce, dans toute l’aire musulmane. De glissement en dérapage, on quitte la patrie spirituelle pour entrer dans l’Etat confessionnel qui revêt les habits de la bigoterie et de l’intolérance, les deux piliers qui mènent tout droit à l’Inquisition. La poursuite judiciaire des non-jeûneurs – incroyants ou chrétiens –  relève de ce phénomène où l’Etat brandit la coercition là où il n’y a que liberté de conscience. Ce faisant, l’Etat séculier perd ses oripeaux un à un, au grand soulagement des intégristes qui voient leur travail s’accomplir par procuration.


Nos dirigeants doivent se rappeler que l’Inquisition est née au Moyen Age, en Espagne, par l’obligation faite aux musulmans et aux juifs de se convertir. Puis ne croyant pas en leur apostasie car « dissimulateurs ayant fait semblant d’avoir adopté la vraie foi », les rois catholiques et leurs descendants décidèrent de « purifier les cœurs et les âmes » de ces damnés par la violence. Voilà la préfiguration des purifications  ethnique, religieuse et idéologique du XXe siècle et du début de l’ère actuelle. La décennie noire est un avatar de cette configuration où la terreur a fait office de justice. L’avenir est parsemé d’embûches aux conséquences redoutables si les digues de la liberté ne sont pas mises en place face aux douaniers de la pensée.


Le droit de la force ?


Devant la montée de l’uniformisation religieuse,  il faut se battre pour des choses simples mais essentielles : les libertés démocratiques. Les libertés de croire, de s’exprimer, entre autres, sont constitutives de la dignité de la personne humaine.


Le Pacte civil et des droits de l’homme de 1966, ratifié par l’Algérie en 1989, est à cet égard suffisant pour cet ensemble des droits et libertés, notamment celle de l’exercice du culte. La Constitution, qui vient en seconde position dans la hiérarchie des normes juridiques, confirme cet engagement. Dès lors, pourquoi a-t-on peur des convertis au christianisme ? L’islam n’est-il pas la religion de la tolérance ? Comment peut-on s’indigner chaque fois des difficultés des musulmans à exercer leur culte dans des espaces décents en Occident et ne pas le faire pour les chrétiens en Algérie ?


C’est pour « exercice illégal du culte » que quatre prévenus (détention préventive) de Larbaâ Nath Irathen seront déférés devant le tribunal, aujourd’hui 10 octobre 2010. Sans entrer dans les arcanes de la justice, il y a comme une contradiction entre la difficulté d’obtenir des endroits publics pour exercer son culte et l’arrestation des fidèles dès lors que ceux-ci dégagent un espace privé dans ce but. Quel crime y a-t-il à cela ? Combien y a-t-il de moussalat dans des lieux publics et privés de rite musulman sans autorisation ? Que dit à ce sujet l’ordonnance régissant la pratique cultuelle ? Deux poids et deux mesures ?


La République à laquelle nous croyons, issue des limbes du Mouvement national, est fondée sur l’exercice des droits et libertés. L’égalité des droits est l’alpha et l’oméga de cette citoyenneté républicaine. Peut-on rappeler que des chrétiens –Français et Algériens – se sont engagés pour l’indépendance de l’Algérie parce que précisément la justice est indivisible ? Les textes et les paroles de Jean Amrouche, notamment, ont été des balles assassines  contre le colonialisme afin qu’advienne l’Algérie libre et indépendante.


Croyant ou citoyen


A l’instar des pays musulmans, l’Algérie est confrontée au salafisme – intolérant, uniformisateur et dominateur – qui semble s’infiltrer dans les interstices de l’Etat pour en modifier la substance idéologique. Atteint par un déficit de légitimité à cause du mariage raté entre la république et la démocratie, le pouvoir cède d’autant plus facilement aux revendications salafistes que celles-ci permettent le contrôle social sur les masses. La citoyenneté cède le pas, trahie. Le combat entre le citoyen et le croyant est relancé de façon inattendue par ces multiples affaires de Aïn El Hammam, Larbaâ Nath Irathen et Ighzer Amokrane. Auparavant, c’était Tiaret. .
   

La citoyenneté, qui se base sur la non-discrimination, doit l’emporter car elle inclut la croyance. Le contraire n’est pas toujours vrai. Ce postulat doit se manifester, aujourd’hui à Larbaâ, comme demain à Akbou, afin que le « vivre ensemble » se passe dans l’harmonie et le respect des uns envers les autres. Auparavant, la parole doit se libérer de l’autocensure face à « des sujets délicats et sensibles » qui, si on les attaque pas de front, vont demain constituer la norme culturelle, sociale et politique.

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1 mars 2010 1 01 /03 /mars /2010 04:01

Une manifestation publique aura lieu le lundi 1er mars 2010 à 17 h, sur l'esplanade des Droits de l’Homme, place Trocadéro, à Paris dans le XVIème (Métro Trocadéro, ligne 9 ou 6)

 

En 8 jours, 8 chrétiens ont été assassinés sauvagement à Mossoul, ville du nord de l’Irak, sans que le gouvernement irakien ni les forces d’occupation ne veuillent les protéger. Déjà, depuis 2003, partout en Irak les chrétiens sont abandonnés à un sort tragique : églises attaquées, clergé et laïques spoliés, pourchassés et assassinés, dont Mgr Faraj Raho, archevêque de Mossoul. 600 000 ont fui leurs terres et se sont réfugiés en Syrie, Jordanie ou au Liban. Ceux qui n’ont pas pu fuir, livrés à leur sort, font l’objet de traque, d’enlèvement et de tortures contre rançons, sans être sûrs d’être rendus vivants à leur famille.

L’Association d’Entraide aux Minorités d’Orient (AEMO) * vous appelle à participer massivement au rassemblement de protestation de soutien à ces minorités qui habitent pourtant légitimement la Mésopotamie depuis 6000 ans.

* 23 avenue Georges V – 75008 Paris, contact

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