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1 mars 2010 1 01 /03 /mars /2010 04:01

Une manifestation publique aura lieu le lundi 1er mars 2010 à 17 h, sur l'esplanade des Droits de l’Homme, place Trocadéro, à Paris dans le XVIème (Métro Trocadéro, ligne 9 ou 6)

 

En 8 jours, 8 chrétiens ont été assassinés sauvagement à Mossoul, ville du nord de l’Irak, sans que le gouvernement irakien ni les forces d’occupation ne veuillent les protéger. Déjà, depuis 2003, partout en Irak les chrétiens sont abandonnés à un sort tragique : églises attaquées, clergé et laïques spoliés, pourchassés et assassinés, dont Mgr Faraj Raho, archevêque de Mossoul. 600 000 ont fui leurs terres et se sont réfugiés en Syrie, Jordanie ou au Liban. Ceux qui n’ont pas pu fuir, livrés à leur sort, font l’objet de traque, d’enlèvement et de tortures contre rançons, sans être sûrs d’être rendus vivants à leur famille.

L’Association d’Entraide aux Minorités d’Orient (AEMO) * vous appelle à participer massivement au rassemblement de protestation de soutien à ces minorités qui habitent pourtant légitimement la Mésopotamie depuis 6000 ans.

* 23 avenue Georges V – 75008 Paris, contact

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28 février 2010 7 28 /02 /février /2010 18:39
En hommage à Michel Servet, théologien anti-trinitaire, humaniste, savant et médecin du XVIème siècle (1511 - 1553) et pour le 500ème anniversaire de son martyr (il fut brûlé vif à Genève suite à une Inquisition rondement menée par le protestant Jean Calvin), la compagnie aérienne espagnole Iberia baptisera l'un de ses avions avec son nom.

La demande en avait été faite par le conseil municipal de Villanueva de Sijena (où Michel Servet est né) et l'Instituo de estudios sijenenses "Miguel Servet".


Iberia-recibe-su-decimo-Airbus-A-340-600.jpg
L'avion, un Airbus 340 / 600 semblable à celui de la photo, sera mis en service en mars prochain sur des lignes internationales.

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25 février 2010 4 25 /02 /février /2010 12:58

Parvissitelogo2010LyonTémoignage de Pierre Yves Aubert, membre de la Fraternité Agapé de Chambéry, transmis au groupe des Correspondants du Parvis par Monique Rey. Agapé fait partie de la Fédération des réseaux des parvis.


Je connais depuis peu les Réseaux du Parvis que j'ai découverts en participant au groupe "Agapé" de Chambéry . La connaissance de ce réseau m'a apporté une bouffée d'espérance ;  je menais ma recherche spirituelle seul depuis ma séparation d'avec l'Eglise officielle ( qui date de mon année au Grand séminaire ... de Francheville ; lieu du rassemblement 2010 ! pas un hasard pour moi !  )


Après 18 ans de rupture avec toute forme de spiritualité, j'ai essayé d'intégrer divers groupes mais aucun ne m'a convenu. Au terme d'années d'errances spirituelles, je suis revenu aux sources de l' Evangile et j'ai intégré le groupe d'échanges bibliques de Chambéry où je peux trouver un espace de communion spirituelle et de partage fraternel autour de textes bibliques .

 

Quand j'ai appris l'existence des Réseaux du Parvis, je me suis dit  :  je ne suis plus un apatride hors de l'Eglise ... ces femmes et ces hommes sur le Parvis sont comme moi, ils sont mes soeurs et frères, non pas en l'Eglise institutionnelle,  mais en Jésus-Christ Ressuscité, présent au coeur de l' Humanité en marche.

 

Ce préambule pour vous dire que le Rassemblement de Lyon ne m'est pas du tout indifférent, que suis prêt à y mettre du mien, en fonction de mes contraintes personnelles ( que j'essaierai d'aménager pour me rendre disponible ). A mon sens tout mouvement, tout réseau, a besoin de se retrouver régulièrement  ; pour ce qui est du Rassemblement de Lyon, il devrait mettre en oeuvre une dimension particulière d'ouverture aux «Signes du Temps » ... pour tenter de trouver des passerelles entre Dieu qui frappe désespérément à la porte du XXI° siècle et des millions de nos contemporains qui souffrent d'un manque de sens à leur vie , d'ignorer la Présence qui les habite, de ne pas connaître leur vraie nature divine.

 

Bien fraternellement,  Pierre-Yves


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24 février 2010 3 24 /02 /février /2010 17:28
Lettre ouverte adressée par le pasteur Stéphane Lavignotte à l'archevêque de Paris, suite à plusieurs manifestations d'homophobie qu'on a pu constater récemment. L’archevêque de Paris n’a-t-il rien à dire à une Extrême droite catholique et homophobe qui n’hésite plus à intervenir sur les parvis d’église et lors des célébrations ?
 
Monsieur l’Archevêque de Paris et Président de la Conférence des évêques de France,

Le 30 novembre dernier, nous avons célébré à l’Eglise Saint-Merri une soirée de prière œcuménique à l’occasion de la journée mondiale contre le Sida, en communion avec les malades en France mais aussi dans les pays du Sud, avec des malades de l’association Basiliade. Au beau milieu de la soirée, un groupe de jeunes gens ont interrompu la lecture de l’Evangile, jetant des boules puantes et des œufs sur l’assemblée et les célébrants, criant : « pas de gays dans nos églises ».

Nous n’avons pas évoqué publiquement cette agression, ne souhaitant pas donner de la publicité aux groupuscules qui imaginent que les idées haineuses de l’Extrême droite puissent avoir un quelconque rapport avec le message d’amour du Christ. Si je vous interpelle aujourd’hui c’est que cet incident n’est plus isolé.

Dimanche dernier, place Notre dame, plusieurs couples homosexuels, de retour d’un Kiss-in organisé place Saint-Michel à l’occasion de la Saint-Valentin, se sont embrassés sur la place Jean-Paul II, espace public. Ils ont été pris à parti par des groupes de jeunes catholiques proférant des insultes homophobes telles que « Tarlouses de merde », « Les pédés au bûcher », « Cassez-vous, on est chez nous », « allez faire cela chez vous », les repoussant hors de la place. Que se serait-il passé si les forces de l’ordre ne s’étaient pas interposées ?


Ces deux incidents m’inquiètent. Les célébrations pour la journée mondiale contre le sida ont lieu depuis de nombreuses années, à Saint-Merri, dans notre temple protestant de la Maison verte, à l’église des Blancs-Manteaux. Nous n’avions jamais subit une telle agression. Place Jean-Paul II, dimanche dernier, des jeunes catholiques, publiquement, devant des caméras, devant les forces de l’ordre, ont proféré sans retenu des insultes, sans doute judiciairement condamnable, et en tous cas bien loin de l'agapè chrétienne. Elles s’ajoutent à l’agression contre une célébration œcuménique inter-associative à Lille en juin 2009, d’un bar à Laval en avril 2009, du centre LGBT de Nantes en janvier 2010, à chaque fois par des personnes se revendiquant de la plus grande proximité avec les positions actuelles du Vatican.

Qu’est-ce qui fait qu’aujourd’hui certains jeunes catholiques se sentent autorisés à de tels comportements qui n’avaient pas lieu hier ? Cela tient-il à la compréhension qu’ils ont des décisions de l’Eglise catholique durcissant le refus de l’accés des personnes homosexuelles à la prétrise et à la vie en communauté ? Des positions des églises catholiques notament en France contre l’ouverture du mariage, de l’adoption et de la PMA pour les couples de même sexe ?

Nous ne sommes sans doute pas d’accord sur ces sujets. Mais j’avais noté avec satisfaction l’affirmation du Vatican, par Jean-Paul II dès 1992 et de Benoît XVI en 2008, selon laquelle son refus d’évolutions législatives ou écclésiales sur ces sujet n’empêchait pas son refus de l’homophobie. Ces jeunes gens qui se réclament clairement d’une défense vigoureuse de Benoît XVI – j’en veux pour preuve leur slogan « Habemus papam » dimanche dernier place Jean-Paul II ou l’évocation de « nos églises » dans l’agression dont nous avons été l’objet – semblent eux ne pas faire la différence.

Je ne peux croire que vous restiez silencieux sur de tels comportements, bien que pour l’instant informés de l’incident de Saint-Merri par des participants, vous n’ayez toujours pas réagi. Parce que ces jeunes ne sont pas des « dissidents » de l’Eglise catholique mais se revendiquent comme les plus fidèles de vos fidèles, une absence de prise de position pourrait leur laisser croire une sympathie de votre part pour ces actes, pourrait valider leur amalgame entre les positions de l’Eglise catholique et la légitimité de l’homophobie, et les inciterait à recommencer des actes moralement et judiciairement condamnables. Je ne peux croire que vous ne condamniez pas publiquement de tels contre témoignages de l’Evangile qui rejaillissent sur l’ensemble des chrétiens. Comme vous l’a demandé également l’association chrétienne LGBT David et Jonathan, une parole claire de votre part est attendue.

Votre frère en Christ,

Stéphane Lavignotte,
pasteur de la Maison Verte Paris 18e
(Mission populaire évangéliqueFédération protestante de France)

david_et_jonathan.gifCette lettre est diffusée par l’association David et Jonathan « Le pasteur Lavignotte est l'ami et partenaire de David et Jonathan dans les célébrations oecuméniques que nous organisons dans son temple de La Maison Verte ou à l'église Saint-Merri ». Elle a été publiée par ailleurs dans le quotidien "Libération", le mardi 23 février.

mission_populaire_evangelique_de_france.jpgLa Maison Verte est une Fraternité de la Mission populaire évangélique, c'est à dire à la fois une paroisse protestante et un centre d'entraide et de solidarité. Elle est un des paroisses de référence du Christianisme social et du Mouvement inclusif à Paris (qui milite pour l’acceptation des homosexuels et des bi-et transsexuels au sein des communautés chrétiennes) : "Chacun a une place à La Maison Verte avec tout ce qu'il ou elle est : son origine sociale, culturelle ou géographique, son genre, son orientation sexuelle, son handicap, là où il en est dans les questions sur sa vie ou sa foi. Dieu ne rejette personne : nous non plus ! " Stéphane Lavignotte (pasteur ERF) en est le pasteur et le directeur. Voir le site de cette paroisse.

Le Christianisme social. À la fin du XIXe siècle, des pasteurs protestants émus par la misère ouvrière entament une réflexion sur la justice sociale. C’est après la Commune de Paris que naît parmi les protestants ce nouveau mouvement théologique qu’est le « christianisme social » : l’homme est à l’image de Dieu et a donc le droit à une totale dignité. Bien entendu, cette théologie, promut par des protestants, rejoint tout à fait les efforts d’autres chrétiens, notamment le catholicisme social, apparu après la Révolution française et au début de la Révolution industrielle (à partir de 1820), qui vise à promouvoir une politique sociale conformément aux enseignements de l'Église catholique, ou même à bâtir une nouvelle société humaniste à base chrétienne, en opposition au libéralisme économique.

à lire : BLASER Klauspeter, Le Christianisme social. Une approche théologique et historique (Paris, Van Dieren Éditeur, 2003, 144 p.) (lien)
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21 février 2010 7 21 /02 /février /2010 06:56

jesus criseIl y avait Le Dernier des Mohicans, il y aura maintenant les "Derniers catholiques de Belgique". C'est le grand journal bruxellois, Le Soir, qui sonne ainsi le glas. Est-ce prématuré ? L'avenir le dira. L'humour journalistique aidant, c'est  un Jésus-Christ qui est dorénavant Jésus-Crise ! Mais c'est plutôt l'institution qui se meurt ... Jésus, on continue à l'aimer !

Ce quotidien  publie, dès ce samedi 20 février, un hors-série de 80 pages qui reprend l'intégralité de son enquête sur les catholiques de Belgique (plus d'autres articles). On y trouve, notamment, les résultats de leur sondage, leurs analyses, les reportages, les témoignages recueillis, leur "top" des catholiques influents, les entretiens avec Jean-Michel Javaux, le cardinal Danneels, l'archevêque Léonard, Odon Vallet ...


En Belgique, il est disponible en librairie pour 4,99 euros (ou 4,49 euros, avec le bon de réduction découpable dans "Le Soir"). Il est aussi disponible dans la boutique en ligne du "Soir".

 

Information transmise à la Correspondance unitarienne par Philippe de Briey (Louvain-la-Neuve, Belgique).

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19 février 2010 5 19 /02 /février /2010 12:07
Le Grand Rassemblement (GR) de Lyon organisé par la Fédération des réseaux des parvis, les 11-14 novembre 2010, proposera les activités suivantes :

france_lyon--cathedrale-Saint-Jean.jpg- un forum ouvert permettant aux associations et groupes présents, dont plusieurs délégations étrangères, d’avoir un espace pour se présenter et faire partager ce qu’elles font et disent.

- trois séries d’ateliers, certains introduits par des personnalités invitées, pour réfléchir sur des thèmes d’actualité tels que : Chrétiens et chrétiennes aujourd’hui, jeunes et transmission, expressions de la foi pour le 21ème siècle, révolution évangélique, évangile et justice, au-delà du Concile Vatican II, célébrer aujourd’hui, avenir de la planète – écologie, pauvreté exclusions, vivre ensemble dans un monde multiple, sexes et genre, etc...

- un manifeste, fruit du travail des ateliers, qui sera proclamé sur le parvis de la cathédrale lors de la manifestation de clôture et d’envoi, en symbiose avec d’autres rencontres dans le monde.

Lyon : façade illuminée de la cathédrale Saint-Jean

- des conférences débats, avec Gabriel Ringlet, Lytta Basset, Denis Pelletier, Raphaël Picon, sur l’Evangile dans notre vie personnelle et communautaire, notre spiritualité et notre place particulière dans le monde face aux défis d’aujourd’hui et demain.

- une table ronde, avec débats, entre des personnes engagées de tout âge, sur les pratiques fondées ou non sur l’Evangile pour construire un monde plus juste, fraternel, solidaire et démocratique qui respecte les droits de l’Homme et soit capable de répondre aux enjeux du 3ème millénaire.

- une soirée festive ouverte sur les thèmes de la rencontre.

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16 février 2010 2 16 /02 /février /2010 14:16

COMMUNIQUE DE PRESSE du 12 février 2010


david_et_jonathan.gifDavid & Jonathan tient à réagir au mauvais « procès » fait au film de Sébastien Watel en cours de réalisation à Rennes et destiné à être diffusé auprès d'élèves de CM1 - CM2.


Cette oeuvre aborde l’amour de personnes du même sexe, au travers d’une fable, celle d’un poisson chat épris d’un poisson lune. Il s’agit d’une histoire d’amour qui n’a de but que de servir de support aux jeunes scolaires pour débattre d’homosexualité et prévenir l’homophobie chez les jeunes, et au-delà dans leur vie d’adulte.


David & Jonathan rappelle que l’école est un lieu de souffrance pour des adolescents en quête d’identité sexuelle ou qui sont déjà par trop conscients de leur différence. Les cours de récréation, les gymnases et autres lieux publics sont le théâtre de vexations, d’insultes et de marques d’irrespect terriblement vécues par ceux à qui elles s’adressent.  C’est tout l’enjeu de la nécessaire sensibilisation des élèves à la diversité de la société, qui a par ailleurs amené David & Jonathan, depuis plusieurs années, à intervenir auprès des lycéens afin de les sensibiliser aux ravages de l’homophobie.


Ce film n’est pas terminé qu’il soulève de violentes réactions, et ce, au nom d’une certaine «hygiène publique» et «salubrité sociale». Ses détracteurs, sans même l’avoir visionné, lui prêtent des intentions qu’il n’a évidemment pas. Dire du « Baiser de la lune » qu’il sera, à sa sortie, un document de « propagande en faveur de l’homosexualité au sein de l’école » comme l’indique l’intitulé d’une des deux pétitions, c’est empêcher qu’une vraie réflexion soit menée en milieu scolaire. C’est accepter que des jeunes souffrent plus encore de leur environnement. C’est laisser l’homophobie s’installer et même, la cautionner.


C’est parce qu’elle refuse de voir empêcher les enfants d’accéder à un document cinématographique dont la mission est d’élever l’intelligence et de favoriser l'acceptation de la différence que David & Jonathan, association soucieuse de défendre le droit de chacun à vivre sa spiritualité et sa propre sexualité, défend ce film et la démarche qui l’entoure.


David &Jonathan demande à M. Luc Châtel, ministre de l’Education, de revenir sur sa décision d'interdire la diffusion du "Baiser de la Lune" auprès des jeunes publics, ce film allant exactement dans le sens de la démarche de lutte contre les discriminations en milieu scolaire engagée par son ministère depuis 2008.


Patrick SANGUINETTI, co-président et porte parole de David & Jonathan

 

Association David & Jonathan

92 bis, rue de Picpus 75012 PARIS

courriel : contact@davidetjonathan.com  

site : http://www.davidetjonathan.com  

 

David & Jonathan, mouvement homosexuel chrétien, est une association loi 1901 fondée en 1972, présente dans 22 villes de France. Elle est membre de l’Inter-LGBT (Interassociative lesbienne gaie bi et trans), de regroupements associatifs locaux, de Sida Info Service, du RAVAD (Réseau d’assistance aux victimes d’agression et de discrimination), de Chrétiens et Sida, des Réseaux du Parvis (Chrétiens en liberté pour d’autres visages d’Eglise), de l’ILGA-Europe (International Lesbian and Gay Association) et co-fondatrice du Forum européen des groupes chrétiens gays et lesbiens. David & Jonathan est partenaire de la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie dont le thème en 2010 et 2011 sera « Homophobie et institutions religieuses ».

 

 

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16 février 2010 2 16 /02 /février /2010 09:55
Notre système politique en question : les régionales sont-elles la pierre d’achoppement des partis politiques trop centralisés ? Grands défenseurs de la démocratie au niveau des discours, nombre de partis politiques français offrent une gestion interne des plus autoritaires.

C’est sans cesse une intrusion du niveau national dans les affaires régionales et locales (département et commune) que ce soit pour le choix des têtes de liste lors des élections européennes, régionales, parfois cantonales et communales, dans les alliances électorales à établir, et dans le programme à présenter. En d’autres termes, nos partis politiques sont hyper centralisés. Pire, à l’instar du pape de Rome, ils émettent des rappels à l’ordre et des excommunications pour ceux dont le discours ne s’aligne pas sur la ligne du parti, laquelle est décidée par un bureau national.

chat-mitraillette_6cp.gifA ce jeu, certains se retrouvent dans un rôle de caporal avec à leur côté de jeunes loups qui hurlent à chaque propos hérétique, tentation d’alliances contraires à la « nature du parti » ou encore de compromission avec l’ennemi (autres partis, le Gouvernement, etc.). On se croirait en temps de guerre avec des camps retranchés et des mitrailleuses aux aguets.

Au milieu du XIXème siècle, l’Eglise catholique rappela le principe de subsidiarité dans l’encyclique Rerum Novarum, qui définissait sa doctrine sociale, afin de régler les affaires humaines à partir des niveaux les plus bas : le ménage, la famille élargie, le quartier, la commune, le département, la région, l'Etat, l'Europe. Ce principe, appliqué par les synodes protestants (et non dans le système « papal » !) reste d’actualité et nous ne pouvons que le conseiller. Certes le niveau national peut donner des conseils, proposer des ressources humaines, mais en aucun cas donner des ordres au nom d’une cohérence qui est celle des partis totalitaires.

Le théologien unitarien américain James Luther Adam, de sensibilité chrétienne, en appelait lui aussi, à la veille de la Seconde guerre mondiale, à la mobilisation des communautés de base contre la montée du fascisme (lien). C'est dans la mesure où les gens vivent la démocratie directe dans leurs appartenances locales (les collectivités territoriales, mais aussi les associations sportives, ethniques, religieuses, etc.), qu'il y a une éducation à la démocratie, à la liberté de penser et de s'exprimer, et en même temps le sens des relations à autrui afin de pouvoir prendre des décisions communes.

Lors des dernières présidentielles, on a vu les Français accorder leurs suffrages à des candidats qui avaient eu le mérite de faire bouger les lignes habituelles de leur parti et prendre des risques personnels, proposer le dépassement des clivages habituels. Mieux, une personnalité centriste a fait le score remarquable de 18% en proposant un dépassement du sempiternel clivage Droite Gauche. Mais il se retrouve aujourd’hui avec des sondages de 4 à 5 % en vue des régionales pour avoir finalement choisi un camp contre l’autre à l’inverse de son premier discours qui était de faire la politique autrement : après avoir perdu la plupart de ses députés aux présidentielles (car il ne souhaitait pas que ceux-ci rejoignent ’un Gouvernement de Droite), la moitié de ses électeurs aux Européennes (car ayant préconisé une alliance avec les seuls partis de Gauche), le voilà maintenant qui perd ses présidents de région et de département car il veut leur imposer des parachutés ! Ce n'est bien entendu qu'un cas parmi d'autres meneurs politiques.

Alors, lorsqu’on adhère à un parti, non seulement on est encarté (c’est à dire possesseur d’une carte qui témoigne de votre cotisation), mais on est aussi mobilisé, encadré, guidé, surveillé, et mis en quarantaine s’il le faut ! Bref, la « discipline du parti », le resserrement des rangs avant les échéances électorales pour «gagner», le besoin de cohérence rappelé par la hiérarchie … Et qu’importe si vous avez été élu par le peuple, si vous êtes député et ayez déjà une bonne expérience, vous êtes toujours redevable du parti qui vous a fait connaître et qui vous tient en laisse ! Vos électeurs, avec vous, sont pris en otage, certes pour la bonne cause.

On nous dit qu’il nous faut des partis politiques, mais ceux-ci alimentent un système hyper compétitif où c’est la prise du pouvoir qui compte avant tout et non pas l’éducation civique ; d’ailleurs question formation, les témoins de Jéhovah sont des enfants de chœur par rapport à la pédagogie de certains partis politiques. Lorsqu’il y a des débats publiques, les mêmes partis, à qui mieux mieux, font d'ailleurs tout pour qu’ils dégénèrent en polémique.

Ne peut-on pas faire de la politique autrement, avec un autre style et dans un système moins barbare, plus civilisé ?

En attendant que nos sphères politiques veuillent bien se réformer ( ce qui prendra un certain temps ! ), venez dans les communautés religieuses ! Au moins vous pourrez y discuter sans animosité, échanger vos connaissances, être écoutés, réfléchir à plus long terme, faire des propositions qui ne soient pas immédiatement sanctionnées par un vote dit « majoritaire » mais qui aient le temps de cheminer dans les esprits ; avec, cerise sur le gâteau, l’amitié fraternelle en prime ! En plus, c’est gratuit !

Et puis, chez les unitariens, on ne vous ennuiera pas avec une doctrine ni avec un programme à la clef ; on vous acceptera avec vos convictions philosophiques, spirituelles ou religieuses, dès lors qu’elles sont tolérantes, avec votre propre tradition et culture dès lors que vous sachiez les partager avec les autres ; surtout on vous accueillera vous-mêmes dès lors que vous écoutiez aussi les autres et faite effort avec amitié pour les comprendre dans leur propre cheminement. On vous demandera seulement de ne pas vous exciter contre tel ou tel homme ou femme politique et de respecter le travail qu’ils font comme le respect dû à tous les métiers et à toute personne.

Eh oui ! la démocratie, çà s’apprend, car, de plus en plus, elle devient l’art de gérer la diversité de nos sociétés composites.

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15 février 2010 1 15 /02 /février /2010 17:45
Après les chrétiens nestoriens en Chine, au IXème siècle, et les Franciscains au XIIIème siècle, il y eut les Jésuites italiens au XVIIème siècle. Il y laissèrent un bon souvenir.

Matteo Ricci (né à Macerata en Italie en 1552- mort à Pékin 1610) ; en pinyin Lì Mǎdòu, son nom chinois. Il fut ordonné novice jésuite à Rome en 1578, puis envoyé comme prêtre à Cochin (en Inde) en 1580. Il entra en Chine en 1583 et s'installa à Zhaoqing, près de Canton, et parvint à entrer en contact avec des mandarins, grâce à ses grandes connaissances en mathématiques et en astronomie. Il resta dix-huit ans dans le sud de la Chine, à proximité de Macao, et apprit à lire et écrire le chinois. Voir ses déplacements missionnaires sur une carte publiée sur le site consacré à son histoire

matteo-ricci.jpgPortrait de Matteo Ricci, en 1610, par le jésuite chinois Emmanuel Pereira (détail).

En 1601, il se fit inviter a la cour impériale de Pékin, en tant qu'ambassadeur des Portugais auprès de l'empereur Wanli, porteur d'une épinette, d'une mappemonde et de deux horloges à sonnerie. Sa rencontre avec les proches de l'empereur fut à l'origine de l'essor de l'horlogerie moderne en Chine, au début de la dynastie Qing (1644 - 1911).

Il étudia la langue et la culture chinoise, et devint un lettré chinois. Il définit la démarche d'inculturation de la religion chrétienne en Chine. La musique fut pour lui un moyen de transmettre la religion catholique: il chantait des airs édifiants, souvent sur des textes traduits en chinois. Il a même publié à Pékin en 1608 un recueil de huit airs avec accompagnement (Xiqin qu Yi "Airs pour cithare européenne") qui connut un succès incroyable : ses rééditions se succédèrent jusqu'au XIXe siècle; la musique en semble perdue, mais les paroles en chinois ont été conservées.

matteo_ricci_tombe.jpgIl parvint à fonder l'Église chinoise (en 1605 il fit édifier le "Nantang" l'Eglise du Sud, actuel siège de l'évêché de Pékin), mais ses efforts de christianisation furent partiellement ruinés, plus tard, lors de la querelle des Rites chinois. Il fut inhumé, avec la permission de l'empereur, à proximité de la Cité interdite. Dans la religion populaire chinoise, Matteo Ricci est vénéré comme maître des horloges et protecteur des horlogers.

La tombe de Matteo Ricci à Pékin

Décédé à Pékin, à l’âge de 57 ans, Il avait reçu le privilège, de l’empereur lui-même, d’être enterré sur place, en dehors de la porte de l’Ouest où de nombreux autres jésuites furent enterrés par la suite. Détruit par les Boxers en 1900, restauré par la suite, puis à nouveau détruit durant la Révolution culturelle en 1966, le site fut une nouvelle fois restauré et les stèles des trois grands missionnaires jésuites – Matteo Ricci, Adam Schall von Bell et Ferdinand Verbiest – ont été reconstituées. Elles se trouvent aujourd’hui dans un petit jardin au centre de l’école des cadres du Parti communiste chinois en plein cœur de la capitale.


Des Instituts Ricci ont été fondés par les Jésuites après leur retrait forcé de Chine continentale, pour poursuivre l'oeuvre intellectuelle de Matteo Ricci. D’abord celui de Taipéi à Taiwang en 1966, à Paris en 1976, à San Francisco et à Macau en Chine. Un « Dictionnaire Ricci de la langue chinoise », a été commencé en 1950 et publié en 2002 : il comprend sept volumes, neuf mille pages, plus de 300 000 définitions ; il est reconnu comme le dictionnaire chinois-langue étrangère le plus complet au monde. Le « Grand Ricci », en français, est à ce jour le plus grand dictionnaire du chinois vers une langue occidentale.

P. Michel Masson, jésuite, directeur de l’Institut Ricci de Paris, vient de publier aux Éditions Facultés jésuites de Paris : « Matteo Ricci, un jésuite en Chine », 205 p., 25 € (avec huit lettres inédites de Matteo Ricci pour découvrir cet homme exceptionnel).

L’œuvre de ce jésuite est réputée en Chine et considérée à sa juste valeur. Voir l’article de Dorian Malovic sur le site du journal La Croix.

matteo_ricci_mappemonde-copie-1.jpg
La mappemonde de Ricci est exposée à la Biblioteca Ambrosiana de Milan.
A noter une première esquisse de l'Australie (confondu avec le continent artique).

2010 sera à l'Institut Ricci et pour tous ceux qui s'intéressent à la Chine une année pour célébrer Matteo Ricci : « le jésuite du XVIème siècle qui nous a ouvert les portes de la Chine», pour célébrer le 400ème anniversaire de la mort de ce missionnaire. Le Douzième colloque international de sinologie se tiendra le 27 et 28 mai 2010 « L’échange des savoirs entre la Chine et l’Europe »

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15 février 2010 1 15 /02 /février /2010 16:19

Jean-Marie MULLER, 2010 - Désarmer les dieux. Le christianisme et l'islam au regard de l'exigence de non-violence. Le Relié Poche, 720 pages, 15 euros. Philosophe et écrivain, Jean-Marie Muller a écrit de nombreux livres sur la non-violence considérés comme des ouvrages de référence en France comme à l’étranger

 

Avant-propos (extraits) -

 

jean pierre muller désarmer les dieuxLes hommes de foi sont des hommes de certitude. Ils ont la conviction de posséder la vérité ultime, et de la tenir directement de Dieu. De ce fait, ils se donnent volontiers la mission de la défendre contre les infidèles et les hérétiques. Alors, par un détournement de procédure, ils prétendent agir au nom de Dieu en jetant l’anathème tout alentour. Pour cela, ils cèdent facilement à la tentation de tuer, au risque de pervertir radicalement la vérité qu’ils veulent faire triompher.


Par l'enseignement rigide d'un discours dogmatique fermé, les religions historiques ont souvent disposé les hommes à l'intolérance, plutôt qu'à la bienveillance. Elles ont ainsi nourri les nationalismes communautaires qui professent la discrimination, l'exclusion, la violence et le meurtre.


La lutte du bien contre le mal se trouve au cœur de l'imaginaire religieux. Cette lutte est d'abord présentée comme un combat spirituel que le croyant doit mener contre lui-même. Mais ce même croyant est également invité à lutter contre le mal qui existe dans le monde. Le croyant qui se veut intègre, l’intégriste, commande le Bien et interdit le Mal. Et aux autres avec plus d’intransigeance qu’à lui-même.

Pour décrire l'intensité de cette lutte, il est souvent fait référence au symbolisme de la violence : le croyant est un soldat appelé à s'engager dans la guerre du bien contre le mal. Insidieusement, cette rhétorique guerrière utilisée pour décrire la lutte spirituelle contre les forces du mal censées être à l'origine du désordre du monde, appelle le croyant à faire réellement la guerre contre les mal-faiteurs. Le désir excessif et déréglé de pureté conduit à désirer l’épuration, qui est une abjection.

 

Souvent, trop souvent, des hommes religieux ont construit des représentations de la divinité à travers lesquelles Dieu fait peser sa malédiction sur ses ennemis et recourt lui-même à la violence pour les punir. Et dès lors que les hommes se représentent Dieu comme un être violent qui châtie les méchants, ils auront tout loisir de justifier leur propre violence à l'encontre de leurs ennemis, en croyant que Dieu cautionne et bénit leur comportement. Ils iront même jusqu'à imaginer que Dieu leur commande le meurtre des infidèles. C’est ainsi qu’en de nombreux versets, la Bible et le Coran privilégient les thèmes de la violence de Dieu et de la violence en Dieu. Ce sont ces textes que j’interrogerai et avec lesquels je dialoguerai tout au long de cette étude. Je me demanderai comment dérouter ces textes afin de désamorcer leur nuisance, afin qu’ils n’alimentent plus les désirs de violence qui veillent sans jamais prendre de repos dans le cœur et l’esprit des hommes.


Chacun peut douter de l’existence de Dieu, mais nul ne peut ignorer l’existence de nombreux dieux armés que les hommes violents ont imaginés pour justifier leur propre violence. Ce sont ces faux dieux qu’il faut désarmer pour pouvoir penser Dieu. Celui qui croit en de faux dieux ne rend pas un culte à Dieu, mais à des idoles. Les dieux jaloux, les dieux encolérés, les dieux justiciers, les dieux vengeurs, les dieux violents, les dieux meurtriers, les dieux guerriers, tous ces dieux armés sont des idoles que les hommes ont fabriquées en projetant sur elles leurs fantasmes.


Il importe d’abord de devenir athée de toutes ces divinités noires. Or, précisément, pour l’homme raisonnable qui reconnaît la violence comme l’autre absolu de l’esprit, les faux dieux sont tous ceux qui pactisent avec la violence en étant eux-mêmes violents et en commandant aux hommes de recourir à la violence pour défendre leur honneur. La violence ne peut jamais être un ordre, elle est toujours un désordre. En définitive, ce sont les religions qu’il faut désarmer, en désarmant les divinités qu’elles ont créées pour satisfaire les désirs meurtriers de leurs fidèles. Cela implique de désarmer les prophéties et les théologies, de désarmer les prophètes et les théologiens.


La question qui sous-tendra ma réflexion tout au long de ces pages, ce n’est pas comment croire en Dieu, mais comment penser Dieu ? J’explorerai l’idée de Dieu, non pas la foi en Dieu. L’idée, dans le sens de la forme intelligible par la pensée. Toute idée de Dieu n’est qu’une représentation humaine de Dieu. Mais toute foi en Dieu implique une idée de Dieu. Et, souvent, la théologie devient une idéologie. Je questionnerai les idées de Dieu transmises par les idéologies religieuses. Je m’efforcerai de débusquer les représentations d’un dieu armé qu’elles recèlent et tenterai de les déconstruire.


L’intuition essentielle autour de laquelle s'articulent les réflexions que je viens partager avec mon lecteur est que la violence ne peut pas être un attribut de Dieu. Dieu ne peut pas être violent. L’Être de Dieu ne peut être que pur de toute violence. Dieu ne peut être que pure non-violence. En disant non-violence, je reste sur le registre de la négativité. Cependant, il ne s'agit pas d'une simple, mais d'une double négativité. Et, en ce sens, celle-ci devient une affirmation positive. La limite extrême de mon hypothèse de travail pourrait se formuler ainsi : Dieu n’existe peut-être pas, mais, s’il existe, il ne peut être que pure non-violence.


Il m’a semblé essentiel de conduire conjointement l’approche critique du christianisme et celle de l’islam en procédant avec la même méthode d’investigation. Il importe d’éviter une fois pour toutes le piège qui consiste à absoudre les dérives d’une religion en accusant les autres des mêmes dévoiements. Ce défaut de méthode marque trop souvent la confrontation entre le christianisme et l’islam, jusqu’à la rendre stérile. Les violences perpétrées au nom du christianisme ne permettent pas d’occulter celles commises au nom de l’islam, et réciproquement. On ne peut soustraire les unes aux autres en sorte de parvenir à une sorte de bilan à somme nulle. Toutes ces violences s’additionnent dans un bilan largement négatif. Plus que cela : dramatique.


Pour conduire ce travail, je dialoguerai avec les textes de la Bible et ceux du Coran en m’efforçant d’être à la fois respectueux et rigoureux. Je dialoguerai encore avec les croyants dans le même esprit de respect et de rigueur.

 

 

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