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26 mai 2009 2 26 /05 /mai /2009 03:47


Quitter le monde
, c'est le nom du onzième roman de Douglas Kennedy paru le 7 mai 2009. Dans ce livre, Jane Howard, la narratrice, nous retrace une partie de sa vie à compter du jour de ses 13 ans où elle prononcera, en présence de ses parents, une phrase malheureuse et lourde de conséquences. Enfance compliquée, études brillantes, rencontre, amour, drame, bonheurs puis Jane fera l'expérience de la tragédie. La plupart des romans de Kennedy sont construits sur le même principe : la vie d'un individu bascule du jour au lendemain, s'ensuit une terrible descente aux enfers suivie une lente remontée vers une nouvelle vie.

Kennedy, à travers le quotidien de ces vies brisées, va en profiter pour nous exposer des sujets qui lui tiennent à coeur :Le théâtre et la musique classique, ses grandes passions, mais aussi la vie de couple, la famille, les deuils, ou encore la politique et la société américaine sont des thèmes récurrents. Mais Kennedy affectionne également les questionnements métaphysiques, voire religieux :

" Qu'est-ce qu'il reste de nous, une fois que nous, puis tous nos proches, quittons ce monde ? Sommes-nous maîtres de nos destins ? Comment certains fanatiques peuvent-ils prétendre tout connaître de Dieu et de quel droit se permettent-t-ils de vouloir nous imposer leurs certitudes pour que nous puissions soi-disant Renaître ? ".

Et quand il s'agit de s'opposer aux fanatiques religieux en tout genre, il réplique à chaque fois en mettant en avant l'esprit d'ouverture et la sagesse des unitariens.

Au pays de Dieu
,
paru une première fois en 1989, le premier livre de D. Kennedy, est un récit autobiographique volontairement romancé : un véritable road movie en plein Sud des Etats-Unis à la découverte des groupes évangéliques New born again. Une autre planète, pour notre journaliste new yorkais aux idées humanistes et progressistes mais il veut voir ça de ses propres yeux, se rendre compte par lui-même. Il ne sera pas déçu !

Dans l'avant propos à l'édition française de 2004, il déclare avec son humour habituel :

" Je suis le sous produit d'un père catholique et d'une mère juive, ayant fréquenté une école protestante hollandaise et une Eglise unitarienne tous les dimanches jusqu'à la fin de mon adolescence, j'ai toujours eu l'impression que ma formation religieuse ressemblait à un carambolage sur l'autoroute".

Mais il ajoute : " Je garde cependant des unitariens, avec lesquels je n'ai plus eu de contacts depuis mon passage à l'âge adulte quelques principes de bases : l'idée que Dieu n'est pas une entité concrète mais une conception personnelle, que toutes les expressions de la foi sont recevables dans leur diversité, que Jésus n'est pas le fils de Dieu mais quelqu'un qui aurait voulu nous donner le meilleur exemple de ce que devraient être les relations entre êtres humains, dans l'idéal".

Et il termine sa profession de foi en affirmant :  "Au cas où l'on me demanderait si je crois en Dieu et en une vie éternelle, je donnerais sans doute la réponse unitarienne classique à savoir : en imaginant que je parcoure une route et que je parvienne à un croisement où je sois forcé de choisir entre deux routes, l'une d'elles conduisant au paradis, l'autre à une discussion à propos du paradis, je prendrais sans hésiter la seconde. En d'autres termes, sans avoir jamais pu gober l'idée d'un Etre suprême à adorer, je suis convaincu que la foi constitue probablement l'élan vital le plus puissant grâce auquel la grande majorité des individus arrivent à supporter leur existence ".

Par ailleurs l'auteur se plaît, dans presque tous ces livres, à évoquer l'unitarisme ou les unitariens, même s'il s'agit souvent de simples clins d'oeil comme dans Les désarrois de Ned Allen quand le principal protagoniste s'échine à vendre des logiciels informatique par téléphone :

" (…) le révérend Scott Davies, un prêtre unitarien d'Indianapolis qui voulait ré-équiper l'ordinateur de son Eglise et offrir le second kit à un centre de réinsertion qu'il parrainait "
ou dans Au pays de Dieu, quand il rencontre un ancien criminel reconverti en pasteur baptiste : " Comment ça t'es pas chrétien ? Flairant le danger, car c'était comme si je venais d'appartenir à un gang rival, je me suis empressé d'expliquer que bien que non-pratiquant, j'avais beaucoup d'estime pour l'enseignement unitarien, que même si Jésus n'était pas mon Sauveur je n'en éprouvais pas moins un grand respect pour Lui et pour Ses disciples ".

Quitter le monde
, son dernier roman, n'échappe pas à la règle. Son héroïne, Jane Howard, à propos d'obsèques qu'elle relate à un ami déclare : " Une amie à moi, officiante dans une Eglise unitarienne, s'est chargée de la cérémonie " ; et, un chapitre plus loin, à l'occasion d'un dialogue tendu avec un pasteur télé-évangéliste des Assemblées de Dieu, elle enchaîne :
" Mon père n'était rien du tout, ma mère unitarienne. Donc de votre point de vue, ce n'est pas du tout religieux.

- Oui, oui … Il est vrai que les unitariens ne croient pas en la révélation divine, ni au paradis, ni à l'enseignement des miracles, de sorte que le contenu de leur foi est plutôt … mince, disons.

- Ils ont une approche basée sur le doute, non sur les certitudes".
S'ensuit une joute verbale sur les notions de foi et de doute.

Dans le premier chapitre de L'homme qui voulait vivre sa vie, le héros, Ben Braford, cite Thomas Jefferson, Daniel Webster, Nathaniel Hawthorne, trois unitariens célèbres.
De la même manière dans Les charmes discrets de la vie conjugale, le personnage d'Hannah Buchan évoque dès le début du livre des personnalités unitariennes bien connues : d'abord Thomas Jefferson (encore), puis quelques paragraphes plus loin, à propos des grandes références littéraires du XIXéme siècle, elle cite Dickens, Hawthorne (toujours) et même George Eliot. Tous unitariens.

Mais dans ce même ouvrage la plupart des allusions à l'unitarisme sont plus directes. Au chapitre IV, Hannah nous raconte : " Dix jours plus tard, par l'une de ces rares matinées d'été de Nouvelle-Angleterre où le ciel est une coupole d'un bleu parfait, j'ai épousé Dan à l'église unitarienne de Burlington. Après un service simple et sans prêchi-prêcha, le déjeuner à l'ancienne mairie s'est passé sans histoire ".
Plus loin, elle s'interroge : " Soudain, j'ai déploré d'être aussi étrangère à l'idée d'un Dieu, d'un Yaveh, d'un Tout-Puissant, d'un Alpha et Omega, ou quel que soit le nom qu'on veut bien lui donner, parce que j'étais arrivé au seul moment de ma vie où je ressentais le besoin de prier. Mais je m'étais montrée assez hypocrite, au cours de ces derniers jours, pour ne pas en rajouter encore en implorant l'aide d'un Etre suprême auquel je ne croyais pas". Dans ce livre, le fils d'Hannah, devenu adepte d'une Eglise néo-évangélique a un dialogue tendu avec sa mère :
"Je n'apprécie pas du tout de recevoir des cours de christianisme de la part d'une...athée

- Je ne suis pas athée ! Je suis unitarienne !

- C'est la même chose. "


Mais c'est surtout dans La poursuite du bonheur, le roman incontournable de D. Kennedy, que l'auteur fait la part belle, à l'unitarisme. Dans cet ouvrage, à l'occasion des obsèques de l'un des personnages, nous faisons la connaissance du pasteur Roger Webb et tout un chapitre est consacré à la description de la cérémonie funèbre version unitarienne. Voici quelques extraits choisis :

" Je m'étais attendue à quelque révérend morose égrenant des platitudes en surveillant sa montre. Au contraire, Roger Webb s'était révélé plein d'égards et de zèle (...) ; j'avais senti qu'il était d'esprit ouvert, sincèrement libéral comme la plupart des unitariens (...)", et le révérend de dire en fin de méditation " Mon ministère voudrait sans doute que j'invoque une parole de la Bible pour conclure ces propos. Mais j'appartiens à l'Eglise unitarienne et, de ce fait, je peux aussi convoquer la poésie, en l'occurrence ces vers de Swinburne : Dors / Et si la vie t'a été amère pardonne / Et il est bon de rendre grâce comme de pardonner ".


On le voit bien, si Douglas Kennedy se déclare aujourd'hui 100% athée, il reste profondément attaché aux valeurs et aux principes de l'unitarisme tels que la tolérance, l'ouverture d'esprit, l'absence de dogmes et de règles strictes. De plus, il prend souvent en exemple des personnalités unitariennes. Bien qu'athée, sa spiritualité semble modelée par sa culture unitarienne.

Douglas Kennedy a quitté les Etats-Unis et les milieux unitariens en 1977. A 54 ans, il vit aujourd'hui en Europe avec sa femme et leurs deux enfants entre sa résidence familiale de Londres et sa chambre de bonne de Paris - sa tanière, dans laquelle il se retire pour écrire et se retrouver seul plusieurs jours par mois.

par François Arnault (chrétien unitarien français)

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25 décembre 2008 4 25 /12 /décembre /2008 06:32

Barack Obama a assisté à un service religieux pour sa grand-mère, ce mardi 23 décembre, à la First Unitarian Church of Honolulu.

Madelyn Dunham, surnommée "Toot" par ses proches, est décédée le 2 novembre à l'âge de 86 ans, deux jours avant que le petit-fils qu'elle a élevé en partie ne remporte la présidentielle américaine. étaient également présents. La vingtaine de membres de la famille (dont la demi-soeur du président, Maya Soetoro-Ng et son mari Konrad Ng) se sont ensuite rendus aux falaises de Hononulu, où ils ont, du haut des rochers sur les corniches, à Lanai Lookout, dispersé les cendres de la défunte. Une autre fois auparavant, Barack Obama avait déposé des fleurs sur cette même falaise en mémoire de sa grand-mère.

Barack Obama avec sa grand-mère maternelle lorsqu'il était étudiant à Columbia University, photo prise à New-York



Le service religieux a été présidé par le révérend Mike Young (ministre de cette Eglise depuis 1995).



La communauté unitarienne de Honolulu fut fondée en 1952 par deux femmes, Rosemary Mattson (qui en fut la chairwoman) et Ruth Lams (program director) – ce qui était alors une nouveauté " féministe " car les communautés de ce genre (lay fellowship = une communauté dirigée par des laïcs) étaient fondées à l’initiative d’hommes. Cette communauté se distingua également par l’ouverture d’un dialogue " interfaith " avec les juifs et les bouddhistes. Enfin, elle défraya la chronique lorsqu’elle ouvrit ses portes, en septembre 1969, à des employés du service public qui manifestaient leur opposition à la guerre du Vietnam (ceux-ci furent arrêtés à l’intérieur même du lieu de culte).


Le lieu de culte est une maison dans la vallée de la Nu’uanu, dans la banlieue du nord-est de la capitale d’Hawaï, le long de l’axe routier HWY à la hauteur du quartier Pali. La communauté est devenue une Eglise à part entière avec la nomination d’un révérend en 1995. Elle est membre de l’Unitarian Universalist Association (UUA) of Congregations qui réunit la quasi totalité des communautés unitariennes des Etats-Unis.


 vue de Pali à partir des montagnes, la route, les quartiers Nord-Est d'Honolulu et la baie.

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25 novembre 2008 2 25 /11 /novembre /2008 12:19

Christiane Geisler est née en 1952 dans notre Poitou, d’une famille protestante. Maintenant aux Etats-Unis, elle a bonne souvenance de son enfance, de ses racines, du "Notre Père" qu’elle récitait avec foi, etc.  C’est avec plaisir qu’elle revient en vacances voir les siens et des amis.

 

A Washington, elle a fréquenté durant 10 ans l’Eglise unitarienne de " Toutes les âmes " All Souls Church  dont l’église est dotée d’un magnifique orgue espagnole (dont les tuyaux sont verticaux et d’autres disposés à l’horizontale) et dont la chorale est célèbre (1). Elle est maintenant, depuis plus d’un an, à la First Unitarian Church of Philadelphia.

(1) voir des hymnes chantés par cette chorale sur le site de l’Assemblée fraternelle des chrétiens unitariens (AFCU), à la rubrique " nos chants et prières " 

http://afcu.over-blog.org/categorie-10360262.html

 

Son Eglise ne lui a pas donné de mot d’ordre (c'est une Eglise qui n'exerce aucune pression sur le vote de ses fidèles), mais les unitariens-universalistes américains - qui s’inscrivent tous dans une mouvance religieuse libérale et progressiste issue d’un christianisme d’ouverture - se sont retrouvés tout naturellement derrière le candidat Barack Obama. Christiane s’est particulièrement impliquée dans cette campagne. Elle a connu l’espérance des lendemains qui chantent, la joie du succès. Nous partageons son enthousiasme.

 

 

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30 septembre 2008 2 30 /09 /septembre /2008 10:39

Carlton D'Metrius Pearson, est né en 1953 à San Diego, en Californie. Pasteur afro-américain, il a été ordonné dans la Church of God in Christ. Puis il fonda sa propre Eglise, Higher Dimensions, à Tulsa dans l’Etat d’Oklahoma. Charismatique, chanteur de gospels au niveau professionnel, le pasteur connut un beau succès et son Eglise se développa jusqu’à avoir 5 000 fidèles dans les années 1990. En 1997, il fut ordonné évêque de son Eglise. Comme une bonne partie de la mouvance chrétienne évangélique américaine, il fit campagne en 2000 en faveur de Georges W Bush et fut invité à la Maison blanche.

Mais notre pasteur en vint à douter de la théologie conservatrice qui maintient l’existence de l’enfer à l’usage des non-chrétiens. En 2002, il adopta l’universalisme (Dieu sauve tout le monde) sur le thème de la réconciliation universelle.


Bishop Carlton Pearson prêchant dans une église méthodiste.

Son étoile pentecôtiste commença alors à décliner et il échoua en février 2002 dans des primaires en vue de la mairie de Tulsa. En mars 2004, les évêques afro-américains pentecôtistes le déclarèrent hérétiques. On le critiqua aussi d’accepter des homosexuels dans son Eglise.

Il trouva refuge au sein de l’United Church of Christ, de tradition libérale et fonda, toujours à Tulsa, une église locale, la New Dimensions Church.
Il écrivit en 2007 le The Gospel of Inclusion : Reaching Beyond Religious Fundamentalism to the True Love of God, Azusa Press/ Council Oak Books.

Finalement, l’ancien évêque de la mouvance évangélique charismatique américaine a opté pour le ralliement (avec toute sa congrégation, soit plusieurs centaines de fidèles) à l’Eglise unitarienne " All Souls" (toutes les âmes) de Tulsa. Le ministre du culte de cette Eglise, Marlin Lavanhar, en est particulièrement heureux car, dit-il, les nouveaux venus réchauffent l’atmosphère des assemblées dominicales par plus d’expression spontanée. Il faut dire que les Eglises unitariennes-universalistes américaines ont hérité du style protestant calviniste du XVIIIème siècle (avec, entre autres, un sermon qu’on écoute sagement / pieusement en silence !). Ce zest de pentecôtisme s’ajoute avec bonheur et en harmonie à la convivialité qui préside habituellement au sein de cette Eglise libérale.
  Dieu en soit loué.

Sources :

- en anglais, http://en.wikipedia.org/wiki/Carlton_Pearson
- en espagnol, Jaume de Marcos, "Famoso pastor evangélico se hace unitario universalista con toda su congregación", http://uuhispano.blogspot.com/2008/09/famoso-pastor-evanglico-se-hace.html


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29 août 2008 5 29 /08 /août /2008 11:19

Messages de solidarité reçus de la part des membres de notre réseau de la Correspondance unitarienne suite à l’agression meurtrière dont a été victime l’Eglise unitarienne-universaliste de la vallée du Tennessee, le dimanche matin 27 juillet 08 (messages publiés dans le bulletin de ce réseau n° 83, septembre 08). Pour information sur ce drame, voir notre message du lundi 28 juillet 08


" c’est particulièrement horrible " (Pascal Acker, Alsace Nord, protestant libéral)

" C'est une bien triste info. Je me joins à vous tous dans cette peine " (Fabien Girard, Chinon, témoin de Jéhovah),

" Merci de nous informer. Nous sommes de coeur avec nos amis unitariens touchés par ce geste insensé et nous pensons aussi au tireur qui se détruit en se laissant emporter par une pulsion de mort. Que la paix demeure en nous " (Antoine Girin, Saint-Etienne, éditeur du bulletin "Quelques nouvelles" de la mouvance Marcel Légaut).

" Bien que je ne soit pas moi-même unitarien, je vous assure de ma compassion et de ma solidarité devant cet acte d'intolérance inadmissible " (François Trubert, Quimper, catholique de la mouvance du Parvis)

"(...) que nous ayons toutes et tous une pensée pour le courage de Greg McKendry qui s’étant interposé de son corps entre l’arme et l’assemblée a évité un plus grand massacre. Quel immense courage ! Quel don courageux de sa personne à ses frères ! Pensons à lui et prions pour sa famille " (Jean-Pierre Babin, Nantes, membre de l’AFCU).

" ... je te dis Jean-Pierre mon union de prière et qu'il faut en effet garder le souvenir de ce frère si courageux en notant le 27 juillet " (Noëlle Colle, Var, membre de l’AFCU).

" J'ai été attristé par l'attentat contre les unitariens " (Nicolas Semaille, Mons, agnostique).

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28 juillet 2008 1 28 /07 /juillet /2008 09:58

Aux Etats-Unis, un homme inconnu de l’assemblée entre dans une église, retire un fusil d’un étui d’instrument de musique et tire à trois reprises (témoignage d’un membre de l’Eglise, Steve Drevick).
 


L’Eglise victime de cette fusillade est l’Eglise unitarienne-universaliste de la vallée du Tennessee - la Tennessee Valley Unitarian Universalist Church (TVUUC),
http://www.tvuuc.org - localisée à Kingston Pike à la sortie sud-est de Knoxville dans le Tennessee, Etat de la rive gauche du Mississipi. En illustration, le calice de la TVUUC

Le tueur est un nommé Jim Adkisson, un Blanc aux cheveux blonds, de 58 ans, qui n’a pas encore dit sa motivation. Selon une fidèle, Barbara Kemper, il aurait proféré des mots de haine.

Le bilan est lourd : 2 morts et 7 blessés. Il aurait pu être beaucoup plus lourd si un fidèle âgé de 60 ans, Greg McKendry, ne s’était interposé pour faire rempart avec son corps. Lui et une autre fidèle, Mme Linda Kreager, 61 ans, sont décédés.

La tragédie s’est passée lors du culte dominical de ce 27 juillet. Une chorale d’enfants était en train de chanter devant les 200 fidèles. Aucun enfant n’a été touché.

les orgues de l'église

Le président de l’International Council of Unitarian and Universalist (ICUU), Brian J. Kiely a immédiatement envoyé un message de soutien. Au nom des unitariens de France, de Belgique et de Suisse, l’Assemblée fraternelle des chrétiens unitariens a elle aussi adressé un message de solidarité.

Nous remercions Virgil Pérez qui a immédiatement informé de ce drame les autres membres de notre groupe de discussion "Unitariens francophones" .

Dans un article du mardi 13 février 2007, nous avions déjà signalé les vandalismes dont avaient victimes plusieurs lieux de culte unitariens-universalistes aux Etats-Unis de la part d’éléments non identifiés. Nous savons que les milieux chrétiens ultra conservateurs reprochent aux unitariens-universalistes d’accepter les mariages homosexuels.
http://actua.unitariennes.over-blog.com/article-5636510.html

Excités par les enjeux électoraux des individus déséquilibrés passent facilement aux actes ; en cela les idéologies haineuses se font rapidement meurtrières. La haine est déjà une incitation au meurtre.

Les unitariens pratiquent l’accompagnement spirituel pour les évènements de la vie pour toute personne le souhaitant, sans aucune discrimination. En France, ils sont les seuls à le faire pour des couples homosexuels (pour contact :
correspondance.unitarienne@wanadoo.fr)

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29 septembre 2007 6 29 /09 /septembre /2007 12:21

Ralph-Waldo-Emerson-bis.jpegLe Fonds Ricoeur, basé à la Faculté de théologie protestante de Paris, organise à Paris, ce lundi 1er octobre, de 9h30 à 17h, une journée " Autour de la Divinity School Address " discours prononcé par Ralph Waldo Emerson en 1838, à la faculté de théologie d’Havard, en Nouvelle-Angleterre, après qu’il eut quitté le ministère unitarien en 1832. 

Les organisateurs avancent une piste : s’agirait-il d’une " une théologie de la dissidence ? ".


9h30 - 10h30, La Divinity School address et son contexte historique, par Christian Fournier (qui a traduit ce texte en français)

10h45 - 11h45, Emerson et l'art de prêcher, par Raphaël Picon

12h - 13h, Amérique et tradition : lectures pragmatistes d’Emerson, par Marc Boss 

14h30 - 15h30, Subjectivité et confiance en soi chez Emerson, par Sandra Laugier 

15h45 - 16h45, Dissidence et docilité, par Olivier Abel 

Débat final. 


Lieu : DEFAP, 102 Bd Arago, 75014 Paris, métro : Denfert-Rochereau

Inscriptions

passer au secrétariat pour s’inscrire (par courriel secretariat@iptheologie.fr, ou par téléphone au 01 43 31 61 64). Ou bien prévenir directement Olivier Abel o.abel@free.fr ou Nicola Stricker nicola@oldvienna.de

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13 février 2007 2 13 /02 /février /2007 19:23

 Les congrégations unitariennes-universalistes, à la suite d’une longue tradition de lutte contre les inégalités et les discriminations (au XIXème siècle, lutte anti-esclavagiste et émancipation de la femme, etc.) se trouvent très engagés contre les discriminations sexuelles : droit des femmes à l’avortement, mariage homosexuel, droit d’adoption d’enfants, etc. Les UUistes sont actifs dans les défilés de la Gay-Pride. Pour l’instant, seuls les unitariens pratiquent le mariage religieux de couples homosexuels.
Aux Etats-Unis, les églises unitariennes-universalistes deviennent de plus en plus la cible des mouvances puritaines ultra-conservatrices et des dégradations ont eu lieu. Nous avons lu sur « Une histoire de ‘U’ » les informations suivantes qui sont très alarmantes. Nous les reproduisons avec l’autorisation de Virgil Pérez, le fondateur et l’animateur de ce forum.

En attente de l’enquête de police, les victimes ne peuvent pas, bien entendu, désigner les coupables, mais la piste des chrétiens intégristes est tout à fait probable. A partir du thème apocalyptique de l’AntéChrist, certains voient Satan se lovant au sein même de certaines Eglises ! Mais tous les chrétiens qui croient à cela ne passent pas forcément aux actes ! En cela, il faut distinguer les chrétiens traditionalistes qui peuvent professer de telles idées (par exemple les Témoins de Jéhovah, nombre d’Eglises évangéliques, les Lefèvristes en Europe, etc.), des intégristes qui organisent des commandos : anti IVG dans les hôpitaux en France, dégradations des églises UU aux Etats-Unis, etc. Je crois que ce sont des mouvements et non des Eglises qui suscitent ce passage à l’acte, mais ceux-là s’abreuvent à une littérature bien médiocre du christianisme conservateur. Le parallèle peut être fait avec les mouvements islamistes, à la différence (importante) que, dans ce cas, on va jusqu’au crime terroriste.
Nous sommes profondément blessés par ces attaques des lieux cultuels de nos frères américains. Jean-Claude Barbier

Unitarian Universalist Church de Jackson, dans le Mississippi : Des membres de l'organisation Operation Rescue America, un groupe d'extrême droite prévu pour organiser des attaques et des manifestations contre les droits à la maîtrise des grossesses des femmes aux Etats-Unis, a essayé d'assaillir l’église car il la considérait favorable à la réalisation d'avortements. Les membres d'ORA ont essayé d'empêcher le service religieux dominical en bloquant avec leurs voitures l'accès au lieu de culte et en mettant le volume de leur autoradio au maximum. Des membres d'organisations pro-choix ont rejoint les membres de l'Eglise UU pour protéger les installations de l'église. À un moment donné, un membre du groupe anti-avortement a attaqué, avec son véhicule, le cordon de sécurité et a été sur le point d'écraser un des membres de l'Eglise UU. Heureusement, personne n'a été blessé. Cinq manifestants ont été arrêtés. L'UUA a réaffirmé à diverses occasions sa politique en faveur de la liberté de décider pour chaque femme. (info du 26 octobre 06)

Unitarian-Universalist Church de Cedarhurst, une congrégation de 100 membres à Finksburg, dans le Maryland
Au moins trois actes de vandalisme depuis la fin de l'été. En août et début septembre, des grenailles ont endommagé plusieurs vitraux. Les semaines qui ont suivi, plusieurs messages attaquant la croyance théologique de l'Eglise ont été inscrits sur une table extérieure : "vous ne croyez pas en Dieu. Espèces de (juron)! ». Il y avait également un message à l'intention du rassemblement qui les menaçait s'il ne devenaient pas "plus chrétiens.". L'incident le plus récent concerne le drapeau arc-en-ciel (rainbow flag) qui était arboré dans "le jardin de la méditation", devant le lieu de culte. Il a été démonté et on a déféqué dessus. Afin de mieux surveiller le bâtiment cultuel qui est sur une route passagère, mais un peu en retrait, des arbres ont dû être abattu et l’éclairage renforcé. (info. du 3 décembre 06)

Unitarian-Universalist Church du comté du Delaware (233 membres) ; Media (PA)
Un drapeau d'arc-en-ciel a été volé pendant une soirée-débat sur le dialogue "gay-hétéro". Il a été remplacé, mais il a été, dès la nuit suivante, brûlé et partiellement déchiqueté. Il avait déjà été volé une première fois il y a un an. Des tours de garde ont été organisés, puis suivis d'un service oecuménique le 21 novembre, auquel ont assisté environ 130 personnes dont des représentants d’une Eglise catholique et d’une autre Eglise, toutes deux voisines. (info du 10 novembre 06)

Unitarian-Universalist Fellowship de BruxMont / Warrington, également dans le Maryland. Même vandalisme de la bannière de l’égalité au mariage, au début de cette année.
Pour plus d’information, voir sur le Forum « une histoire de U »
http://unehistoiredeu.superforum.fr/viewtopic.forum?t=205
http://unehistoiredeu.superforum.fr/viewtopic.forum?p=977#977
http://unehistoiredeu.superforum.fr/viewtopic.forum?p=860#860

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