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14 juillet 2010 3 14 /07 /juillet /2010 19:25

Un colloque au Sénat le 25 juin 2010

Alors que les media parlent essentiellement de violence lorsqu'il s'agit du conflit israélo-palestinien, on ne connaît guère le mouvement de résistance populaire non-violent en Palestine, pourtant en plein essor.  Un colloque a eu lieu sur ce sujet le 25 juin au Sénat à Paris, organisé par l’association France Palestine Solidarité. Le texte publié ci-dessous est extrait du document de présentation de ce colloque. Un texte à connaitre et à faire connaître, car il montre comment la résistance des Palestiniens est en train de prendre un tournant qui ouvre de nouvelles perspectives d’une paix dans la justice, dans le contexte dramatique du conflit israëlo-palestinien. Régis Pluchet (Le Mans)

« Apparu en 2003 à Mash'a puis à Budrus, localités située au nord-ouest et à l'ouest de Ramallah, il a été popularisé à partir de 2005 grâce au dynamisme créatif et à l'ampleur de vue du comité populaire de Bil'in, où le tracé initial du mur conduisait à 60 % l'annexion des terres commencée bien antérieurement. En 2010, 19 comités de résistance populaire se coordonnent (ils étaient 3 en 2008, 11 en 2009) et Moustapha Barghouti, dirigeant d'un parti politique palestinien, a parlé lors de la dernière conférence internationale de Bil'in, d'actions de résistance hebdomadaires dans 45 endroits différents. 1 000 à 2 000 personnes participent chaque semaine à ces actions (chiffres de 2009). Les manifestations à Jérusalem contre la colonisation du quartier de Cheikh Jarrah ont réuni jusqu'à 3000 personnes. Plus de 5 000 personnes ont participé à une manifestation dans la ville de Beit Ummar (entre Hébron et Béthléem) en mars 2010.

En quoi consiste cette résistance ?


Les manifestations pacifiques constituent son mode d'action central. Elles ont lieu chaque semaine, le vendredi (à Bil'in, Ni'lin, Al Ma'sara, Jérusalem...), le samedi (à Beit Ummar...) ou le dimanche (à Beit Jala par exemple). Elles réunissent des Palestiniens (du village et venus d'autres villages), des Israéliens et des internationaux en proportion variable selon les lieux, cette tripartition étant une caractéristique essentielle du mouvement. Elles ont pour but en se rendant sur des terres menacées ou confisquées par le mur, l'extension des colonies, les exactions des colons, les routes de contournement, d'affirmer les droits des Palestiniens et l'illégalité de la colonisation et de l'occupation. Elles visent fréquemment à empêcher les destructions opérées par les bulldozers (arrachage d'oliviers centenaires, démolition de maisons...)

Les participants sont formés à prendre ces initiatives selon les principes de la non-violence active, à ne pas réagir violemment aux violences exercées par l'armée ou les colons. Face à la violence de l'armée, il arrive que des pierres soient jetées, le propre de cette résistance étant de ne pas avoir recours à des armes. La résistance populaire palestinienne est  une résistance non-armée. En certains lieux, la référence à la non-violence de Gandhi, de Martin Luther King est très affirmée et mise en œuvre (…) ».

La seule voie possible pour les Palestiniens dans la conjoncture actuelle


« (…) Si la résistance populaire, sous-estimée par les stratèges israéliens, se développe, elle peut mettre en échec cette politique pense Michel Warschawski, anticolonialiste israélien lucide. (…) Tout en rappelant la légitimité du recours à la résistance armée contre l'occupation, les militants palestiniens insistent sur le nécessaire bilan qu'il faut en faire après la deuxième intifada, après la guerre contre Gaza, dans le contexte international ouvert par le 11 septembre 2001. Le prix en morts, destructions, image est accablant. Jusqu'au Hamas qui aujourd'hui fait la chasse aux lanceurs de roquettes dans la bande de Gaza. La situation locale (le déséquilibre des forces) et internationale (lutte contre le terrorisme) disqualifient le recours à la résistance armée en Palestine.

C'est sur le constat de ce double d'échec que le développement actuel de la résistance populaire non-violente doit être envisagé, ceci avec ses racines dans la culture et l'histoire des Palestiniens, qu'il s'agisse de la première intifada ou des luttes contre le sionisme et le mandataire anglais dans les années 1930.

(…) Pour le gouvernement, la résistance non-violente, qui fait partie de la culture palestinienne permet à un maximum de Palestiniens de participer à la lutte pour la libération de la Palestine. L'Autorité favorise la coordination des nombreux comités autonomes qui se créent. Elle les soutient financièrement, notamment pour le paiement des cautions exigées pour la libération des personnes arrêtées. Cette aide, ce soutien sont proclamés publiquement. Des membres du gouvernement participent aux manifestations, à la plantation d'arbres... Le poids, l'avenir de la résistance populaire s'en trouvent profondément modifiés. Le Fatah a adopté à son dernier congrès (à l'automne 2009) la lutte non-violente contre l'occupation comme ligne stratégique. Le Hamas reconnaît aujourd'hui que cette forme de résistance s'impose dans la conjoncture.


Des militants des divers mouvements politiques palestiniens oeuvrent ensemble dans les comités populaires, lesquels sont soutenus par les municipalités, quelle que soit leur couleur politique »


Extrait du texte de Erik Laloy,  publié par l’association France Palestine Solidarité (AFPS).
On trouvera le texte complet sur le site de l’AFPS (lien)

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12 juillet 2010 1 12 /07 /juillet /2010 18:28

Le 19 juin 2010 à Budapest, les 43 membres de la réunion du Synode de l'Eglise unitarienne de Hongrie ont pris la décision de ne pas élire un nouvel évêque, mais de se réunir à l'Eglise de Transylvanie.

 

transylvanie_cimersz.jpgDu fait que la Transylvanie, naguère terre hongroise, fut rattachée à la Roumanie au lendemain de la Première guerre mondiale, afin de former la Grande Roumanie, les unitariens en Hongrie (pays désormais amputée de la Transylvanie) constituèrent une nouvelle Eglise, nationale, au début autonome puis indépendante par rapport à l’Eglise mère, la transylvanienne. Un premier évêque fut élu en 1971. Le 4ème évêque, Csaba Razmany (février 2001 – juillet 2009) en sera donc le dernier (lien )


Au terme de ce processus de fusion, l’évêque de l’Eglise unitarienne de Transylvanie, récemment élu (décembre 2008, lien) deviendra donc très probablement l’évêque de l’Eglise réunifiée et le conseil épiscopal sera commun aux deux pays.

 

Bonne fusion à nos deux Eglises de langue hongroise qui constituent notre Eglise historique (1568).

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10 juillet 2010 6 10 /07 /juillet /2010 19:07

manuscrit_ethiopien_4_siecle.jpgUn manuscrit illustré du IVème siècle a été découvert par Blair Priday, membre du Fond du patrimoine éthiopien, dans un monastère chrétien en Ethiopie. C'est le plus ancien manuscrit illustré.

 

photo vue sur Zigonet


Est-ce le Jésus enseignant, avec les deux doigts levés, assis sur un trône royal couvert d'une peau de léopard, auréolé de sainteté ? En tout cas, c'est de toute beauté.

 

A ses pieds le poisson pêché, symbole des convertis "Vous serez pêcheurs d'hommes".

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9 juillet 2010 5 09 /07 /juillet /2010 10:08

Congo-RDC--drapeau.jpgCe vendredi 2 juillet, un camion d’essence s’est renversé en plein centre du village de Sange, dans la province du Sud-Kivu, non loin de la frontière burundaise. Le véhicule s'est enflammé et le feu s’est propagé à des bâtiments proches où des gens regardaient à la télévision la coupe du monde de football. Le bilan est très lourd ; 231 morts (dont au moins 61 enfants) et 195 brûlés.


L’Eglise unitarienne de la République démocratique du Congo, Lisanga ya bandimi na Nzambe (qui compte plus de 1 500 fidèles dans tout le pays), est directement en deuil avec 2 membres de l’Eglise morts dans ce drame et 6 personnes blessées et malheureusement sans médicament (courriel de Georges Bokungu le 8 juillet à Jean-Claude Barbier).


Ceux qui peuvent aider cette Eglise peuvent le faire en allant sur la page du site de l’Eglise unitarienne francophone (EUfr) consacrée à notre partenariat avec cette Eglise ; vous y trouverez une adresse en France pour les dons en euros et une en Amérique pour les dons en dollars (lien ).

 

Message de Georges Bokoungou, le 21 juillet 2010 : "Nous voici à la fin de nos cotisations dont nous avons recolter auprès de nos membres une sommes de 1 678 dollars américains pour aider nos membres en souffrance dans le Nord Kivu au village Sange. Nous vous demandons de prier beaucoup pour notre communauté de la RD Congo".

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9 juillet 2010 5 09 /07 /juillet /2010 03:15

andre_gerin_voile_integral.jpg

Madame la députée, Monsieur le député, Chers collègues,

 

Cette loi est plébiscitée dans le pays. On a pu nous opposer qu’il s’agissait d’un épi-phénomène, d’une tendance marginale, d’un prétexte.  Les travaux de la mission sur le voile intégral prouvent au contraire que, derrière cette pratique qui demeure encore très minoritaire, surgissent des questions fondamentales, des défis à relever, des choix politiques.

 

Ce que nous faisons avec cette loi constitue une démarche politique forte, une loi qui dépasse de loin les clivages politiques.  De grâce, laissez-moi vous dire à vous tous sur tous ces bancs que la vie ni ne commence, ni ne s’arrête à l’échéance de 2012. Il existe des enjeux qui transcendent les rendez-vous électoraux parce qu’ils relèvent de l’existence de la République, de la cohésion nationale, du vivre ensemble.

 

L’occasion m’est donnée dans cette intervention de m’adresser à certains de mes amis de gauche qui ne partagent pas ce point de vue.

Oui, c’est une loi intelligente de protection et de libération de la femme pour la sortir d’une sorte d’apartheid.

Non au relativisme culturel et religieux. Sous cette couverture-là, nous accepterions l’inacceptable, le triomphe de la barbarie sur la civilisation. Ce serait un poison qui ferait le miel de l’extrême droite.

Menons ce combat en républicains, en refusant tous les apprentis sorciers qui jouent avec le communautarisme en croyant s’attirer les bonnes grâces des intégristes pour qui la République est l’ennemi. Bannissons les arrangements, les accompagnements, sortons de l’indifférence, voire de l’aveuglement.

 

Osons la main tendue à la majorité des français de confession musulmane. Comment imaginer l’avenir de la France sans une reconnaissance digne de la deuxième religion de France : l’islam ?

 

Le voile intégral, la burqa, c’est le refus de la République. L’intégrisme n’est pas seulement un danger pour la stabilité du monde, il constitue une menace pour l’islam lui-même. Dans notre histoire, chaque fois que le religieux a revendiqué des exigences politiques, les sociétés ont produit des monstres, de nouveaux barbares, la guerre.

 

Alors, on me dit que j’aurais oublié les questions urgentes, le social, l’économique, la vie quotidienne. Je pense au contraire que les combats vont de paire. Combattre la ségrégation, l’insécurité sociale, c’est porter en même temps des valeurs et des idéaux d’humanisme pour donner du sens à la vie, permettre que vivent ensemble des personnes qui n’ont pas tout en commun mais qui dans ces conditions ont plus de raisons de se rassembler, de partager que de se diviser.

 

On me dit même que j’aurais participé à une opération de diversion récupérée par Sarkozy et l’UMP. Alors je pose la question : pourquoi ce même sujet a-t-il pris une dimension géopolitique : Belgique, Espagne, Danemark, et même dans les pays musulmans ? Je pense au contraire qu’il s’agit d’un défi de civilisation.

 

Certains me parlent de liberté. Je n’arrive pas à comprendre. Comment peut-on parler de liberté ? Liberté de revendiquer des chaînes, une muselière, le voile intégral serait une conquête féministe ? Il faudrait le tolérer au nom de la convenance religieuse, de la liberté de pratiquer ? Pourquoi alors ne pas accepter l’excision ? Je trouve ce discours cynique car cette dérive n’a rien à voir avec le religieux et avec l’islam. Nous devons regarder de près le communautarisme, le fondamentalisme, le talibanisme et ces talibans français, regarder de près ces pratiques d’enfermement, d’endoctrinement, de bourrage de crâne.

 

Qui stigmatise les musulmans et l’islam ? Pour répondre à cette question, il faut commencer par Le Pen et tous ceux qui ont joué avec lui. Il faut voir les conséquences de la guerre civile en Algérie avec le FIS et le GIA dans les années 90 dans nos banlieues. Selon le Juge Bruguière, 1100 jeunes sont passés par les camps d’Al-Qaïda en Afghanistan de 1995 à 2001. Des jeunes de la région parisienne ont été utilisés comme kamikazes dans la guerre en Irak. Il faut se rappeler que certains se sont réjouis, voire même ont fait la fête le jour du 11 septembre 2001.

 

Pourquoi y-a-t-il le voile intégral ? Sortons de notre apathie. Ouvrons les yeux. Car ces fanatiques utilisent et pourrissent nos gamins en mal de vie et qui se radicalisent. Derrière le voile intégral, le vrai danger c’est la partie émergée de l’iceberg. Il faut comprendre que l’enfermement, l’endoctrinement commence dès l’enfance avec une idéologie barbare fascisante.

 

La femme est transformée en pur objet de plaisir. C’est la tyrannie du plaisir. C’est le point de départ de l’enfermement.

Une idéologie de cet imam Bouziane en 2004 qui prône la lapidation des femmes, la guerre contre la république et cultive le venin du racisme anti-France, anti-blancs, antichrétiens.

Quand des adolescents de 13 -14 ans contestent l’histoire, la biologie, les sciences naturelles, cela s’appelle bourrage de crâne. Quand des jeunes filles sont exonérées du sport-piscine au nom du religieux, c’est le moyen âge contre l’école publique et laïque. Quand des jeunes filles sont contraintes à une vie d’enfer dans le quartier où elles habitent, pour s’habiller, les rapports amoureux, la sexualité, c’est le féodalisme. Elles sont considérées comme des putes et sont soumises. Sans oublier les menaces faites aux fonctionnaires de l’Etat civil, aux médecins hommes de l’hôpital. Je veux dire à mes amis de gauche que la situation est très préoccupante en région parisienne en particulier, quand se mêlent les mafias, les trafiquants de drogue et l’intégrisme. Nous sommes au bord de la gangrène avec des germes de guerre civile, comme me le rappellent les émeutes de 2005.

 

Il faut dire stop à cette dérive, stop d’une seule voix républicaine en votant cette loi. Nous sommes en phase avec les voix qui s’élèvent aujourd’hui contre l’intégrisme islamique dans le monde arabe et musulman. Des hommes et des femmes sont en train de se battre pour faire un islam moderne en correspondance avec les besoins de notre temps. C’est une guerre de résistance à l’intégrisme et à sa force de frappe.

 

La contribution de la France est attendue. Le vote de cette loi aura un retentissement international.  Il y a 105 années, le 3 juillet 1905 la loi sur la séparation de l’Eglise et de l’État a été votée par 341 voix pour et 233 voix contre. Je pense que nous pouvons faire mieux.  Je voterai cette loi, l’esprit libre, républicain et communiste en ayant le sentiment de participer à une œuvre utile pour la France.

 

(courriel reçu par la Correspondance unitarienne le 8 juillet 2010)

 

82% de l'opinion publique française est favorable à l'interdiction du voile intégral, dont 87% de Français se disant de droite et 75% de ceux qui se disent à gauche. 71% des Allemands sont également pour cette interdiction, 62% des Britanniques et 59% des Espagnols. Mais seulement 28 % des Américains tolèreraient qu'il soit interdit. (selon un sondage du centre de recherches Pew, publié le 8 juilet 2010).


La proposition de loi sera mise au vote des députés le 13 juillet. Pour l'instant, André Gerin sera le seul de son parti (le Parti communiste français, qui lui votera contre) à voter cette loi. Manuel Valls sera lui aussi le seul de son parti (le Parti socialiste Français, qui lui s'abstiendra). Les Verts voteront contre, avec les communistes.

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7 juillet 2010 3 07 /07 /juillet /2010 21:23

le témoignage de Régis Pluchet (Le Mans)

 

On parles des prêtres mariés, mais il y a aussi des prêtres qui vivent en couple sans être mariés, et qui ont parfois des enfants ! Cela peut être une vie de scandale, mais aussi une vie amoureuse lestée du poids de la culpabilité et de la clandestinité et si certains quittent l'Eglise pour sortir de cette situation, pour d'autres cela peut aboutir à une rupture, qui laisse souvent des femmes dans une situation extrêmement difficile.


Je descends moi-même d'un prêtre. Cela remonte loin, c'est une histoire belge, mais c'est une histoire vraie. En 1782, Ferdinand Arnold qui vient d'être ordonné à l'âge de 24 ans est prêtre à Liège, il sera curé à Huy quelques années plus tard. Sa mère lui sert de gouvernante, mais après la mort de cette dernière, c'est Anne-Josèphe Cornet, une jeune paysanne de 16 ans, qui la remplace dans cette fonction. Des enfants ne vont pas tarder à naître de cette rencontre, dont les premiers semblent avoir été élevés par les grands-parents maternels.

 

Une situation assez courante à l'époque. A l'automne 1792, la France occupe la Belgique qui sera bientôt intégrée à notre pays (jusqu'en 1815). Ferdinand qui est désormais un prêtre assermenté peut vivre sa liaison au grand jour avec Anne-Josèphe. En 1801 Bonaparte signe le Concordat avec le Vatican qui permet entre autres la réintégration dans l'Eglise catholique des prêtres assermentés ou la réduction à l'état laïque de ceux qui se sont mariés, ce qui sera aussi le cas de Ferdinand Arnold, qui se marie en 1802 et devient juge, passant d'une robe à l'autre. Ils vécurent heureux et eurent neuf enfants. Leur fille Julie, née en 1804, était la grand-mère de mon arrière-grand-mère venue épouser un Français.

 

eglise-dans-tous-ses-etats bisC'est ainsi que se termine mon histoire belge. Mais des histoires comme cela, il y en a eu plein qui ne se sont pas toujours déroulées comme des contes de fées. L'une de mes amies, septuagénaire, est la fille d'un prêtre qui a été éloigné par sa hiérarchie peu avant la naissance. La mère s'est mariée quelques temps après et l'histoire a été cachée, ce n'est qu'à la cinquantaine que mon amie a su (ce dont elle se doutait) qu'elle n'était pas la fille (biologique) de celui qui l'avait élevé, portant sur elle jusque là le poids d'un secret qu'elle ressentait sans pouvoir le percer. Elle a pu retrouver les traces de son père prêtre, pour découvrir qui il était quelques années après la mort de ce dernier.

 

Compagnes et enfants de prêtres vivent souvent une grande souffrance. L'association Plein Jour (lien) qui regroupe des compagnes de prêtres a pu faire entendre publiquement leurs témoignages.


Mais les témoignages des enfants de prêtres sont plus rares : l'Express leur a consacré une enquête poignante et édifiante il y a quelques années. On peut y lire, notamment, le témoignage de Luc, ce fils d'un prêtre, religieux dominicain, assez connu dans les milieux de la recherche spirituelle et dont les convictions et l'engagement personnel auprès des plus démunis ne sont ici pas mis en cause (lien). Mais les procédures intentées par des enfants de prêtres à l'encontre de l'Eglise se multiplient et feront sans doute la une des journaux d'ici quelques temps.


ajout du 8 juillet :


L'histoire de mon "quinquaïeul" (cinq générations en partant de ma grand-mère) prêtre est un peu une anecdote amusante : car à cette génération, j'ai environ une soixantaine de quinquaïeuls ... Mais cela n'a sans doute pas été facile pour lui : j'ai lu par exemple l'émouvante lettre de repentance qu'il a dû écrire pour être réduit à l'état laïque. C'est une histoire qui est restée longtemps cachée et n'a été découverte qu'il y a une vingtaine d'années par de (très) lointains cousins belges qui en sont aussi les descendants. Cela me semble une excellente illustration de l'ancienneté du problème dans l'Eglise catholique.


Signalons par exemple l'histoire de Robert d'Arbrissel (vers 1047-117), fondateur de l'ordre de Fontevraud, un ordre hors du commun qui comptait des couvents d'hommes et de femmes, mais dont l'ensemble commandé par des femmes, cas unique où les hommes sont soumis aux femmes dans l'histoire monastique (chrétienne). Robert d'Arbrissel était fils et petit-fils de prêtre et avait sans doute eu une compagne avant de devenir ermite, à une époque où le mariage des prêtres n'était pas interdit mais commençait à être très mal vu et sa vocation pourrait s'expliquer en partie par un sentiment de culpabilité à ce sujet.

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7 juillet 2010 3 07 /07 /juillet /2010 14:31

Déjà, suite au déclin du catholicisme consécutif à la Révolution française, Napoléon Ier avait donné des églises aux protestants et personne aujourd'hui ne s'en plaint ! En Belgique, un prêtre catholique a convaincu ses fidèles à accueillir temporairement le culte musulman en attente d'une réparation ou d'une construction de mosquée ; ce qui est un beau geste. Nombre de temples protestants sont loués à d'autres communautés afin de rentabiliser les frais de fonctionnement et d'entretien du lieu de culte (par exemple les unitariens-universalistes anglo-saxons à Paris sont accueillis une fois par mois au temple ERF de Pentemont-Luxembourg).


eglise_van_gooh-copie-1.jpgEn France, les lois laïques ont accordé en usufruit les bâtiments cultuels d'avant 1905 à leurs usagers. Il s'ensuit que l'Eglise catholique romaine dispose d'un parc immobilier considérable entretenu par les collectivités territoriales, national pour les édifices classés au patrimoine historique et communal pour les autres. Lorsque l'édifice est suffisamment utilisé, il n'y a rien à dire, mais ce n'est pas toujours le cas ! Nombre d'églises restent obstinément fermées et ne s'ouvrent qu'à de rares occasions. Bref, elles sont manifestement sous utilisées.

 

église villageoise par Van Gogh


Pourquoi dans ces conditions ne pas céder ces droits d'usufruit à une communauté musulmane en émergence ?  ou bien de partager avec d'autres communautés le même lieu de culte ? ou encore de céder une partie latérale ? ou bien de déclarer les églises comme étant des "maisons des religions" (comme il y a des maisons pour les associations, etc.) et de les gérer en conséquence ?


Il ne s'agit pas bien entendu d'islamiser la France comme le répète l'Extrême Droite à satiété, mais tout simplement de donner aux musulmans la place qui leur revient dans une société laïque, démocratique et ouverte.

 

Les Actualités unitariennes sont d'autant plus à l'aise pour avancer ce genre de proposition qu'elles combattent vigoureusement tout intégrisme et communautarisme religieux au nom de la même laïcité ; elles encouragent chacun à louer Dieu à sa façon et selon sa tradition et militent pour la liberté religieuse dans le respect des autres.

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7 juillet 2010 3 07 /07 /juillet /2010 10:22

Certains voudraient que l'écologie soit de Gauche, d'autres - moins nombreux - la souhaitent de Droite : d'un côté comme de l'autre un nième programme reprenant tous les poncifs éculés de ces mouvances ! comme si l'écologie n'était pas une autre façon de voir les choses et d'agir en conséquence.


L'écologie me semble être d'abord une autre éducation avec le respect des plantes et des animaux, l'entretien par soi même de son environnement immédiat *, la valorisation des ressources renouvelables. Et puis penser à un Etat suffisamment fort pour juguler les appétits voraces des capitalismes financier, industriel et commercial, à la suppression des publicités afin de ne plus créer artificiellement de nouveaux besoins, à une politique familiale susceptible d'éviter une augmentation de la population à laquelle nous ne saurions faire face, à la mise en place d'une politique du peuplement afin d'équilibrer les pressions démographiques quitte à propecter des colonisations possibles sur d'autres planètes, etc.


* pour l'enfant commencer à apprendre à ranger soi même sa chambre, à participer au fonctionnement de la maison, à l'entretien du jardin, à économiser l'eau qui coule du robinet, à éteindre l'électricité lorsqu'on n'en a plus besoin, à recycler le maximum et à jeter le moins de choses, apprendre à cuisiner en privilégiant les produits naturels ; ensuite être motivé à l'entretien de son établissement scolaire (ménage de la classe - eh oui ! - , petites réparations, espaces verts, etc.) ;  plus tard participer à la gestion de son logement, de son immeuble, de sa résidence, de son quartier, soit dans le cadre de copropriétés, soit d'associations de locataires ou de riverains ou de voisinage ; bref une initiation à la citoyenneté de base.


DE CELA AUCUN PARTI POLITIQUE N'EN PARLE, soit disants "Verts" y compris * ! car ils se contentent d'initier leurs militants aux slogans électoraux et à les positionner contre les autres partis (nous sommes dans un système hyper-libéral basé sur la rivalité) et pour ou contre, selon sa couleur, du gouvernement en place.


* je me souviens d'une émission à la télévision où, durant un long débat où tous les sujets pouvaient être abordés, un haut cadre de ce parti à parler du social (ce qui est en soi fort louable), mais pas un mot d'écologie (ce qui est fort dommage pour la dénomination du parti !).


En tout cas, on est en droit d'attendre de l'approche écologique, une politique cohérente, globale et responsable et non pas des emprunts aux autres partis et une navigation à vue selon les opportunités. L'enjeu n'est plus tant de préserver les avantages acquis, ou encore le niveau de vie, ou encore les intérêts de telle ou telle "classe sociale" ou catégorie, mais de SAUVER la planète. Ce n'est plus "Jésus sauve nous" ou encore "Karl Marx, tu as raison", mais "Sauvons nous mêmes notre milieu de vie" !

 

Europe-photo-aerienne.jpg

 

Les unitariens souhaitent transmettre à leurs enfants une planète toujours bleue ! Celle dérivée du Big-Bang ; pour les croyants celle que Dieu nous a donnée.

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7 juillet 2010 3 07 /07 /juillet /2010 10:01

Les "affaires" empoisonnent la vie politique de nombreux pays qui se disent pourtant démocratiques. En principe, ces affaires donnent lieu à déposition de plaintes et à des enquêtes diligentées par Dame Justice. Depuis L'Esprit des Lois de Montesquieu, les "pouvoirs" exécutifs, législatifs et judicaires sont invités à être bien distincts. Il revient aux partis politiques et aux pouvoirs publics de s'assurer que les procédures soient menées correctement et jusqu'à leur terme. Les soupçonnés bénéficient jusqu'à ce terme de ce qu'on appelle la présomption d'innocence.

budget-et-Pieds-Nickles.JPGIl va de soi que les malversations par des hommes politiques plombent leur parti politique et que chaque parti est invité à faire le ménage chez lui. C'est le jeux de la paille et de la poutre dans l'oeil que Jésus lançait aux pharisiens de son temps. Que chacun fasse donc vigilance, d'autant plus que nos médias ayant pris le relai de Dieu qui voit tout, l'oeil poursuit toujours Caïn !

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6 juillet 2010 2 06 /07 /juillet /2010 18:16

Qu'on se le dise, les Actualités unitariennes aiment les engins volants : le dernier en date la voiture ailée, la "Terrafugia Transition" vue sur le Blog auto (lien). Ces engins nous permettent en effet de survoler l'actualité en n'étant pas le nez par terre, au ras des pâquerettes, ni trop dans les nuages et encore moins dans le cosmos ! La juste mesure quoi ! En espérant que nos lecteurs apprécient ...

 

terrafugia_transition_la-voiture-qui-vole.jpgavion-a--l----vue-sur-pop-andines--Over-blog.JPG

 

Vous remarquerez que la Terrafugia Transition est un descendant de l'avion III de Clément Ader. Avec elle, nous ne manquerons pas de vous faire de bien magnifiques reportages ! A l'heure où l'Agence France Presse (AFP) ne veut plus que les blogueurs utilisent ses photos (sans les acheter !) - ce qui est son plein droit - nous devons voler par nos propres moyens !

 

Ajout du 7 juillet 2010 - "Pour ceux qui ne le connaîtraient pas vraiment, je recommande de lire sur Wikipedia l'article sur l'histoire de l'aviation et la biographie de Clément Ader, pionnier de l'aviation avec ses trois "Avions" (du latin : avis = oiseau), dont on ne saura jamais s'ils ont vraiment décollé (de quelques centimètres en hauteur et sur quelques mètres de longueur). Malgré leur nom, ses Avions sont inspirés des chauve-souris (qui ne sont pas des oiseaux, mais des mammifères volants), ce qui leur donne une allure spectaculaire. L'Avion III, qui a peut-être "volé" en 1897 sur la plateau de Satory (à Versailles), est exposé au Musée des arts et métiers à Paris, un musée passionnant. C'est en hommage à ce précurseur que les aéroplanes s'appellent tous désormais des avions. (Régis Pluchet)

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